Épicerie fine & chocolaterie. Le Comptoir de Mathilde commande à notre Maison le Portrait de son dirigeant, ainsi que le Portrait iconique de la marque

Le Comptoir de Mathilde a fait appel à la Maison Trafalgar pour rendre honneur à cette épopée qui, d’un souvenir familial, a vu naître un réseau d’épiceries fines et chocolateries qui fleurent bon la nostalgie. Grâce au Portrait du fondateur, Richard Fournier, et au Portrait iconique de la marque, nous avons exploré l’histoire, le concept et l’univers du Comptoir de Mathilde selon deux axes de narration. L’audace entrepreneuriale et la construction parfois rocambolesque de l’enseigne font ainsi écho au Portrait de Richard, dans lequel se dévoilent les coulisses d’une aventure peu connue, et le cheminement d’un entrepreneur qui ne manque pas de panache. Quant au Portrait iconique du Comptoir de Mathilde, il explore par un récit immersif et sensoriel l’imaginaire gourmand développé par la marque. Il rappelle aussi son ADN de créateur et fabricant français de produits emblématiques – pâtes à tartiner et autres babas au rhum. En couplant ces deux écrits, un univers textuel singulier émerge, entre secrets de cuisine et expériences olfactives.

Extraits du Portrait iconique du Comptoir de Mathilde :

Qu’elles s’étalent sur la clameur d’une rue passante ou se nichent dans le tumulte d’une avenue marchande, nos boutiques ont le don d’encapsuler tout un monde au point d’en faire oublier celui qui gronde. Le Comptoir de Mathilde compte assez de divines sucreries, et de mets d’épicerie fine, pour que le visiteur presque tenté devienne un habitué patenté. Passée l’entrée, il est catapulté dans une époque qui lui semble familière, comme monté à bord d’une machine à remonter ce temps qu’il aurait aimé connaître. Une atmosphère nostalgique enveloppante, habituellement réservée aux mamies gâteaux, aux commerçants qui empaquettent les francs en rouleau, aux musiques doucement désuètes, aux airs de polka, au charme des polas, aux bonbons, caramels et chocolats. Derrière la caisse de chacun de ces magasins, un trompe-l’œil différent saisit encore le nôtre. Habillés des menus détails de ces peintures à la main, les murs portent fièrement l’emblème de la ville, l’icône des environs ; à Lyon, l’atmosphère du quartier de Saint-Jean répond au somptueux passage Pommeraye de Nantes, et le téléphérique du Mont Faron se dessine à Toulon quand le pont se voit croqué à Avignon.

Du côté des boutiques du Comptoir de Mathilde, on ne vend que ce que l’on élabore ou fabrique. Les classiques régressifs ravivent même les goûters d’autrefois, et réunissent les enfants d’aujourd’hui autour d’un quatre heures d’euphorie. Les saveurs venues d’ailleurs, elles, parfument les paniers cadeaux, étoffent les retrouvailles improvisées autour d’un apéro, les repas où s’invitent les envies partagées et les moments de vie à graver. Quant aux épicuriens les plus curieux, sûr que leur audace trouvera satisfaction à l’ombre de quelques innovations maison, de ce vinaigre à la mangue à ce chocolat crépitant sous la langue. Dès lors, promesse est faite que d’une bouteille ou d’un pot vide, naisse le désir de pousser à nouveau la porte du Comptoir de Mathilde.

Extraits du Portrait de Richard Fournier :

Le verbe franc en vigueur et le tutoiement de rigueur, Richard est de ceux qui ne sauraient camoufler leurs affects, pas même dans les affaires. Et parce que sa loyauté tient plus de la bonhommie que des discours de bonimenteur, c’est avec un seul BEP compta que Richard est devenu quelqu’un sur qui l’on peut compter. Fidèle à ses premiers fournisseurs, il les sollicite et les garde dans son cœur, quand bien même il pourrait trouver moins cher ailleurs. Un homme qui fédère et qui a aussitôt permis à chacun de trouver en son Comptoir une raison d’y croire.

L’effet de la réussite entraîna Richard et « la poignée de fadas » dans des journées rythmées par des zestes de citrons de Menton épluchés par montagne, des déjeuners partagés arrosés d’un peu de vin, et des au revoirs de courtes durées. La signature gustative soigneusement emballée comme à l’ancienne attira d’emblée des petits commerçants prêts à rejoindre, en toute franchise, le modèle original. Richard doubla ses fonctions d’entrepreneur en y ajoutant celles de franchiseur. Les élans insouciants devinrent pragmatisme sourcilleux, et Le Comptoir de Mathilde essaima sa bonne humeur par-delà la Drôme, de sorte que ses devantures sont désormais autant de points cartographiant l’Hexagone.


Didier Perréol, pionnier de l’alimentation biologique en France, fondateur du groupe Ekibio et propriétaire du domaine de Massillan, nous confie le Portrait iconique de l’établissement, ainsi qu’une galerie de témoignages des membres de l’équipe

Entre les cinq années de travaux dantesques et les aspirations écologiques sans compromis, le Portrait iconique du Château de Massillan retrace la volonté de graver dans la vieille pierre des enjeux bien actuels. Outre ses envolées lyriques donnant envie de se rendre sur place, le Portrait du Château de Massillan affirme avec force le projet de développement durable qu’il incarne. Et parce que l’épicurisme est profondément ancré dans la démarche de l’hôtel, notre Maison s’est attelée au Portrait du chef de la table étoilée nichée dans cet écrin de verdure. Pour rendre compte du positionnement écoresponsable poussé à l’extrême par l’établissement, trois entretiens ont été menés avec celles et ceux qui construisent la singularité du domaine : Didier Perréol, pionnier de l’alimentation biologique en France, fondateur d’Ekibio et propriétaire du château, Marie Perréol, responsable de l’image, et Damien Tourre, maraîcher en charge du potager bio qui fournit les deux restaurants in situ. Ces trois voix ont par ailleurs été compilées en autant de témoignages exprimant à leur manière une part de Massillan, de sa vision ambitieuse pour l’environnement.

Extraits du Portrait iconique du Château de Massillan :

Dans le parc du Château, où les effusions de couleurs et le bruissement des fontaines réconfortent, les frênes, les platanes séculaires et les tilleuls abondent sur plus de dix hectares, et laissent filer leurs senteurs apaisantes. La tableau bucolique de ce cadre unique se complète en compagnie des grenouilles et des libellules, sous les saules pleureurs qui façonnent un coin d’ombre, et effleurent la surface de l’étang. La végétation, elle, est confiée aux aléas du climat et du temps, afin que la nature puisse continuer de s’exprimer librement – pelouse clairsemée de hautes tiges et arbres ébouriffés par le vent. Une spontanéité qui fait écho à celle dont se pare l’hôtel quatre étoiles, à ce bel accueil et cette simplicité qui se passent volontiers des protocoles sophistiqués.

Avant que le premier coup de fourchette n’illumine les papilles, l’expérience culinaire commence dans le potager. Sur quatre-mille mètres carrés, les aromatiques, les légumes et les fleurs poussent de concert, tandis que la biodiversité se joint à la main de l’homme pour faire respecter un dogme : ni pesticide ni produit de synthèse. L’attention et le savoir-faire, les coccinelles, les chrysopes et les abeilles solitaires se chargent d’assainir des sols dont l’alchimie se passe allégrement d’engrais chimiques. Et quand ils ne savourent pas notre miel ou notre huile d’olive, les palais redécouvrent ici le goût de la carotte, de l’asperge ou de la tomate, les graines germent là en des flaveurs plus rares encore, renouvelant à l’infini le potentiel de chaque parcelle – shizo, menthe chocolat et céleri perpétuel.


Accident d'expression

C’est joli, coloré, naïf, parfois agressif, toujours inventif !

© « 300 accidents d’expression : une seule victime, la langue française. » Par E. Blervaque, S.Ellias & L. Ribet


Portrait personnifié : immobilier, le quartier Saint-Just raconte la Villa Cybèle

En réalisant le Portrait de la Villa Cybèle pour le compte de l’agence immobilière Phoenix Engineering, la Maison Trafalgar savait qu’elle s’attelait à un défi tout particulier : réaliser le Portrait personnifié d’un bien immobilier en prenant le point de vue du quartier de Saint-Just, qui l’accueille depuis quelques siècles. Il faut dire que le plus vénérable des quartiers lyonnais ne manquait pas d’érudition en la matière et qu’il a su trouver les formules pour draper Cybèle de ses plus beaux atours. 

Retour client de Géraldine F, Dirigeante :

« C’est une prouesse de nous livrer ce portrait personnifié de lieu. Un grand merci, car c’est très réussi : la plume est fine, poétique, unique, pleine de subtilités. C’est une mise en valeur exceptionnelle de ce bien ; je suis persuadée que les futurs acquéreurs se laisseront conquérir et que la Maison Trafalgar y sera pour beaucoup ! » 

Extraits du Portrait iconique de la Villa Cybèle :

De la mémoire lyonnaise, on dit de moi que j’incarne la vigie privilégiée : il y a deux-mille ans de cela, je rugissais déjà dans les vallons, alors que Lugdunum ne tenait rien du lion. Mais n’allez point vous imaginer, mes chers amis, que Saint-Just ne serait qu’un fossile figé dans son jus. Perché sur mon magistère, je rayonne sur Fourvière, et rappelle à l’envi à mes homologues que je surplombe, que leur destin sera toujours d’être tapis dans mon ombre. Si l’UNESCO a classé mon quartier dans son patrimoine mondial, car je symbolise du génie humain un certain idéal, jamais je ne me délesterai de la bonne tenue de mes domaines. Plus que tout, je conserve leur éclat, celui de mes résidences et de mon passé, comme autant de pierreries constellant un diadème. C’est ainsi que, blottie en mon sein, entre les saphirs et les gemmes, se distingue la Villa Cybèle.

C’est vrai, j’incline plus au modelage des évolutions qu’aux fracas des révolutions. De mes artères médiévales à mes ruelles pittoresques, de mon théâtre gallo-romain à ma magnifique basilique, j’accueille parmi les plus somptueux édifices de la cité aux deux fleuves. Quoique situé dans le centre – la presqu’île est à mes pieds –, mon havre est piqueté de squares et de commodités ; les écoles côtoient toutes les échoppes de proximité. Bercé de quiétude et rayonnant de vie, à rebours de la foule qui virevolte, je n’en suis pas moins ce quartier fringant, primesautier et plein de joie. On me sait accessible ! Mon ancrage au tumulte du Vieux Lyon, où guinguettes et restaurants crapahutent tous azimuts, ne tient d’ailleurs qu’à un câble. Celui du funiculaire rappelle que pour rien au monde je ne me voudrais excluant, même si le bien que je vous dévoile se veut résolument exclusif.


Métiers d’art : un Écrit couture Trafalgar commandé par Ozone, concepteur de luminaires contemporains

Ce qui est intangible n’est pas indicible : la Maison Trafalgar a été choisie par le cofondateur des luminaires Ozone afin de composer un écrit socle pour leur marque, d’exprimer toute leur philosophie de conception et d’immerger leurs clients comme leurs partenaires dans un univers onirique. Un Écrit couture riche de ses tensions entre la technicité pointue de l’ingénierie et les flâneries de la poésie.

Extraits de l’Écrit couture : 

Il est une élégance à montrer sans se montrer, car les silhouettes épurées des luminaires Ozone sont d’une géométrie affirmée. Lignes sobres, droites, volumes simples, boîtes. Tous leurs éléments sont examinés, auscultés, calculés jusqu’à faire entrer l’objet manufacturé dans la virtualité, tous sont lissés jusqu’à effacer la plus infime trace d’un quelconque passage – comme si la main chevronnée des équipes Ozone n’avait été qu’un mirage.

Parce qu’Ozone choisit ses collaborations à l’émotion des rencontres et à l’enchantement procuré, Joseph Dirand a aussi apporté sa magie à la formule, comme en témoigne la fameuse lampe Gélule. Bien que ce dernier ait signé la Phénix, héritière de l’art déco et ravivant le souvenir de heaumes médiévaux, d’autres références ont vécu leurs renaissances au sein de nos rééditions. Les modèles revisités de Michel Boyer, ou encore Pierre Paulin, semblent avoir fugué hors des antiquaires et des musées ; ils reviennent après avoir respiré l’air du temps, pareils à eux-mêmes, un peu différents.

À ce socle forgé dans les tentatives, s’ajoute un héritage que la France préserve comme une mémoire vive : plus d’une vingtaine de métiers d’art partagent notre amour du beau, et ils nous suivent pour métisser les univers créatifs, abreuver les imaginaires, et dupliquer les énergies. Grâce aux usineurs, aux polisseurs, aux bronziers, aux souffleurs de verre, aux tailleurs de pierre, chaque design navigue ainsi vers ses intentions, des courants abyssaux aux ridules, du colossal au minuscule. Ozone s’est toujours plu à réaffirmer avec aplomb sa raison d’être liminaire : servir, en amoureux de la lumière.


Bordeaux. Notre Maison signe le Portrait iconique du berceau d’un grand cru classé de Sauternes, le Portrait du chevalier d’Arche, ainsi que les quatre Portraits des membres de l’équipe

Notre Maison a eu la joie d’ouvrir ses portes à plusieurs membres de l’équipe du Château d’Arche. Administrateur Délégué, Directeur Général, Responsable Communication & Hospitality Manager, Directeur Technique & Maître de chai – chacun des Portraits vient étayer la transformation ambitieuse d’un édifice millénaire, classé grand cru par Napoléon III. Et parce que l’œnotourisme mérite un lieu qui parle à chacun, cette galerie s’est accompagnée du Portrait personnifié du Château et du Portrait du chevalier d’Arche, hôte immortel des festivités, garant d’un esprit préservé.

Retour client de Didier G, Directeur Général :

« Je trouve le ton de ces portraits réussi, le style enlevé, le verbe à-propos. Bravo ! »

Retour client de Caroline R, Responsable Communication & Hospitality Manager :

« Merci infiniment pour votre réactivité et pour la finesse des mots choisis pour raconter notre histoire et celle du Château. Ces écrits sont parfaits ! »

Extraits du Portrait iconique du Château d’Arche : 

D’évolutions en révolutions, j’ai été primé, opprimé, obligé, négligé, classé après avoir été cassé par les grandes pages de l’Histoire. Mais la renaissance est le propre des vins, et les passionnés se sont retroussé les manches pour le Sauternes. L’on raconte même que leurs efforts ont présidé au choix de nos élus, et que mon arche a connu son triomphe à l’Élysée, auprès de Jacques Chirac et de René Coty. On se rappelle ainsi mes fameuses « crèmes de tête » qui en ont fait tourner plus d’une ; chacun ressort en tout cas de la dégustation avec la mangue qui surprend au bout de la langue.

Quitte à entrer dans les subtilités, évoquons le potentiel de garde de mes liquoreux – quand je les observe, je remarque qu’ils développent bien davantage qu’ils ne retiennent ! Ils commencent par une jeunesse mentholée et citronnée, avant que pêches, poires, oranges et abricots n’apparaissent, que leur maturité ne s’installe par ces touches qui font penser aux fruits laissés à confire. À mesure qu’ils avancent en âge, chacun comprend pourquoi les méticuleux introduisent des navires miniatures par le goulot : je vous invite à un voyage digne des caravelles ; poivre noir, gingembre et safran y répondent à la pelle.

Extraits du Portrait du chevalier d’Arche : 

La famille d’Arche a fourni son content de comtes et d’histoires. Si le souvenir de Napoléon réveille des images de glorieuses conquêtes, si son classement de 1855 inscrit le grand cru du château dans le cœur des esthètes, notre épopée puise son origine dans une volonté plus discrète. En marge des crises qui s’entrechoquent et fissurent les époques, le chevalier itinérant a sans doute posé ses bagages dans la région bordelaise pour se couper des citadelles – une envie d’autant plus irrésistible que la nature y est belle.

Cet éternel personnage fait réfléchir les adultes et sourire les enfants : rêveur ému par tout ce qui le traverse, il s’égare parfois dans son panache, s’emmêle entre l’audacieux et le bravache. Son maître de chai haussera des épaules amusées, en repensant à toutes les fois où il lui a demandé le soleil ; son chef de culture sait pertinemment qu’il est trop facilement distrait dans les vignes pour ne pas en oublier un rang. Mais ne le réduisez pas à un illuminé, à un mystique qui se contenterait d’énumérer des théories depuis son fauteuil. À l’aise dans son temps, le chevalier d’Arche se lève aux aurores pour s’actionner, et entraîner à sa suite tous ceux qui partagent la même vision d’un royaume.


Marqueterie de paille : Lison de Caunes nous confie son Portrait et celui de son atelier éponyme

La Maison Trafalgar poursuit sa mise en valeur des expertises artisanales françaises, en réalisant le Portrait de Lison de Caunes. En reconnectant le fil d’une histoire familiale indissociable de l’art déco, en réaffirmant à quel point Lison fut pionnière dans le retour de son matériau, et l’implication extrême qui sous-tend chacune de ses créations, notre Maison a eu le plaisir de participer à la préservation de toutes les anecdotes qui composent une référence. Lison a pu poser un instant ses brins de paille, pour explorer son histoire dans ses moindres détails.

Retour client de Lison de Caunes :

« Je trouve ce portrait lyrique à souhait et très bien écrit, il reflète parfaitement l’histoire de nos Ateliers ; l’équipe est ravie et a déjà des idées pour le décliner ! Merci encore mille fois pour cette belle expérience. Dès l’accueil, on se sent pris en main et chouchoutée. C’est très agréable… » 

Extraits du Portrait :

À l’heure où beaucoup se proclament descendants de la discipline, l’histoire de Lison est encore celle d’une femme de panache au flegme romantique, d’une pionnière discrète qui a ouvert le chemin il y a plus de trente ans, lorsque la paille n’arrachait qu’un haussement d’épaules, mais méritait de s’élever au-delà des portes closes. Un à un fauchés dehors, sur les champs où ils se dressent dans leurs sobres habits d’or ; un à un séchés, fendus tout le long de leur fût ; un à un sélectionnés, positionnés, additionnés, pressés, lissés, collés : même quand l’odyssée de ses brins de paille verse dans le surréaliste, la petite-fille d’André Groult ne cesse de choyer ses protagonistes.

Que sa recherche se trame dans le silence à peine froissé par le murmure de ses doigts qui plaquent, répliquent, repiquent, et traquent la moindre imperfection, qu’elle persiste dans les complexités, l’intrication des idées apparemment tordues, leurs implications une fois l’énigme résolue, l’artisane se réjouit que les projets les plus alambiqués viennent taquiner ses qualités d’alchimiste, que la matière demeure cette amie farouche qui résiste. Les sommets de sa pratique ont bien pu, un temps, se coiffer de dépit, après avoir ébouriffé les jours et les soirées sans répit, Lison de Caunes réservera toujours une place de choix à ses favoris en épis.


Atelier d’écriture : notre Maison intervient auprès des équipes de la Métropole de Lyon

Reconnue pour ses Portraits de lieux iconiques, la Maison Trafalgar a été sollicitée par la Métropole de Lyon afin de partager ses techniques d’écriture. Maxime, un de nos talentueux portraitistes, a pu revenir sur l’importance de la préparation mentale et physique – « la mise en écriture » –, se consacrer au sujet de la structure, au choix des mots, et à l’étape essentielle de la prise de recul. Un atelier durant lequel chaque participante put choisir un lieu, un monument, un repère, et tisser un écrit autour de ses sensations, ses souvenirs – étayé par des mécaniques concrètes. Par son angle ludique, qui prête un « je » aux bâtiments, le regard de la Maison Trafalgar a contribué à revisiter, à leurs côtés, des lieux déjà références.


Retour client de Pascale G, Responsable Marketing et Promotion, Direction de la Valorisation Territoriale, sur l’atelier d’écriture :

« Avec Trafalgar, notre équipe s’est prêtée à un exercice original et quelque peu déroutant : l’atelier d’écriture. La précision des conseils, la rigueur et la maîtrise de la langue de ces professionnels des mots nous auront toutes marquées ! Un grand merci pour cette attention portée à notre demande et pour les bénéfices que nous en tirerons sur le long terme. »

 

Extrait du Portrait du quartier de La Part-Dieu, par la Maison Trafalgar :

Les amateurs de raccourcis diront que je ne suis qu’un pur produit de modernité, qui se décline en avenues goudronnées et tours surchauffées. Mais sur ma cuirasse de verre se projettent les âmes qui m’arpentent : je suis ce voyageur qui sort de gare, satisfait d’être arrivé, comme je suis cette étudiante impatiente qui rentre chez ses parents ; je suis cette amoureuse de mode qui s’égare, béate, dans les alvéoles de mon poumon commercial, je suis cet homme d’affaires qui surplombe son ancienne faculté, du haut de son perchoir chromé. Je suis le carrefour des habitudes, le quartier où l’on ne fait que passer, mais qui tombe le costard si l’on ose gratter le bitume pour que perce le pavé, gratter l’ambition pour qu’apparaisse l’humain : ici, Paul Bert le bigarré et le pragmatique Vivier-Merle se serrent la main. En fin de compte, la Part Dieu fait la part belle aux mélanges surprenants. L’horizontalité de mes rues côtoie la verticalité de mes vues, et mon doigt tutoie le ciel de la pointe de son Crayon pour y écrire en toutes lettres : « je suis le perron de Lyon », là où le blues du businessman peut se guérir d’un voyage immédiat, que l’on choisisse de rester à quai ou pas.

 

Extrait du Portrait du quartier de la Guillotière, par la Maison Trafalgar :

Ils ont surnommé mon voisin « Vieux Lyon ». On croirait un monarque de savane perché sur son rocher, à qui on demanderait conseil avec un air respectueux et le dos courbé. Je trouve que ça a son petit côté vénérable ; ça rallonge. Moi, on m’a raccourci ; les gens qui me fréquentent me regardent droit dans les yeux. Ils m’appellent « La Guille ». Je suis un pont. Entre les pays, les peuples, les siècles. Loin des silences de cathédrale que les diacres de la modernité consacrent dans le Business Center de la ville, loin des voix robotiques toujours plus rapides qui résonnent à la Part-Dieu, j’accueille la clameur et le raffut des mioches comme des ancêtres. Des hommes comme des femmes. Je suis un chaudron où les accents, les grains de peau, les couleurs et les yeux s’entremêlent, s’épousent, se courtisent et se fâchent. Unicité dans la multiplicité, égalité des inégalités, l’on dit de la Guille qu’elle traite tous ses invités avec la même bonne humeur. On n’a pas tort. Certains pensent que c’est une grande âme qui habite la nation et se morcelle vers le peuple ; je pense habiter un peuple de petites âmes qui forme une grande nation. La nation du monde.


Artisan moulinier. Portraits photographiques et galerie de témoignages des membres de l’équipe, Portrait personnifié du moulin, Portrait du dirigeant : L’Huilerie Beaujolaise confie son histoire à la Maison Trafalgar

Ayant démarré dans un moulin vétuste et remis en état par ses soins, Jean-Marc Montegottero souhaitait rendre hommage à cet outil dont toute son entreprise est issue. Un Portrait personnifié de cet illustre aïeul, qui a connu de bien rocambolesques aventures, accompagne ainsi celui de l’entrepreneur huilier au fur et à mesure du développement, jusqu’à passer la main à son successeur tout de machines et de modernité. La Maison Trafalgar a également photographié et recueilli les témoignages de  l’équipe de l’Huilerie Beaujolaise au complet, autour de cette épopée artisanale qui a commencé par le village de Beaujeu, et conquiert désormais les tables des plus grands étoilés.

Extrait du Portrait de Jean-Marc : 

Il suffit de remonter à l’enfance de Jean-Marc Montegottero pour comprendre que mécanique et débrouille en ont fait le terreau. Le gamin, qui se figurait en agriculteur à la tête de son exploitation, a compté sur la ruralité et l’espièglerie pour lui fournir la meilleure des préparations. Jean-Marc n’avait pas idée de se faire huilier qu’il bidouillait déjà les roulements à bille de ses karts, construisait des cabanes dans la forêt, et rassasiait les réservoirs des voitures aux abois. C’est pourtant sans grande pompe que ce pompiste adolescent fut présenté à ce qui deviendra sa vocation toute sa vie durant : un moulin en ruines découvert dans l’arrière-boutique de la quincaillerie tout juste rachetée par ses parents. S’ils ne lui ont pas légué l’affaire, le futur dirigeant de l’Huilerie Beaujolaise hérita de ses ascendants une indéfectible volonté de faire.

Extraits du Portrait personnifié du moulin :

Sans me dérober, j’avoue avoir été délabré. J’étais l’un de ces trente moulins de la région, dont on remarque à peine la disparition. Je n’avais donc d’autre choix que d’être détruit ou réveillé. Et une fois que je le fus, pas question de rouler des mécaniques, de concevoir un bolide ou de s’improviser gros calibre ; tout au plus Jean-Marc a-t-il fait de moi un instrument pour s’émanciper, pour être libre. Je me rappelle les pelletées de fruits jaugées sans autre balance qu’une estimation faite à la main, les ajustements plus ou moins savants pour améliorer les protocoles en vigueur depuis deux-cents ans, les astuces bricolées pour éviter que mes fournées connaissent un sort infortuné. En plus des cagettes, j’ai engrangé mon quota d’anecdotes – de ces tranches de vie qui ravigotent, et sont contre l’abattement le meilleur antidote.

L’extraction d’huile vierge de cacahuète, j’en ai fait ma gourmandise. Un nez affûté captera toujours les notes grillées des arachides, ainsi que les effluves puissants qui se dégagent des poêles à vide, et font aussitôt penser au pain fraîchement toasté, ou à la douceur pralinée. Je ne me sens pas usé par les années, mais désormais de taille à assumer cette vocation de musée qui se devinait peut-être à mon penchant conservateur. J’ai fait ma part, et vu s’élargir la famille Huilerie Beaujolaise : il est temps que le petit nouveau reprenne les noix et travaille pour moi. Au fond, je lui cède ma place sans me voiler la face ; je le sais étudié sur la forme, et impeccable sur les normes.

Témoignage Olivier :

J’ai rejoint l’Huilerie parce que je connais Jean-Marc depuis l’enfance, mais je ne connaissais pas du tout le produit, et je n’avais pas l’idée de rester plus longtemps que ça. Finalement, j’ai vu passer un siècle de progrès technique en vingt ans, toutes les étapes de la progression de l’entreprise, dans le matériel, mais aussi dans le regard du public qui changeait petit à petit. Comme je viens de l’ébénisterie, j’y retrouve ce côté artistique : le fait de transformer un fruit, d’arriver à le sublimer pour qu’il accompagne les plats des grands chefs. Mais lorsque Jean-Marc a lancé son affaire, tout le monde l’a pris pour un hurluberlu ! L’huile, on pense que c’est basique, on reste à l’huile de friteuse. Les gens ne voient pas le côté gustatif, n’imaginent pas qu’on puisse en faire un produit d’assaisonnement. C’est surprenant, avec le temps, on s’aperçoit qu’on peut le travailler. Il y a un côté un peu chimiste qui continue d’être fort ici. Je nous revois fabriquer du colza ; on y allait avec un tamis comme les chercheurs d’or. On devait nettoyer les graines qui sortaient directement du champ, et je me disais parfois « qu’est-ce qu’on fiche là ? » On fabriquait 400 kilos alors que maintenant on fait 1,5 tonne ; personne n’aurait pensé que, trente ans après, l’Huilerie Beaujolaise deviendrait ce qu’elle est aujourd’hui !

Témoignage Alexandre :

Ce fut une bonne surprise d’arriver à Beaujeu et de découvrir qu’une boutique aussi singulière que la nôtre existait ! Il y a un côté « trouvaille » pour les gens qui passent, mais qui ne viennent jamais par hasard ! La plupart sont allés se perdre dans la région pour dénicher la perle rare ; cela fait partie de notre folklore ! J’aime beaucoup partager mes différentes astuces et recettes. Pour quelqu’un comme moi, qui aime bien manger, cela s’inscrit dans le patrimoine du Beaujolais : on emmène les clients dans cette culture épicurienne, à tel point que nous leur avons concocté, au fil des années, un petit circuit de découvertes gustatives parmi les tables de la région ! Tenir la boutique, c’est loin de faire caissier. Le fait de prendre soin de cette identité, cela m’a enrichi de belles relations, avec des touristes belges, normands, qui nous envoient des lettres de remerciement, mais aussi avec des gens du cru – j’ai même retrouvé mes institutrices du primaire, quand elles sont venues nous confier leurs noix, et des copains de l’école hôtelière, puisqu’on est en contact avec toutes les cuisines du coin ! L’Huilerie a construit un nouveau moulin, mais nous conservons toujours celui de Beaujeu ; on est un peu les gardiens de ce musée vivant, les gardiens du temple !