Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche


Entrepreneur par hasard, et par audace. De belles publications, le lancement d’une société, une jeune femme littéraire jusqu’au bout des ongles qui a su créer son propre métier. Après un bac littéraire, une classe préparatoire hypokhâgne, une licence de lettres, Marion Derouvroy décide de renforcer son profil en se lançant dans un double master lettres/IAE. En parallèle de ses études, elle décide de créer un webmagazine, dans lequel elle exerce sa plume en tirant des portraits de Lyonnais qui font bouger la Cité des Gones : « c’était un pied de nez de l’appeler Trafalgar, comme une des plus grandes défaites française. Je voulais montrer que malgré les refus, j’allais y arriver ». Au fil des articles et des portraits, elle commence à recevoir des demandes de particuliers, puis d’entreprises et à faire ses premiers sacrifices : « Ce qui fait que cela a marché, c’est peut-être ma naïveté. Je me suis lancée sans me poser de question », confie-t-elle. Le succès est au rendez-vous, et les commandes affluent : « le portrait est le plus ancien des outils de communication moderne. Naturellement, la demande est forte ». Emploi du temps de chef d’entreprise oblige, la jeune femme a formé plusieurs portraitistes pour la seconder. Mais elle fait également face à un grand enjeu de formation dans sa société : « La création d’une signature est une étape fondamentale ». Pas question pour elle de dévoyer la qualité au profit de la quantité. « Notre slogan est révélateur : vous avez l’aplomb, nous avons la plume ; la promesse est forte, il est primordial de dresser la plume à la sensibilité du client ». Elle est également intransigeante sur sa liberté d’auteur : « nos portraits sont sans complaisance ». Comme ce métier ne semblait pas exister, elle a tout simplement décidé de l’inventer. Elle devient même la portraitiste de dirigeants d’entreprises renommés. De quoi ouvrir des perspectives réjouissantes pour l’avenir.