Rebecca, Daphné du Maurier


“J’ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderlay” : sur quelques mots chimériques, quand la mémoire oscille entre rêve et souvenir, s’amorce le récit. Maxim de Winter emmène sa nouvelle compagne dans le très convoité manoir de Manderlay, dans le sud des Cornouailles. Où qu’elle aille, de la chambre au corridor, tout lui rappelle la présence d’anciennes épousailles : quoique morte depuis quelques mois, Rebecca semble encore rôder ici-bas. Une impression notamment entretenue par celle qui fut sa fidèle gouvernante et non moins amie Mrs Danvers, serinant à tout-va que Rebecca fut un idéal que la jeune mariée ne pourra jamais égaler. Dans un climat qui louvoie entre oppression et révélations, la protagoniste, dont le nom n’est jamais prononcé, va tenter tant bien que mal de s’imposer comme la nouvelle Madame de Winter. Prise au piège de l’imposante demeure où l’angoisse règne en maîtresse, l’héroïne en détresse n’aura qu’un seul souhait pour la suite : se réveiller et sortir de ce cauchemar au plus vite.