Le groupe Bref Eco consacre, dans son troisième numéro de Be Aura, un bel article complet sur l’aventure entrepreneuriale de notre Maison d’écriture haute couture.
En dix ans, Marion Derouvroy et Bérengère Wolff, acrobates des consonnes et des voyelles, ont réussi à transformer les mots en entreprise, redonnant par là même vie au métier de portraitiste.
Chez Maison Trafalgar, on ne dit pas contenu, mais signature. On ne parle pas d’interview, mais d’entretien. Et aux vaniteux on préfère les audacieux. Tout comme la fioriture fait place à l’élégance. Bienvenue dans le monde des mots de Trafalgar, une « Maison de Portraits » imaginée en 2015 par Marion Derouvroy et Bérengère Wolff, à Lyon. La première, publiée à dix-sept ans par une maison d’édition parisienne a un profil littéraire. Ma seconde, passionnée de théâtre, penche plutôt du côté de la communication. Ensemble, elles partagent cette passion des mots beaux et des mots justes et ce rêve une peu fou, à l’heure du tout numérique et de l’envahissante IA de « revaloriser l’écriture littéraire en créant une maison de talents.. Nous voulions aider celles et ceux qui ont fait des études de littérature à vivre de leur plume. » Et le pari est réussi. Maison Trafalgar emploie aujourd’hui dix « entrepreneurs littéraires », tous salariés de l’entreprise.
Une écriture qui traverse les époques de l’entreprise
« Vous avez l’aplomb, nous avons la plume ». Presque dix ans après, l’iconique signature de la Maison Trafalgar est toujours intacte, à l’instar de ces centaines de Portraits d’hommes et de femmes, mais également de marques et de lieux, réalisés par les Portraitistes Trafalgar pour de multiples occasions : départ à la retraite, anniversaire de l’entreprise, inauguration ou rénovation d’un lieu pour « faire parler les pierres »… Maison Trafalgar travaille avec les équipes RH, mais aussi communication et commerciale des entreprises qui utilisent ces écrits pour différents usages. « Nous proposons des écrits de fond avec un socle pérenne qui va traverser les époques de l’entreprise », estime Marion Derouvroy qui parle « d’écriture haute-couture ou de perma-écriture », loin des règles dictées par les standards du référencement. « Quand a l’IA, elle va paraphraser ce que les gens écrivent. Nous ne sommes pas inquiètes et trouvons déjà que tous les écrits se ressemblent. »
Un concours d’éloquence en prison
Un « nivellement de l’écriture vers le bas » qui fait dire à Marion Derouvroy et Bérengère Wolff que leur entreprise – « en croissance et rentable » – a encore de beaux jours devant elle, avec une offre qui s’est étoffé au-delà des portraits, avec de la réalisation de livre « de A à Z », des photos, des vidéos, de l’audio, mais aussi du dessin, de la traduction… « On fait travailler seize personnes », se réjouit Bérengère Wolff. Maison Trafalgar a également développé une offre de formation autour de l’art oratoire et de l’éloquence. Et a ainsi participé à la mise en place d’un concours d’éloquence pour la prison de Villefranche. Les deux associées, inséparables sur le plan stratégique, n’en ont pas fini de faire résonner les mots.
L’expérience du Portrait par Maison Trafalgar
Ninkasi, LDLC, Babolat, Lignee Roset, Atelier Jouffre, 1083... Toutes ces marques ont fait appel au savoir-faire des portraitistes de Maison Trafalgar. Avec, à chaque fois, le même « rituel pour couper du quotidien ». Tous les entretiens se passent dans les bureaux de Trafalgar, à Lyon, dans un joli appartement chaleureusement décoré, où l’invité est accueilli par les équipes. Sur un mur, des dizaines des photos des personnes déjà passées par là. Ensuite, rendez-vous en tête-à-tête avec un portraitiste de la Maison, pour un entretien de quatre heures, le tout accompagné d’un piano. « C’est un moment de lâcher prise où la personne fait l’expérience de l’humilité, pour raconter quelque chose de sincère. » Avant d’être remis au client, chaque portrait est relu par l’ensemble des portraitistes. Un métier où il « faut de l’empathie et une attention sincère aux autres », estime Marion Derouvroy.