FAQ – Le sujet en question

Bonjour Marion, je me demandais… n’était-ce pas risqué de donner le nom de Trafalgar à votre Maison d’écriture ?
Non !
Certains ont fait de Waterloo une chanson, et d’autres se sont résolus à faire de Trafalgar une réussite. Pour éviter que les spécialistes ne s’étranglent, précisons qu’il s’agit moins de renverser l’Histoire que d’écrire celle des autres. Assurément, il faut un certain panache à notre équipe pour arborer une défaite militaire française – mais cela nous permet de mieux constater le recul littéraire du français.
Touché, mais pas coulé, dirons-nous : c’est une façon que nous avons de prendre à revers le sort, un clin d’œil prouvant que certains récits méritent une écriture, pourvu qu’on y insuffle un effort.
Devant certains textes rédigés à la hache, faire son coup de Trafalgar, c’est réaffirmer que la plume est plus forte que l’épée. Car les mots sont loin d’être des reliques de musée ; dans notre Maison, ils continueront toujours de fuser, de démontrer que la langue n’abandonnera jamais sa poche de résistance. Si certains clients ont coutume d’évoquer les « territoires d’expression » qu’ils recherchent, chez nous, l’expression gagne effectivement du terrain. Ce n’est donc pas un hasard si nous aimons mettre en lumière ce qui est peu su, peu dit, et nous impliquer dans les arcanes de tous les métiers.
La Maison Trafalgar signe la dictée solidaire pour les Lumineuses

Bien malin qui pourra prétendre connaître notre langue sur le bout des doigts ! La Maison d’écriture Trafalgar est partenaire du festival Les Lumineuses. C’était si beau de voir autant de mains et d’entreprises s’essayer à cette grande dictée caritative, que nous ne résistons pas à l’envie de vous partager notre texte ! Bravo au duo gagnant (une seule faute) ! Et chez vous ?
Saviez-vous que le mot « délice », mis au pluriel, se met au féminin, que le mot « balade » possède deux orthographes différentes, qu’on n’accorde jamais le participe passé du verbe « se succéder » ? Un grand merci à Jérémy Charbonnel pour sa belle lecture, à Marie-Sophie Obama, Carole Dufour, Nathalie Pradines, Lydia DELBOSCO, Nathalie Chaize, GROUPE IGS, à l’Association docteur CLOWN pour leur confiance !
Texte de la dictée Trafalgar :
Parfois, lorsque l’on tend l’oreille, il arrive d’entendre, comme portée par le vent, cette jolie ritournelle : « la langue française, mais quelle merveille ! » Merveilleuse, elle l’est pour sûr, et lumineuse, bien plus encore. Certes, il lui en a fallu, de l’audace, pour saisir toute sa place, briser les carcans, et fendre la glace. Elle connut des hauts et des bas, mais ne perdant pas un seul moment de son éclat, elle n’a cessé de croire en elle-même et en la beauté de son combat. C’est ainsi qu’elle se dévoile à vous, aujourd’hui, dans toute sa splendeur, épanouie autant dans ses formes, dans son esprit que dans son cœur.
Si elle vous voyait vous gratter la tête à mesure que les mots s’égrènent, nul doute qu’elle serait à la fête, car elle est esthète mais aussi espiègle ! À peine vous convie-t-elle et vous appelle-t-elle que déjà les écueils se recueillent à la pelle. Considérez cet exercice comme l’une de ces madeleines de Proust, ces délices sucrées qui nous projettent en ces temps où, marmots, nous jonglions avec les phrases à en perdre les mots. Que de ratures se sont succédé pour arpenter ses bizarreries ; et même si certains vocables, pour le moins dociles, se lovaient gentiment entre les lignes, nous dûmes apprendre, pour elle, à composer avec des exceptions biscornues, des conjugaisons rebelles et des accords retors. Peut-être que d’aucuns parmi vous sont déjà au courant : l’expression « c’est là où le bât blesse » n’a rien à voir avec une paire de collants, et entre une ballade que l’on écoute et une balade dans les bois, une seule hésitation suffit pour semer l’embarras.
On pourrait en lister bien davantage, faire un étalage de règles baroques, évoquer les lochs d’Écosse ou les cosses de petits pois, finalement, bien malin qui pourra prétendre connaître notre langue sur le bout des doigts.
Expression explicitée : Battre la chamade

Le lien entre un toupet et l’audace semble a priori tiré par les cheveux ! Mais c’est en remontant le fil de l’histoire jusqu’à l’Italie du XVIe siècle que le mystère s’éclaircit. Une époque où la noblesse n’hésitait pas à commanditer le meurtre de rivaux auprès de tueurs à gages. Pour ne pas être reconnus durant leurs agissements, ces derniers se dissimulaient derrière une petite touffe de cheveux qu’ils rabattaient sur leur visage, et rangeaient ensuite leur toupet sous leur chapeau. C’est pour cela qu’avoir du toupet signifie faire preuve d’audace, si ce n’est d’effronterie.
Expression explicitée : Avoir du toupet

Le lien entre un toupet et l’audace semble a priori tiré par les cheveux ! Mais c’est en remontant le fil de l’histoire jusqu’à l’Italie du XVIe siècle que le mystère s’éclaircit. Une époque où la noblesse n’hésitait pas à commanditer le meurtre de rivaux auprès de tueurs à gages. Pour ne pas être reconnus durant leurs agissements, ces derniers se dissimulaient derrière une petite touffe de cheveux qu’ils rabattaient sur leur visage, et rangeaient ensuite leur toupet sous leur chapeau. C’est pour cela qu’avoir du toupet signifie faire preuve d’audace, si ce n’est d’effronterie.