Pierre Richard


Illustre vedette comique et poétique des 70’s et 80’s, Pierre Richard connaît ses plus grands succès en interprétant des personnages burlesques, rêveurs, lunaires et éminemment gaffeurs. Inspiré par le comique américain qui l’attire davantage que l’humour français, il est cet homme sensible, cet hédoniste maladroit, il est le charme distrait et discret de la bourgeoisie. Tantôt dans le rôle d’un instituteur dépressif au chômage, tantôt dans la peau d’un braqueur en cavale ayant raté son hold-up, il s’illustre également en tant que comptable diablement maladroit ou comme journaliste, jouet d’un puissant homme d’affaires. Pierre Richard tient bien souvent le rôle du pitre ; mais est-il vraiment étonnant que ce rôle soit celui qui le sied le mieux ? Il l’admettait lui-même dans le film Le Grand Blond avec une chaussure noire : “Ils me font toujours des blagues. J’avais sorti mes chaussures pour qu’on me les cire et ils me les ont clouées. J’ai été obligé de rentrer à Paris avec une chaussure marron et une chaussure noire. Puis y avait de la crème dentifrice dans ma pâte à raser et de la pâte à raser dans ma crème dentifrice… Et ça n’étonne personne”. De La Chèvre aux Fugitifs en passant par Le Coup du parapluie, Pierre Richard brosse le tableau complet d’un humoriste décalé, à la maladresse assumée.