Extrait du Portrait iconique :
« Aussi bien ancrée place des Vosges que dans le quartier du Haut-Marais, la maison de ventes FauveParis n’a rien d’un lieu commun : loin des atmosphères moquettes et tentures, sa différence se révèle sitôt passées ses devantures. Indépendante, elle n’en a pas moins pignon sur rue ; chacun peut entrer et admirer des pièces remarquables, exposées une semaine avant d’être adjugées depuis l’estrade. Ici, la chaleur des murs en pierre et en briques répond aux tons blanc cassé ; les vitrines et les œuvres suspendues forment un espace de trésors cachés. Les objets d’art, les mobiliers et les toiles éveillent les regards esthètes. Et chaque samedi, les ventes sont un jour de fête. »
« Si une signature suffit pour donner à un lot toute sa valeur, l’équipe de FauveParis garde en tête l’attache sentimentale de l’objet dont on se sépare. Elle sait ce que représente la dispersion d’un patrimoine, ce que suscite une succession, et cette pointe de chagrin qui peut suivre le coup de marteau. Dans un jouet ancien peut se nicher le souvenir d’un proche, dans une boîte à musique celui d’un instant heureux. Un meuble peut rappeler une vie à hauteur de gosse, une esquisse être la réminiscence d’un sentiment amoureux. (…) Les commissaires-priseurs prennent ainsi le temps d’inspecter. Du mobilier de style à la plus petite statuette de bronze, ils auscultent le moindre recoin, le moindre coup de burin. »
« Comme un pied de nez à ses propres origines, FauveParis a ouvert un second lieu, exclusivement dédié à l’estimation, sur la prestigieuse place des Vosges. La maison a beau être fière de voir poindre en son sein quelques tempes grisonnantes, elle soigne avec la même vitalité ce qui rend le métier si grisant. FauveParis vibrera toujours à chaque fois qu’une pièce unique sera découverte au fin fond d’un sous-sol ou dans les coffres d’un grenier. Elle préservera toujours cette intégrité et ce respect du beau, comme lorsqu’elle aida à appréhender un receleur, désespéré de vendre un Gustave Courbet volé. Elle se fera toujours une joie de discerner la griffe de Braque après avoir soulevé un drap ; de sortir d’un carton plein de breloques, une panthère sculptée par la main de Bugatti. Et de la même manière que la maison souffle volontiers à une brocanteuse qu’elle détient le dessin d’un artiste japonais en vogue, elle partira toujours en inventaire avec l’espoir de l’archéologue. »