Entre les cinq années de travaux dantesques et les aspirations écologiques sans compromis, le Portrait iconique du Château de Massillan retrace la volonté de graver dans la vieille pierre des enjeux bien actuels. Outre ses envolées lyriques donnant envie de se rendre sur place, le Portrait du Château de Massillan affirme avec force le projet de développement durable qu’il incarne. Et parce que l’épicurisme est profondément ancré dans la démarche de l’hôtel, notre Maison s’est attelée au Portrait du chef de la table étoilée nichée dans cet écrin de verdure. Pour rendre compte du positionnement écoresponsable poussé à l’extrême par l’établissement, trois entretiens ont été menés avec celles et ceux qui construisent la singularité du domaine : Didier Perréol, pionnier de l’alimentation biologique en France, fondateur d’Ekibio et propriétaire du château, Marie Perréol, responsable de l’image, et Damien Tourre, maraîcher en charge du potager bio qui fournit les deux restaurants in situ. Ces trois voix ont par ailleurs été compilées en autant de témoignages exprimant à leur manière une part de Massillan, de sa vision ambitieuse pour l’environnement.
Extraits du Portrait iconique du Château de Massillan :
Dans le parc du Château, où les effusions de couleurs et le bruissement des fontaines réconfortent, les frênes, les platanes séculaires et les tilleuls abondent sur plus de dix hectares, et laissent filer leurs senteurs apaisantes. La tableau bucolique de ce cadre unique se complète en compagnie des grenouilles et des libellules, sous les saules pleureurs qui façonnent un coin d’ombre, et effleurent la surface de l’étang. La végétation, elle, est confiée aux aléas du climat et du temps, afin que la nature puisse continuer de s’exprimer librement – pelouse clairsemée de hautes tiges et arbres ébouriffés par le vent. Une spontanéité qui fait écho à celle dont se pare l’hôtel quatre étoiles, à ce bel accueil et cette simplicité qui se passent volontiers des protocoles sophistiqués.
Avant que le premier coup de fourchette n’illumine les papilles, l’expérience culinaire commence dans le potager. Sur quatre-mille mètres carrés, les aromatiques, les légumes et les fleurs poussent de concert, tandis que la biodiversité se joint à la main de l’homme pour faire respecter un dogme : ni pesticide ni produit de synthèse. L’attention et le savoir-faire, les coccinelles, les chrysopes et les abeilles solitaires se chargent d’assainir des sols dont l’alchimie se passe allégrement d’engrais chimiques. Et quand ils ne savourent pas notre miel ou notre huile d’olive, les palais redécouvrent ici le goût de la carotte, de l’asperge ou de la tomate, les graines germent là en des flaveurs plus rares encore, renouvelant à l’infini le potentiel de chaque parcelle – shizo, menthe chocolat et céleri perpétuel.