Des siècles et des siècles d’emprunts, de troc linguistique, d’influences et de modes ont façonné la langue française telle que nous la parlons aujourd’hui. Il est alors aisé de commettre des pléonasmes sans le vouloir, sans même que la forme des mots nous l’indique – car certains pléonasmes sont cachés sous l’étymologie ! Une fois que j’écrivais « un capitaine à la tête de », je me suis senti une démangeaison du dictionnaire ; j’ai vérifié, par acquit de conscience, et je me suis souvenu que « capitaine » venait effectivement de « caput »… qui veut déjà dire « la tête ». Et d’où vient « tête » ? C’est un cousin, « testa », qui signifie « le crâne ».