Avant que cette expression ne devienne une politesse presque machinale, dans la Grèce antique, l’éternuement signifiait qu’un esprit divin était de passage. Il convenait alors de lui exprimer des souhaits pour s’en assurer la protection, et repousser un possible mauvais sort. Si la formule est aujourd’hui adressée directement à la personne qui éternue, c’est qu’elle trouve une seconde origine dans l’épidémie de peste qui ravagea l’Europe du XIVe siècle. Il fallait se dépêcher de dire une bénédiction pour préserver la santé de celui qui éternue, en espérant que ne se cachait pas là un signe de maladie avant-coureur.