Extraits : EVEREST ECHAFAUDAGE

Portrait de dirigeant, Frédéric

L’attente avait planté l’enfant du Beaujolais au beau milieu des fastes propres aux grands groupes. Il y a d’abord eu cette arrivée surréaliste dans une large allée fagotée comme un jardin à la française, et bordée par des eaux que des cygnes fendaient de leur course tranquille. Puis, la stupeur a continué de déteindre sur son assurance au moment d’entrer dans un hall marbré que chapeautait une verrière haut perchée. Frédéric osa néanmoins se faire une place au sein de cette arche, assez robuste pour couvrir sa crainte du déluge, et lui assurer – une fois n’est pas coutume – un toit au-dessus de la tête.


Extraits : DRUID OF PARIS

Écrits couture 

Sous le sceau du secret, notre technique de distillation exalte le nuancier et ouvre une succession de fenêtres gustatives, dans laquelle chaque note se détache pour montrer son panache, puis flatter tour à tour le nez et la bouche. À cette netteté s’ajoute une douce illusion que d’aucuns attribuent volontiers à la magie du druide : la sensation d’un sucre dont le breuvage est pourtant dénué. Au cœur de sa liqueur éponyme, la fleur d’absinthe est restaurée à une moitié de teneur, et exhale le caractère de la terre qui l’a nourrie pour en restituer les senteurs.

En quelques gouttes, les murs et les toits s’évanouissent pour laisser place à ce trait d’union entre la Nature et l’Homme ; seul demeure le massif, et son tempérament qu’aucune chimie ne force ni ne réprime. De saison en saison, d’un rayon de soleil à la rosée matinale, de la brise légère au vent cinglant, nos spiritueux reflètent l’écrin de leur environnement et captent la mémoire de leur montagne. 


Extraits : CPL AROMAS

Écrits couture

De nouvelles familles olfactives insèrent leur inventivité au sein des orchestres bien huilés : dans nos salles où tout s’arrange de concert, les chyprés répondent aux citrus tel un violoncelle en suave contrepoint des flûtes traversières ; l’oud mouchète l’écorce du pin de ses notes égrenées ; l’iris et le cèdre se vouent un amour velours qui n’était pas même fantasmé.

Le naturel, au costume d’antan et profonds parements, déploie ses dégradés de cristaux, résines et liquides. Concentré de recherche, la molécule synthétique aux lignes épurées contraste le nuancier d’une teinte sans concession. Le premier des partenaires apporte la texture et le rythme de ses gestes sûrs, sa cavalière esquisse par sa différence un pas de côté avec les convenances. Interprète du métissage, le parfum est rencontres. Entre soi et l’autre. Entre le monde qui se souvient, celui qui se perçoit, et celui qui s’éprouve. Entre la technique qui co-distille et l’art qui s’y instille.


Rétrospective 2017

Rétrospective 2017 : Chez Trafalgar Maison de Portraits, nous sommes tous prêts à accueillir la nouvelle année ! Mais avant cela, nous voulions nous remémorer le chemin parcouru et prendre le temps de nous arrêter sur les 6 étapes les plus marquantes de 2017 ! En espérant que 2018 nous porte aussi loin. Très belle soirée à vous tous et merci d’être à nos côtés.


Extraits : FOLLOW PATIENT

Portrait de collaboratrice, Anne

Il suffit de grimper aux branches de l’arbre généalogique pour comprendre que la propension d’Anne à verser dans l’imaginaire tient plus des aînés que de l’acquis. De ces deux amis caricaturiste et magicien qui, en un tour de passe-passe, se firent la belle en temps de guerre, et devinrent bientôt d’inspirants grands-pères. Mais les fantaisies équestres s’estompèrent dans une réalité qui séquestre ; la journaliste doit en découdre avec cette Araignée dans le ventre, dont la toile s’est tissée insidieusement jusqu’à engluer les espérances.

 

Portrait de collaboratrice, Marie-Anne

Il y eut aussi cette fois où elle prit le dessus sur les mathématiques et leurs sacro-saintes probabilités, et donna naissance à un fils dont le prénom résonne avec ses origines, là où souffle le vent du sud. Surtout, l’écolière qui laissait des mots bleus un peu partout dans la maison de sa nonna, l’adolescente qui noircissait des pages et des pages de récits à dormir debout, finit par publier celui de cette maladie qui l’a souvent obligée à rester couchée.