Les cerfs-volants de Kaboul, Rhaled Hosseini


Si le titre est sympa – et qu’il donne envie de le tirer immédiatement du rayon pour s’envoler au sens littéral – ce livre-là, mieux vaut l’ouvrir avant de lire la quatrième de couverture et découvrir le terrain glissant de sentiments sur lequel il va nous projeter. Dans l’Afghanistan des années 1970, dans un Kaboul mis à mal par la guerre froide qui déchire les états occidentaux. Dans l’histoire d’Amir, fils d’un riche commerçant pachtoun et d’Hassan, le fils de son serviteur, issu de la minorité ethnique des Hazâras, alors méprisée de tous. Frères de lait et passionnés de cerfs-volants, ils vivent une amitié indéfectible malgré le contraste social qui les sépare. L’année de ses treize ans, lors du combat de cerfs-volants qui a lieu chaque hiver dans toute la ville, Amir commet la pire des trahisons et abandonne Hassan à un sort tragique qui les marquera à vie. Vingt ans plus tard, exilé aux États-Unis, Amir reçoit un mystérieux appel du Pakistan. Au travers d’une épopée autobiographique courageuse et authentique, Khaled Hosseini nous emmène avec lui dans l’expiation de son passé et de sa propre douleur. Quel regard portons-nous sur les actes de notre enfance ? Et qu’aurait dit cet enfant de ceux que nous réalisons aujourd’hui ?