Extrait : Domaine Olivier Leflaive

Extraits du récit chapitré, qui jalonne l’ouvrage anniversaire du Domaine Olivier Leflaive :

« Avec ses vignes et sa verdure, chez Olivier Leflaive, tout respire la Bourgogne, ses senteurs bucoliques et les grâces de Dame Nature.Cette dernière a cru bon d’abreuver ces terres paysannes ; dans ces vallons entrecoupés de collines et de forêts, deux fleuves et cinq routes des vins s’épanouissent. De la Côte de Beaune à la Côte de Nuits, territoires fertiles et propices, ce sont plus de vingt-huit-mille hectares de chardonnay et de pinot noir qui mûrissent. Certes, ces cépages sont ballotés par certains caprices, devant lutter tantôt contre le froid et le givre, tantôt contre la grêle ou le phylloxéra. Mais ainsi est la Bourgogne, on la prend tout entière. Qu’on y chemine en bras de chemise ou en moufles, ses horizons regorgent de surprises à couper le souffle : ses villages pittoresques, ses tourbières, ses abbayes millénaires, et sa roche de Solutré. Merveille géologique qui domine ces paysages parsemés de murgiers, ces étendues élégamment quadrillées où sommeillent encore quelques minuscules cabottes ; qu’on ne s’y trompe pas, c’est aussi parce que l’Histoire est ici majuscule qu’elle est riche en anecdotes. »

« S’inscrivant dans le sillage des dix-sept générations qui l’ont précédé, Olivier perpétue un héritage familial ancré dans le terroir. Et si la vie l’a longtemps mené vers d’autres territoires, depuis qu’il est enfant, c’est bien la Bourgogne qui bouillonne dans son sang : « Cela commence par le plaisir de boire du bon vin, et se prolonge en une envie d’élaborer le meilleur breuvage possible. Nous produisons nos vins comme nous les aimons ; chez nous, ce sont eux qui dictent la loi ! » Établi dans le Domaine éponyme à Puligny-Montrachet depuis 1984, passé virtuose dans la production viti-vinicole, Olivier s’est forgé sa place parmi les disciples de Dionysos. Réputé pour ses crus d’excellence, ses talents d’entrepreneur et sa gouaille. »

« Quand approche vendémiaire et que le raisin frétille d’impatience, le Domaine Olivier Leflaive s’apprête à accueillir une centaine de volontaires venus de toute la France et d’ailleurs. Quels que soient leur âge, leur métier ou leur nationalité, pendant quelques semaines, les paysages de Puligny-Montrachet seront leur affaire quotidienne. Période cruciale s’il en est, les vendanges mobilisent les ressources du domaine à temps plein ; alors qu’Olivier, Patrick, Julie et Jean veillent à la bonne organisation et au confort de tous, la joyeuse troupe de vendangeurs se déploie et progresse au rythme des courbures, et des sécateurs qui font « clic ». Muni d’un seau ou la hotte sur le dos, on rit et on chante ; et pendant qu’on coupe, tous s’accordent sur un répertoire, sarabandes de scouts, chansons fleuries ou refrains campagnards. Le vendangeur y va ainsi de son mouvement, de son style ; il y a le méticuleux qui hésite devant la maturité de certaines grappes et en laisse quelques-unes dans son sillage, il y a celui qui coupe à tout-va et s’en remet aux compétences de la table de tri. Indépendamment des techniques de cueillette, il demeure des moments précieux et poétiques où chacun se recueille : la contemplation d’un soleil matinal qui teinte d’ocre les horizons, le revigorant casse-croûte de neuf heures, la courte sieste méridienne, la satisfaction d’une belle journée et la généreuse tablée en tout point méritée. Le soir, certains devisent au coin du feu avec guitares et djembés, d’autres enchaînent les agapes jusqu’à potron-minet. »


Extrait : FauveParis

Extrait du Portrait iconique :

« Aussi bien ancrée place des Vosges que dans le quartier du Haut-Marais, la maison de ventes FauveParis n’a rien d’un lieu commun : loin des atmosphères moquettes et tentures, sa différence se révèle sitôt passées ses devantures. Indépendante, elle n’en a pas moins pignon sur rue ; chacun peut entrer et admirer des pièces remarquables, exposées une semaine avant d’être adjugées depuis l’estrade. Ici, la chaleur des murs en pierre et en briques répond aux tons blanc cassé ; les vitrines et les œuvres suspendues forment un espace de trésors cachés. Les objets d’art, les mobiliers et les toiles éveillent les regards esthètes. Et chaque samedi, les ventes sont un jour de fête. »

« Si une signature suffit pour donner à un lot toute sa valeur, l’équipe de FauveParis garde en tête l’attache sentimentale de l’objet dont on se sépare. Elle sait ce que représente la dispersion d’un patrimoine, ce que suscite une succession, et cette pointe de chagrin qui peut suivre le coup de marteau. Dans un jouet ancien peut se nicher le souvenir d’un proche, dans une boîte à musique celui d’un instant heureux. Un meuble peut rappeler une vie à hauteur de gosse, une esquisse être la réminiscence d’un sentiment amoureux. (…) Les commissaires-priseurs prennent ainsi le temps d’inspecter. Du mobilier de style à la plus petite statuette de bronze, ils auscultent le moindre recoin, le moindre coup de burin. »

« Comme un pied de nez à ses propres origines, FauveParis a ouvert un second lieu, exclusivement dédié à l’estimation, sur la prestigieuse place des Vosges. La maison a beau être fière de voir poindre en son sein quelques tempes grisonnantes, elle soigne avec la même vitalité ce qui rend le métier si grisant. FauveParis vibrera toujours à chaque fois qu’une pièce unique sera découverte au fin fond d’un sous-sol ou dans les coffres d’un grenier. Elle préservera toujours cette intégrité et ce respect du beau, comme lorsqu’elle aida à appréhender un receleur, désespéré de vendre un Gustave Courbet volé. Elle se fera toujours une joie de discerner la griffe de Braque après avoir soulevé un drap ; de sortir d’un carton plein de breloques, une panthère sculptée par la main de Bugatti. Et de la même manière que la maison souffle volontiers à une brocanteuse qu’elle détient le dessin d’un artiste japonais en vogue, elle partira toujours en inventaire avec l’espoir de l’archéologue. »


Extrait : Quadrige

Extraits du Portrait iconique de marque

« Quand il prend, avec son cousin Julien, les rênes de GAZZOLA en 2014, Romain met un point d’honneur à diriger l’entreprise de cent collaborateurs en changeant l’image d’une profession encore décrite à la truelle. De l’art des mortiers bâtards aux coffrages traditionnels, des paillasses qui épousent la forme d’un escalier et font le plaisir des yeux, au travail d’un plâtre décoratif des plus minutieux ; Romain Gazzola assure le développement d’une maçonnerie au positionnement singulier. Une maçonnerie qui sait reproduire l’étoffe d’un château du quinzième siècle comme porter un appartement à l’esthétique ultra contemporaine. Ce désir de donner plus de visibilité aux métiers d’art trouvera précisément son prolongement dans l’histoire de Quadrige. »

« Dès que l’on franchit le seuil de l’Orfèvrerie, située en périphérie de Paris, toute la vivacité du secteur devient palpable. Ce vaste bâtiment incarne les engagements de Quadrige ; ici, les métiers d’exception sortent de l’ombre, et se déploient en nombre. Dans cette ancienne manufacture qui abritait la production de Christofle, derrière ces murs de briques rouges qui rappellent son passé ouvrier, un lieu multimodal dédié aux métiers d’art a éclos. L’esprit de faubourg anime les allées de l’Orfèvrerie qui fourmillent d’expertises, d’ateliers et d’artisans. Architectes, décorateurs et clients peuvent découvrir le siège de plusieurs entreprises actives dans l’écosystème Quadrige, mesurer toute la passion qu’elles confèrent à leurs ouvrages. »


Extraits : Atelier Giffon

Extraits du Portrait de l’Atelier

Sélection d’un imprimé qui deviendra un leitmotiv, détail des moulures, découpe fine, polissage et même vieillissement d’un marbre : les concepteurs de l’Atelier Giffon se projettent jusque dans le moindre accessoire. Ils valident une bougie, un modèle de verre, placent un type bien défini d’échiquier sur la table, disposent les tableaux, les livres dans la bibliothèque. De l’avant-projet à l’exécution, l’Atelier relève les défis créatifs. […] D’une coquille vide où l’on peut tout juste s’abriter, il pense un lieu où il fait bon habiter.

Parmi ces architectes, l’on rencontre celles qui ressentent et s’absorbent dans les fibres, se fiant à la pulpe des doigts pour guider leur choix. Rideaux, coussins et même linge de bain, elles poussent l’attention au plus loin. Aux amoureux des moodboards et des nuanciers répondent les cartésiens adeptes des modélisations totales, dans le labyrinthe des gaines et des fluides. À l’Atelier Giffon coïncident les esprits qui fusent à l’instinct et ceux qui, méthodiques, élaborent leurs plans brique après brique.

Extraits du Portrait des associés

La voilà donc dans le local de l’époque, avec le long couloir desservant en tout et pour tout une modeste salle de travail et un bourgeon de matériauthèque. Première collaboratrice au sein de l’entreprise, l’architecte d’intérieur se forma auprès de ce créatif chez qui le crayon précède toujours le stylet, une logique analogique qui l’absorbe dans les planches étalées sur ses grands bureaux blancs. Elle qui n’avait pas de lien particulier à la montagne apprivoisa ses paysages immaculés, jusque dans les teintes que prennent les bois laissés à la caresse du soleil.

En tenant à ce que l’Atelier soit entièrement consacré à l’art de la conception, Rémi savait que ce dernier tiendrait de l’exception. Remettant en question la dissociation des pôles qui avait cours jusque-là entre urbain et montagne, Hélène le mit en évidence dès son arrivée très cash, en mode « remue-ménage ». Celle qui oscille entre cinq livres ouverts en simultané et trois parenthèses que sont le trail, le Pilates et la course à pied, propose d’emblée une spécialiste en matériaux qui agit dès lors en fil d’Ariane dans le dédale des fournisseurs. Une recherche où respect de la nature et provenance sont de toute première importance.

Extrait du Portrait de Rémi Giffon

L’architecte infuse sa poésie dans ses esquisses : l’horizon des possibles qui s’éclaire à l’aube et éclabousse un mur de ses couleurs, la pluie battante, le ruissellement fougueux d’un torrent ou la tranquillité d’un lac. Peut-être sa prochaine trouvaille viendra-t-elle des arêtes si nettes d’un éclat cristallin, ces conteurs d’histoires titanesques, ces témoins d’affrontements géologiques.

Habitué des nuits à la belle étoile, se remémorant des randonnées à la frontale avec son ami d’enfance, Rémi nourrit aussi des projets plus intimes : dans son songe préservé se profile la silhouette d’un refuge. Du dortoir à la salle commune, des fenêtres qui filtrent la fureur d’une tempête au bol de ragoût fortifiant, ces images préfigurent le genre de vocations que le fondateur ambitionne également pour son Atelier.


Extraits : Ateliers Pictet

Extraits du Portrait iconique de marque :

« Ici, la branche d’une fougère semble se frayer un chemin entre les panneaux ; là, des chevaux émergent à même la matière. La finesse des nervures rivalise avec celle d’une sculpture ; une installation de stalactites recrée une atmosphère de caverne scintillante. Ouvragées pour chatoyer, teindre ou tamiser, les créations Pictet ne sont pas réfractaires à la légèreté ; elles s’amusent même avec les lois de l’optique. Les proportions s’altèrent pour bousculer les repères, la lumière se dompte, se piège, ricoche, se démultiplie. Jeux d’épaisseurs, de déformations, de profondeur. »

« Pour réinventer cette discipline qui n’admettait jusqu’alors que peu de contrastes, il fallut bien toute l’énergie d’un iconoclaste. Sans savoir où la recommandation d’un ami allait le mener, Bernard Pictet atterrit en 1977 dans l’atelier parisien de l’artisan verrier Jean-Gabriel Druet. Très vite, son diplôme en droit disparaît devant tout ce qu’il voit et tout ce qu’il fait. Se lançant d’emblée dans un apprentissage, Bernard discerne aussi les potentialités d’un marché encore peu exploité. À l’époque, l’on avait fait le tour du verre, en mentionnant les plateaux de table, les vitrines et les cloisons dans les banques d’affaires. »

« À l’heure où les intelligences artificielles et les machines répliquent à la chaîne des produits tristement identiques, les Ateliers Pictet laisse s’exprimer le génie de la main. Ici, chaque verrier-graveur maîtrise l’inclinaison du burin pour percuter la surface à l’angle parfait, et creuser la matière sur un à trois millimètres. […] La brosse gratte avec délicatesse pour obtenir un rendu racé ; la pointe de diamant effleure à peine pour déposer son tracé. Il faut deux ans au sein des Ateliers Pictet pour acquérir ce savoir-faire – même lorsque l’on vient du verre. Taillant avec la scie, modelant avec le jet de sable, ce talent nécessite autant de vigilance que de confiance dans le geste, que la surface soit plate, concave, ou convexe. La moindre déviation pourrait engendrer une fissure, car le verre n’est pas une feuille que l’on gomme, une ardoise que l’on efface, une toile que l’on recouvre. »


Extraits : Evian Resort

Portrait iconique de l’Hôtel Royal

Remonter aux sources de l’Hôtel Royal revient à saisir le magnétisme d’Évian-les-Bains et les vertus d’une eau stupéfiante, qui s’affichait jadis en bonne place sur les prescriptions médicales. C’est rencontrer des générations de thermalistes en quête de bien-être, de sportifs aguerris, de familles d’habitués, et de vacanciers ébahis. C’est encore voir éclore un tourisme lacustre apprécié de l’aristocratie qui, dès la fin du XIXe siècle, fut confrontée à une lacune de taille : se loger dans cette petite commune de quelques milliers d’habitants. Pensé dès ses premières esquisses comme le « plus bel hôtel d’Europe », l’Hôtel Royal le fut aussi en l’honneur du roi Édouard VII d’Angleterre.

Le futur établissement a pour vocation d’épouser le dandysme de ce monarque qui bousculait alors les codes du raffinement par de nouveaux tons. En substituant le smoking à la queue-de-pie, il légua à l’hôtel un nom, un certain état d’esprit. Inauguré en 1909, l’Hôtel Royal s’anime dans la foulée de l’insouciance mondaine et répond aux attentes souveraines ; empereurs, sultans, et maharadjas y ont séjourné, tout comme la Reine Élisabeth II ou le Prince Aga Khan III, qui disposait d’appartements privés.

Les vedettes de l’âge d’or d’Hollywood telles que Rita Hayworth se sont permis d’ouvrir ici une parenthèse dans leur vie outre-Atlantique ou plus largement dans leur vie musicale, comme Ringo Starr, le batteur du groupe The Beatles. Et puisque de ses fenêtres, le lac apparaît tel un miroir tendu à la voûte céleste, l’Hôtel Royal a aussi eu le plaisir d’attirer les artistes d’avant-garde, les plumes et les poètes. De Proust à Modiano, ils sont nombreux à avoir gratifié les lieux de leur génie, à avoir été inspirés par les lieux pour enrichir leurs écrits, au point de laisser parfois une griffe entre les pages du livre d’or. 

 

Écrit ADN de l’Hôtel Ermitage

Outre les souvenirs qu’il forge chez celles et ceux qui ont franchi son seuil, l’Hôtel Ermitage aurait beaucoup à raconter sur toutes les époques qu’il a traversées. Derrière ses menuiseries qui rappellent les emblématiques colombages, sous sa toiture à l’accent aussi british que bucolique, l’Hôtel Ermitage a toujours adressé à ses invités la plus grande attention. À son ouverture en 1909, il reçoit d’abord une clientèle prestigieuse composée de familles de nobles et de notables, sous le charme de l’architecture de ce chalet au style anglo-normand.

Durant les années cinquante, il se transforme en hôpital ; les vacanciers en quête de calme laissent place à des patients reprenant des forces dans ce cadre propice au repos. Ce n’est qu’en 1991 que l’Hôtel Ermitage est réhabilité dans ses fonctions initiales. Racheté par la Société des Eaux Minérales d’Évian, il devient cet établissement hôtelier épousant pleinement son environnement. Après la rénovation menée par le décorateur Patrick Ribes, l’hôtel devient un véritable cocon. Les matières minérales, le bois et ses teintes chaleureuses façonnent une atmosphère des plus douces.


Extraits : Pascal Mathieu

Portrait iconique de marque :

« Pour Pascal, les embranchements et les virages ont précédé les branches et les montures qui habillent les visages. Avant d’insuffler à sa marque toute sa multiplicité, il a commencé par écumer de nombreux pays, aux côtés de parents ingénieurs-bourlingueurs. (…) Alors qu’il faisait sauter les plombs du lycée français de Vienne durant les travaux pratiques, Pascal démontrera que les exploits pyrotechniques n’empêchent pas la réussite académique : il choisit l’École Polytechnique. Rejoindre l’X n’aurait pourtant su résoudre l’équation. Comme toutes les étiquettes le démangent et qu’il aime les sauts dans l’inconnu, cet épris d’indépendance s’affirme dans l’incongru. La finance accueillera pour un temps Pascal parmi ses dédales de chiffres. Les différents dossiers, sur lesquels le touche-à-tout a focalisé sa curiosité entrepreneuriale, annonçaient sa volonté latente de se lancer à son tour. Ces années seront saupoudrées de périodes durant lesquelles il s’inscrit à la Sorbonne et à l’École du Louvre pour s’initier à l’Histoire de l’Art, quand il ne partait pas dans les cordillères népalaises, où le sport extrême démarre à chaque falaise. »

« Avouant ses penchants « overthinker », Pascal est de ceux qui n’étudient jamais assez. Avant d’aboutir à sa demi-douzaine de prototypes en acier, à ses vingt ébauches en acétate, il fait volontiers défiler plus de deux-cents croquis pour saisir la silhouette adéquate. Et il peut bien solliciter les experts du verre, le designer puise dans d’autres secteurs, il taquine d’autres optiques : une esquisse de Léonard de Vinci, un choc pictural devant Paul Cézanne peuvent être autant de sésames ouvrant sur de nouvelles approches. Parce qu’il a épousé cette volonté de déconstruction que prônait Pablo Picasso dans ses tableaux, les lunettes conçues par Pascal se découvrent par couches successives et juxtapositions. Elles n’empruntent d’ailleurs pas qu’aux palettes de grands maîtres. Tous les domaines peuvent donner naissance à un modèle iconique – la micromécanique, les technologies numériques, ou les arts graphiques. »

« Pascal Mathieu n’est pas qu’une marque qui élabore et raisonne ; la vision qu’elle apporte est aussi celle du fun. Comme elle s’émeut devant une vache aperçue de la fenêtre d’un train, elle continuera (…) de s’autoriser toutes les idées, de prôner cette allure décontractée, cet esprit thèse, antithèse, synthèse qui représente si bien la classe à la française. En atteste l’objet qui ne quitte jamais le bureau du fondateur. Un objet peaufiné au micromètre, tout d’acier brossé, d’aluminium sablé, et gravé au laser de la signature de la marque Pascal Mathieu : la plus sophistiquée des boîtes à meuh. »


Extrait : Domaine des Moriers

Écrits couture :

« Parmi les vallons du Beaujolais où les vignes côtoient les bois, les champs et les pâturages, la richesse de la terre répond à la beauté des paysages. Au Domaine des Moriers, la culture bio a rendu aux parcelles ce qu’elles ont de si vivant. Revenir au bon sens, faire confiance à l’immunité des plantes, aux auxiliaires diligents que sont les nano-champignons et autres mellifères. Privilégier le labour du cheval, favoriser l’aération des sols pour développer le réseau racinaire. »

« Dès qu’ils portèrent leur verre à leurs lèvres, Dominique Cor et François de Nicolaÿ furent conquis par le caractère d’un Beaujolais digne d’être défendu. En rachetant le chai de deux frères en 2018, les deux amis réalisèrent un assemblage comme on en voit peu dans les parages. […] Cette démarche en duo se poursuit d’ailleurs aux fourneaux. Les compères se retrouvent dans la passion culinaire, qui les fait revisiter le ragoût de homard de l’Île de Sein, sous le mentorat d’un chef doublement étoilé. Aussi, les bouteilles des Moriers accompagnent à merveille ces deux épicuriens quand l’un prépare un poulet de Barbezieux comme au temps des aïeux, quand l’autre régale avec un coulis d’étrilles à se damner les papilles. »

« L’idée d’un vin jovial, un peu fougueux dans ses arômes évoquant la terre humide et le sous-bois ; l’idée d’un vin sérieux, qui surprend par ses notes fleuries ou fruitées – et même épicées. Le secret était trop bien gardé : un Beaujolais peut être un vin de garde ; quitte à surprendre l’opinion, nous soutenons que la valeur de nos cépages s’accroît même avec l’âge. Du verre dégusté entre amis aux dîners gastronomiques, les millésimes du Beaujolais embrassent toutes les occasions. Il n’appartient qu’à vous de faire du Domaine des Moriers le début de votre exploration. »


Extraits : Focus

Portrait produit personnifié :

« Avant de rehausser les salons des particuliers, j’ai osé m’exposer dans d’autres, plus événementiels, à la vue de tous les professionnels. Engoncé dans un stand minuscule – toutes proportions gardées –, l’on me dévisageait avec une certaine curiosité. Et c’est dire si j’ai essuyé bien des regards de travers ! Je me souviens encore de mes premières présentations où la moquerie succédait à la stupeur. Soucoupe volante, grenouille et même mérou, j’ai depuis passé l’éponge sur ces railleries, tant je suis devenu objet de rêverie. Des architectes à l’avant-garde, des designers, et des passionnés en quête de nouvelles perspectives m’ont fait gagner un succès d’estime dans le milieu. Mes premières flammes ont certes éclairé des voûtes médiévales, je pris bientôt mes aises dans des résidences ultra contemporaines, en affirmant ma présence centrale. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si je m’accommode mieux des intérieurs minimalistes : je me détache d’autant plus que les meubles sont bas, que les espaces sont dépouillés de tout apparat. »

« Il faut dire que deux années de recherche et développement furent nécessaires pour me parer d’une vitre, fermer mon foyer, et parfaire ma flamme. Afin de rester dans les rails du progrès et des transformations sociétales, j’ai passé des mois sur le banc d’essai, des semaines pour satisfaire les capteurs d’émission de CO2. Il me fallait une nouvelle technicité, prendre un nouveau souffle pour préserver la qualité de l’air. Au fil de mon évolution, j’ai également gagné en sophistication : alors que je n’étais composé que de dix pièces à la base, les cent-cinquante qui m’habillent à présent demandent aux chaudronniers un travail de dentelle lors de mon montage. »

« Certains ont voulu changer mes dimensions, d’autres me déformer pour me conformer à d’invraisemblables installations qui m’auraient fait perdre en élégance et en grâce. Savoir dire non est sans doute ma façon de rester exclusif, de rappeler qu’un GYROFOCUS se mérite. En facétieux, j’esquive les modes et les tendances : sur l’époque que je traverse j’ai toujours cherché un temps d’avance. Chaque génération qui me découvre reste comme envoûtée par mes lignes altières, s’imaginant peut-être encore que j’ai été conçu hier… »


Extrait : Baccarat

Écrits couture :

« Réinterprétations des œuvres d’exception Baccarat, les pièces de la collection Haute Couture incarnent le savoir-faire de la Maison autant dans son histoire que dans sa célébration. Qu’elles soient Éclats de Lumière et riches d’ornements ou Reflets Graphiques épurés, chacune de ces réalisations retrace un univers et une époque. (…) Et pour façonner cette collection, la connaissance ancestrale se marie à une étonnante chorégraphie : magiciens du souffle, maîtres de la taille ou prodiges de la gravure, tous savent combiner l’intelligence de la main et de l’œil à celle de l’esprit. »

« Car en préambule de ces jours investis sur leurs arabesques, il y eut des décennies pour affûter un geste. En leur proposant de prendre part à cet héritage, la Maison Baccarat offre à ses artisans le plus bel hommage. Pour que jaillissent ces créations, il fallut convoquer un large répertoire de savoir-faire, des centaines d’esquisses, des torrents de cristal en fusion. Chaque pièce de la collection Haute Couture célèbre cette émotion si chère à la Maison Baccarat : celle de porter au regard toute l’alchimie de la joie. »