Caracole Magazine
Rencontrer Marion et Bérengère, c’est sauter dans un train pour l’inconnu et s’apercevoir qu’il nous conduit exactement où l’on voulait aller. Femmes d’affaires, femmes de lettres, femmes du monde, rien ne les arrêtera dans leur course aux défis. J’ai toqué timidement à leur fenêtre, elles m’ont ouvert en grand les portes de leur maison. Le jour de notre rencontre, Marion s’est assise à côté de moi et m’a raconté Trafalgar. Elle me jaugeait avec amusement, je l’ai bien vu dans son regard. C’est ce regard qui rit, qui t’accueille et te passe au radar, pétillant, vif, attentif, si curieux de connaître ton histoire. Sur ces entrefaites, Bérengère a fait son entrée, soudaine et sereine : « nous ne sommes pas du genre à nous désintéresser de ceux qui veulent sortir de leur coquille ! » Marion, main tendue et cœur sur la main, n’abandonne jamais, ni ses idéaux, ni ses amis. Spontanée, vive, le pas affairé mais l’esprit ivre de nouvelles perspectives, elle se laisse toujours guider par son flair sans faille et son cheval de bataille : l’Audace. Marion est une petite flamme qui danse avec les mots et qui brûle avec les êtres, généreuse et sincère. Bérengère possède tout l’art de la tête froide qui garde des glissades. Elle bouillonne et tourbillonne ici et là, mais avec cette élégance et clarté de propos qui séduisent sans artifices. Philosophe, elle s’arme de patience dans les terrains minés : « notre métier, c’est de permettre aux autres de s’unifier. Cela nécessite une vraie prise de recul, et une vision globale des besoins de ceux qui nous font confiance ».
Ta dernière Caracolade ?
« Avoir un jour reçu des mains de Roger Monnami, le diplôme du Bourdon. Il a été décerné à moins de 250 personnes méritantes dans le monde entier et le 208ème se trouve dans notre Maison de Portraits… Tous les tests aérodynamiques le démontrent, le bourdon ne peut pas voler. Sa taille, son poids et la forme de son corps rapportés à la surface de ses ailes, rendent le vol totalement impossible. Mais le bourdon ne le sait pas… alors tout simplement, il vole… C’est le plus beau des diplômes, il a une très grande valeur sentimentale. »