Écrits couture
De nouvelles familles olfactives insèrent leur inventivité au sein des orchestres bien huilés : dans nos salles où tout s’arrange de concert, les chyprés répondent aux citrus tel un violoncelle en suave contrepoint des flûtes traversières ; l’oud mouchète l’écorce du pin de ses notes égrenées ; l’iris et le cèdre se vouent un amour velours qui n’était pas même fantasmé.
Le naturel, au costume d’antan et profonds parements, déploie ses dégradés de cristaux, résines et liquides. Concentré de recherche, la molécule synthétique aux lignes épurées contraste le nuancier d’une teinte sans concession. Le premier des partenaires apporte la texture et le rythme de ses gestes sûrs, sa cavalière esquisse par sa différence un pas de côté avec les convenances. Interprète du métissage, le parfum est rencontres. Entre soi et l’autre. Entre le monde qui se souvient, celui qui se perçoit, et celui qui s’éprouve. Entre la technique qui co-distille et l’art qui s’y instille.