Jurassic Park, Steven Spielberg


Des verres d’eau tremblant à l’approche du T-Rex au souffle d’un raptor embuant la vitre d’un hublot, de l’ouverture magistrale des portes du parc à la démonstration de la théorie du chaos, on ne compte plus les scènes cultes sur lesquelles s’érige Jurassic Park. L’adaptation par Spielberg du livre de Michael Crichton est de ces œuvres qui prouvent que le blockbuster peut avoir sa place parmi les films d’auteur. Outre ses animatroniques donnant corps à des créatures qui paraissent aussi vraies que nature, le film laisse le temps à son univers d’infuser avant de le voir exploser. Et si l’on se presse franchement à chaque opus de la franchise, si l’on y va en sachant qu’il ne sera jamais au niveau de son illustre prédécesseur, c’est que l’on espère toujours retrouver une bribe de cet émerveillement qui, en 93, emporta notre ferveur. Celle-là même qui initiait au cinéma toute une génération.