Avec son artwork devenu iconique, Jane Doe est un album qui a marqué un tournant dans son genre ; en l’occurrence celui du hardcore et plus largement du metal. Car le déchaînement des décibels et la technicité musicale sont ici couronnés par une interprétation viscérale. Entre profonde mélancolie et morceaux de sauvagerie bien sentis, Converge trimballe son auditoire dans un déluge de riffs acérés sur lesquels Jacob Bannon appose sa voix d’écorché, et reconnaissable entre mille. Mais c’est bien la chanson éponyme parachevant l’album qui lui confère ses galons de chef d’œuvre. Ce sont bien ces onze minutes lancinantes portées par une puissance allant crescendo qui laissent des frissons dans le dos. Et bien que l’on en sorte épuisé, c’est l’envie d’y retourner qui nous cueille au bout du compte ; juste pour pouvoir retrouver ce qui donne à Jane Doe toute son attractivité : l’hallucinante épreuve de l’intensité !