Eddie Izzard


La différence d’Eddie Izzard ne laisse personne indifférent : cet humoriste britannique s’amuse à switch entre les dialectes tel un traveler qui ferait de la scène un airport. Sa muse, aussi, lui a probablement soufflé d’incorporer des passages de plusieurs minutes en français « dans le texte », qu’il rassasie le Royaume-Uni ou bien Miami, avant de le propulser sur les planches fourmillantes de la salle où se jouèrent ses débuts – La Cigale parisienne. Un spectacle mené dans la langue de Molière, de la première phrase à la dernière, qui préfigura l’apprentissage puis l’essaimage de son talent en allemand, en russe et en arabe : Eddie cultive son esprit comme une terre arable. S’il pouvait remonter le cours du temps, il s’inscrirait à celui de latin pour mieux se moquer de ces légionnaires qui, surpris par les éléphants d’Hannibal, font alors peu de cas de leurs déclinaisons dans ses sketchs !