Les Fermes de Marie : La famille Sibuet nous confie 30 ans d’histoire

Notre Maison de Portraits a eu l’immense plaisir d’être choisie par Marie Sibuet et sa famille pour porter la voix en français et en anglais, d’un des établissements les plus iconiques du groupe Sibuet. Afin de nous permettre d’écrire le Portrait personnifié de l’établissement haut-savoyard, leur Manifeste de l’Art de vivre à la montagne, et un Écrit Couture dédié à cet anniversaire, son frère Nicolas, sa mère Jocelyne, et son père Jean-Louis se sont à leur tour prêtés à l’expérience de l’entretien d’extraction. L’occasion pour eux de revenir à cette aventure débutée en 1989 ; à leurs souvenirs de création, et d’enfance. Si l’hôtel pouvait parler, il dirait qu’il est mégevan et hors du temps. Aux côtés de nos équipes, il a franchi ce cap en gardant celui qui est le sien depuis maintenant trois décades ; cet art de vivre basé sur une seule triade : bien-être, bon goût et belles tables !

Extrait du Portrait personnifié de l’établissement : 

“Mon architecture aux matériaux burinés par des générations d’averses et de tempêtes a beau être des plus demandée, elle était, au tournant des années quatre-vingt-dix, tout à fait démodée. Il n’y avait qu’un farfelu pour saisir la valeur d’une ferme d’alpage, et la convertir en une destination de voyage. Je n’ai pas été conçu dans un cabinet de design s’élançant sur le tremplin du style alpin ; c’est à vous que je dois tout ! Vous, qui savez que le caractère de mes logis était déjà bien tanné au moment où je soufflai ma première bougie, sous le nom des Fermes de Marie. (…) Des rêveurs qui me retrouvent pour un pèlerinage vers leurs souvenirs d’enfance, aux habitués dont je suis l’ami sans cesse partant pour quelques réjouissances ; de l’empressé usant de mon couvert entre deux mondanités, aux couples me découvrant pour un instant voué à la fidélité, il n’est de rencontre que je ne saurais honorer. Et si les au revoir sont inévitables, il me reste la certitude que les attaches le sont aussi. Une conviction renforcée par cette douce nostalgie – croyez-moi, elle s’empare de celles et ceux qui plient bagage, et me quittent en laissant derrière eux résonner un dernier vœu : celui de rester encore un peu.”

Découvrir le Portrait iconique de l’établissement, cousu main par notre Maison.


Une année 2020 à la hauteur de votre singularité

« Je suis ce mot BANAL, mais qu’on juge bien utile,
Je suis là quand les mots plus justes se défilent,
Quand l’envie n’y est pas, ou bien quand le temps PRESSE,
Je me glisse PARTOUT sans astuce ni adresse.
Si je passe inaperçu, je suis apprécié,
Je suis le bon copain ! Le SI VITE OUBLIÉ,
Mais je me lasse d’orner le moindre propos,
Et de peu à peu perdre le sens des mots.
Je parle de vision, de PASSION, d’engagement,
Je choisis « aimer » – car j’ai PEUR des sentiments –
Sans nuance pour un plat, pour un homme, pour un vers,
Tout est AUTHENTIQUE, tout est révolutionnaire.
Je m’escrime à écrire qu’un rien est convivial,
Pour moi chaque ambiance est toujours familiale.
Je dis beau, je dis GRAND, je me fais transparent,
Loin d’être original, je laisse indifférent.
J’étiquette à TOUR DE BRAS « fait avec amour »,
Sans jamais chercher à affiner mon discours.
Je préfère les routes du coeur libéré,
Je me CONTENTE bien des images galvaudées,
De ce nouvel élan, ou du train vers demain,
J’aime les mots TORDUS qui me viennent de loin,
L’ubérisation me donne l’air érudit,
Je me perds à vouloir cueillir les ressentis.
À parler d’humanisme je deviens LIVIDE,
Je suis grandiloquent, mais comme une COQUILLE vide,
Je veux tout et rien dire, et NULLE PART je résonne :
CAR À PLAIRE À TOUT LE MONDE, ON NE PLAÎT À PERSONNE. »


Nos Portraits dans le livre des 20 ans de Byblos Group

Fidèle à ses démarches atypiques dans le secteur de la sécurité, et afin d’ancrer son histoire, le leader Byblos a célébré ses vingt ans par l’édition d’un livre iconique à destination de tous les talents de l’entreprise. Soucieux de marquer les esprits, le groupe a fait appel à la Maison Trafalgar pour essaimer son savoir-faire au travers de trois Écrits Couture voués à devenir les piliers textuels de cet ouvrage anniversaire. Le Portrait de Simon – Président du groupe – le Portrait de marque, et l’éditorial porté par la thématique des cinq sens incarnent chacun à leur manière l’expertise, les valeurs et l’esprit de légèreté qui caractérisent le groupe Byblos depuis sa création.

« Trafalgar, c’est une expérience troublante. Parce que nos échanges étaient fluides, honnêtes et sonnaient comme si l’on se connaissait depuis des années. Parce que j’avais une idée très précise de ce que j’attendais, et lorsque j’ai lu le résultat, j’ai eu cette impression que vous étiez entrés dans ma tête. Vous avez évidemment ajouté votre Trafalgar touch’ et le résultat est troublant, bluffant. Les mots, le ton, l’articulation, tout était parfaitement dosé. » Charline Di Gregorio, Groupe Byblos.


Rétrospective - Année 2019

Plutôt que de courir comme un poulet sans tête et de se charger les épaules de bonnes résolutions, chaque début d’année, nous aimons prendre le temps de nous retourner et d’apprécier celle qui vient de s’écouler.


Extraits : HUILERIE BEAUJOLAISE

Portrait de dirigeant, Jean-Marc

Il suffit de remonter à l’enfance de Jean-Marc Montegottero pour comprendre que mécanique et débrouille en ont fait le terreau. Le gamin, qui se figurait en agriculteur à la tête de son exploitation, a compté sur la ruralité et l’espièglerie pour lui fournir la meilleure des préparations. Jean-Marc n’avait pas idée de se faire huilier qu’il bidouillait déjà les roulements à bille de ses karts, construisait des cabanes dans la forêt, et rassasiait les réservoirs des voitures aux abois. C’est pourtant sans grande pompe que ce pompiste adolescent fut présenté à ce qui deviendra sa vocation toute sa vie durant : un moulin en ruines découvert dans l’arrière-boutique de la quincaillerie tout juste rachetée par ses parents. S’ils ne lui ont pas légué l’affaire, le futur dirigeant de l’Huilerie Beaujolaise hérita de ses ascendants une indéfectible volonté de faire.

 

En cultivant sa forme d’excellence, l’artisan d’aujourd’hui veille à ce que qualité et quantité soient les deux versants de chaque goutte versée. Aussi, lorsque la saveur dévie du résultat attendu, c’est une cuve jetée, plutôt qu’une excuse chuchotée, pour celui qui ne sait pas se contenter – et met un point d’honneur à manger ce qu’il a semé.

 

Écrits couture

Sans me dérober, j’avoue avoir été délabré. J’étais l’un de ces trente moulins de la région, dont on remarque à peine la disparition. Je n’avais donc d’autre choix que d’être détruit ou réveillé. Et une fois que je le fus, pas question de rouler des mécaniques, de concevoir un bolide ou de s’improviser gros calibre ; tout au plus Jean-Marc a-t-il fait de moi un instrument pour s’émanciper, pour être libre. Je me rappelle les pelletées de fruits jaugées sans autre balance qu’une estimation faite à la main, les ajustements plus ou moins savants pour améliorer les protocoles en vigueur depuis deux-cents ans, les astuces bricolées pour éviter que mes fournées connaissent un sort infortuné. En plus des cagettes, j’ai engrangé mon quota d’anecdotes – de ces tranches de vie qui ravigotent, et sont contre l’abattement le meilleur antidote. 

 

L’extraction d’huile vierge de cacahuète, j’en ai fait ma gourmandise. Un nez affûté captera toujours les notes grillées des arachides, ainsi que les effluves puissants qui se dégagent des poêles à vide, et font aussitôt penser au pain fraîchement toasté, ou à la douceur pralinée. Je ne me sens pas usé par les années, mais désormais de taille à assumer cette vocation de musée qui se devinait peut-être à mon penchant conservateur. J’ai fait ma part, et vu s’élargir la famille Huilerie Beaujolaise : il est temps que le petit nouveau reprenne les noix et travaille pour moi. Au fond, je lui cède ma place sans me voiler la face ; je le sais étudié sur la forme, et impeccable sur les normes.


Extraits : ATELIER DE SOULTRAIT

Portrait de dirigeante, Véronique

C’est depuis son atelier lyonnais qu’elle désamorce le déjà-vu par des reliefs et des rendus aussi bien inspirés par le magnétisme de la spirale que par la rectitude de Mondrian. Des décorations murales, des parois, des portes et des claustras qui ont su taper dans l’œil des architectes d’intérieur et des designers, et que l’instinctive exporte à présent là où le luxe se ravitaille : des rives de Paris aux grands restaurants du littoral, de Shangaï à Dubaï. Et si, à chaque commande, la crainte des attentes ne manque jamais d’imprimer son empreinte, Véronique sait pouvoir compter sur son sens de la composition, elle qui a toujours trouvé son équilibre entre l’héritage d’un nom à particule et ce désir de s’en soustraire sans scrupule. 

 

Le besoin de retrouver une liberté créative s’imposa toutefois comme un motif décisif pour que Véronique revienne au support mural et au tableau décoratif. Voilà qu’elle enrichit le travail traditionnel de la maille en l’appliquant à la corde, réinventant à l’envi les approches et les méthodes, au service d’une esthétique sans excès ni ostentation : rythmes inspirés de l’abstraction géométrique, monochromes qui apaisent et soulagent, pièces uniques issues d’un savant métissage.


Extraits : MURGIER

Portrait iconique de marque

Il n’est de lieu de restauration pour lequel le groupe Murgier ne saurait honorer sa mission de distributeur de boissons ; des établissements où les soifs sont étanchées aux terrasses où l’on aime s’épancher, des petites cantines aux belles tables où l’on dîne. Les cafés, les bars et les caves ne pourraient s’éclairer d’autant de références si une armada de camions ne se chargeait de les acheminer. Un remue-ménage que les équipes Murgier ordonnent, structurent et aménagent en apôtres du dépôt et du stockage. Mais par-delà les quais de chargement qui s’étirent du siège rhodanien jusqu’aux quatre coins de la région Rhône-Alpes, par-delà les rachats effectués par quatre générations d’entrepreneurs entêtés qui ont fait de la PME familiale une entreprise de dix entités, c’est bien l’amour du produit qui permet à la société de remplir sans modération la satisfaction de ses clients.

 

Avant que le distributeur par héritage et par passion ne tisse un maillage intelligent des quais du Rhône aux stations des Alpes, avant qu’il ne s’entoure de plus de deux-cents collaborateurs, c’est dans la seule rue des écoles de Miribel que Marius Murgier s’attelait au labeur. Depuis la reprise d’un premier fonds de commerce dans le vin en gros, la diversification s’est toujours faite au fil des successions : les époux Marcel et Marceline inscrivirent les softs et la bière à la carte Murgier, tandis qu’Annie et Alain y ajoutèrent le café. Ce dernier se dépensait sans compter pour l’enseigne familiale et tenait l’entreprise par sa façon de tisser des relations, en faisant valoir ses talents de commerçant directement au comptoir. Il dépannait ici au pied levé un client devenu copain, soutenait là un chauffeur pressé le temps d’une tournée à quatre mains. Et si le président disparu est ancré dans la mémoire des plus anciens, elle sut aussi guider le fils, lorsqu’il dut prendre les rênes du jour au lendemain.