Accident d’expression

C’est joli, coloré, naïf, parfois agressif, toujours inventif !

© « 300 accidents d’expression : une seule victime, la langue française. » Par E. Blervaque, S.Ellias & L. Ribet


Extraits : KAESER COMPRESSEURS

Portrait de collaborateur, Olivier

Il sillonne les routes du Limousin et se montre capable sur l’entièreté de la région PACA, en choyant le réseau historique de distributeurs, d’intégrateurs et de loueurs qui font la puissance de Kaeser. Conseillant et développant la clientèle en direct afin que les compresseurs ne soient plus comprimés à un seul canal, ce gourmand de cultures, résolument baroudeur, considère chaque destination en mode même pas peur. Olivier essaime ainsi son sens du relationnel sans jamais verser dans le sensationnel, conscient qu’il suffit parfois de laisser l’excellence parler d’elle-même.

 

Portrait de collaborateur, Mathieu

Mais qu’importe où son vélo et ses foulées le mènent : au bureau, au zoo, devant une usine ou au bois de Vincennes, son œil retors ne peut s’empêcher de déceler les compresseurs plantés dans le décor. Après tout, les infimes tourments de cette fixette sont surtout les garants d’un profond sens de l’engagement – dans la vie en général et chez Kaeser en particulier, Mathieu est convaincu qu’avant de recevoir, il faut savoir donner. 

 

Portrait de collaboratrice, Jaël

À l’époque où elle appréhendait à peine ses manies de maman poule et tentait déjà de maîtriser la vitesse de son pouls, Jaël débarqua dans l’entreprise spécialiste des compresseurs par l’entremise d’un ami, sans en connaître le moindre enjeu ni défi. Tout juste partageait-elle un ancrage allemand avec le groupe, la fille de militaire ayant vu défiler les années quatre-vingts non loin de Baden Baden, là où les bons souvenirs entre copines et chocolat chaud reviennent, reviennent.


Extraits : MAISON ALCÉE

Portrait de dirigeante, Alcée

Plutôt que de fustiger un patrimoine en déperdition, c’est sans cris d’orfraie que la fondatrice de cette Maison suscite l’envie de se frotter au travail d’orfèvre. Chacun dispose du matériel nécessaire à l’expérimentation, à la construction d’une pièce unique qu’il est possible de s’approprier de génération en génération.

 

Plus encore que l’étude des frottements et les calculs savants, plus encore que la gestion, l’optimisation et les premiers pas en management, Alcée garda de son passage Hermès un émerveillement pour la noblesse des matières et une manufacture tout aussi altière. De ces étoffes de soie sublimées par des couleurs qui jamais ne s’évaporent à ce cuir tanné, brossé, et marqué à la feuille d’or, la jeune cheffe de projet ancra là ce besoin d’esthète de pourchasser le beau. Une quête qui l’aiguilla d’abord chez Cartier, Richemont, puis en Suisse, vers le petit monde de l’horlogerie, où la mécanique de l’heure se commande tant par la raison que par le cœur.