L’Odyssée, Homère


C’est d’abord en ouvrant ce livre que l’on découvre ce genre de bijoux – « Les mauvais bergers sont la ruine du troupeau », « l’excès de sommeil fatigue. » – c’est en le fermant que l’on réalise que ce héros moderne n’est pas si différent de nous. Sans doute sommeille-t-il chez chacun un vaillant Ulysse prêt à en découdre, à affronter les dieux, à décider de son destin, mais aussi un Ulysse errant, fatigué par les épreuves que la vie lui fait endurer, pas franchement certain de la solidité de son vaisseau et qui galère, aussi, parce qu’il veut juste rentrer chez lui, retrouver son Ithaque, son lit. Si l’on vous a maintes fois martelé qu’un bon livre n’est pas celui qui apporte des réponses, mais celui qui soulève des questions, allez vous les poser du côté de la mer violette, des moutons d’Hélios, du côté des Sirènes ou de l’île du Trident.