Après avoir défendu la cause de l’orthographe via le Projet Voltaire, François Paret, ancien directeur technique et associé fondateur de Woonoz, s’est naturellement tourné vers la Maison Trafalgar pour placer les mots justes sur ses engagements. Car en marge de son implication pendant plus de quinze ans, le Lyonnais a multiplié les points d’attache avec le monde entrepreneurial et associatif : investisseur dans des start-ups et investi dans des projets à portée sociale, partie prenante des écosystèmes French Tech, EdTech, membre du conseil de surveillance de Time For The Planet, le créateur du fonds de dotation « Sous l’étoile, une étincelle » a souhaité prendre le temps d’inscrire et de rassembler. Notre Maison a répondu à ce défi en revenant sur chacun des fragments qui composent sa fresque ; du petit gone qui détonnait déjà par ses expérimentations au dirigeant qui défendait les principes sociocratiques, jusqu’à la création du fonds de dotation, notre Maison est fière de porter à ses côtés son ambition de se présenter sincèrement et en profondeur à ses prochains partenaires et associés.

Extraits du Portrait de François Paret : 

À l’étroit dans les cursus généralistes car il fonctionnait déjà en mode test and learn, François n’emprunta pas exactement ce qui était considéré comme la voie des altesses : il enchaîna plutôt par un lycée technique, un BTS, et n’eut pas non plus le choix du roi s’agissant du supérieur, mais son « exil temporaire » à Perpignan s’avéra palpitant. Entre les cours d’informatique, de robotique, et tous ces projets qui le faisaient volontiers revenir sur le campus pendant les week-ends, pour peaufiner cette voiture miniature autonome, ou ce bras articulé capable de scorer des tirs à trois points, sa réputation de fainéant est vite passée à « celle du fada » auprès de ses professeurs. Des joies du fer à souder au paramétrage des capteurs, François a très tôt découvert que le déblocage des potentiels tenait surtout à un faisceau de facteurs.

Recruté à l’issue d’un stage où il transposait des logiciels antiques en langage Java, François entra dans les arcanes de l’ordonnancement de la production industrielle. Un univers tout en planifications, en algorithmes et en séquençages, dont il regrette le fonctionnement fractionné en silos. Cinq années à se nourrir d’un modèle dont il prendra un contrepied radical ; cinq années à besogner sur une nouvelle solution, qui culminèrent sur une aberration, son point de non-retour. En implémentant le fruit de ses efforts chez un géant pharmaceutique de Denver, le jeune cadre s’aperçut que le moment était venu d’abandonner les habitudes des dinosaures.

Le e-learning en était encore à ses balbutiements lorsque Woonoz fit le pari de développer des programmes d’Ancrage Mémoriel ©. En 2005, c’était l’année qui les a vu partir « le couteau entre les dents », et où les hypothèses s’appuyaient aussi sur des hypothèques. La période où la start-up n’avait qu’un prototype à son nom et devait s’affiner dans le salon de son appartement, où les deux compères devinrent papa simultanément, et où les plans changèrent du tout au tout. Lui qui a grandi entouré de « quarante-deux cousins germains » ne pouvait que suivre ce fil conducteur familial pour bâtir son réseau, et parvenir naturellement à tisser des liens ; cet introverti – sociable –, qui ne rognerait en aucun cas sur ses « temps de centrage », ce timide qui aurait pu faire une carrière discrète derrière un ordinateur, a planté pavillon dans de nombreux écosystèmes de la ville de Lyon.

François restera toujours ce rêveur incurable qui serpente dans les Monts du Lyonnais avec son grand frère, au volant d’une voiture qu’ils admiraient gamins dans leur chambre, en poster. Il restera toujours celui qui refait le monde jusqu’à six heures du matin, celui qui procrastine au lieu de répondre aux mails mais brainstorme au téléphone pendant qu’il se brosse les dents. Il restera celui qui s’échappe pour le berceau des Paret, dans la vallée du Glandon, cet olibrius qui cultive ses paradoxes tambour battant, à moins qu’il n’utilise celui d’un vieux lave-linge, pour agrémenter une histoire de soucoupe volante que les scouts se racontent autour du feu.