Restauration du patrimoine et monuments historiques. De l’écriture aux photographies en passant par le graphisme et l’impression, Trafalgar réalise le livre qui célèbre les artisans de la Maison Aurige !

Extrait du Portrait de Sandy Ignaszak, tailleur de pierre, Jacquet :

« De la Sainte-Chapelle au château de Joux, en passant par les citadelles de Vauban, Sandy, qui aurait aimé être une petite souris du passé, a glissé sa signature sur d’innombrables pierres. Dans ces ateliers où la plaisanterie n’est jamais loin, les expressions du cru telles que « bassauter » – « pour “flemmarder” ! » – se sont mêlées au contact des Lyonnais qui font « à la z’œil ». Sandy n’a qu’à visser sa casquette à motif camouflage pour entrer en mode déroulage. Et quand elle remise son attirail, quand elle ne cause pas caillou avec son mari lui aussi dans la profession, la pile électrique laisse les forteresses cathares qu’elle aime tant, les ports de charge et le martèlement, pour randonner en silence. C’est là qu’elle élargit le monde minéral pour englober celui du végétal ; en passionnée de botanique, la maman ajoute aux pierres qui s’émoussent tout ce qui bruisse et qui pousse. »

Extrait du Portrait de Pierre Gilbert, Responsable atelier restauration, Ateliers de la Chapelle :

« Pierre assure un suivi qui va de la clientèle aux solutions pour les demandes particulières, du management aux livraisons, sans oublier la joie d’en revenir au bois. Au fil des années, on a pu le voir suspendu à son harnais sur un mur qui toise les seize mètres, avec sa scie sabre et son pied de biche, ou penché sur un bas-relief qu’il restaurait au scalpel. Il a ainsi participé à sauver des termites les retables monumentaux de l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul de Bordeaux ; et tant d’autres merveilles d’ébénisterie. Parmi elles, l’Hôtel de la Marine, pour lequel l’Académie d’Architecture lui a remis la médaille d’argent. Pierre se rappelle surtout la chancellerie d’Orléans, un projet de onze ans qui débuta de manière romanesque par l’étude des décors déposés au sortir de la Grande Guerre, et sommeillant depuis dans des caisses en bois. »