Vingt ans, Pierre Bachelet
Le saxophone gronde, et les premières notes ne manquent pas de transporter dans le rythme sautillant des sixties. Ce 45 tours, aux échos bohèmes et Space Age, qui s’inspire des compils vintage comme des tournées de yéyés, relate la fameuse période de Mai-68 et laisse échapper un goût de revenez-y. Au fil des couplets, Paris et ses provinces s’embrasent sur les mélodies de l’ami Sidney Bechet, du King of Rock et de “BB”, alors que le mois de mai prépare ses pavés : “C’était la télé qui s’allume, pour le premier pas sur la Lune ; Ferrer passait à la radio, c’était les vacances en 2CV”. Avec des paroles sans fioritures, Pierre Bachelet se remémore ses vingt ans et transcende la nostalgie du temps des révolutions. Pour se laisser embarquer dans le manège des Trente Glorieuses, il aura finalement suffi d’une écoute, d’un air un brin kitsch duquel émane un léger parfum de verveine…