Portrait de dirigeant, Frédéric

L’attente avait planté l’enfant du Beaujolais au beau milieu des fastes propres aux grands groupes. Il y a d’abord eu cette arrivée surréaliste dans une large allée fagotée comme un jardin à la française, et bordée par des eaux que des cygnes fendaient de leur course tranquille. Puis, la stupeur a continué de déteindre sur son assurance au moment d’entrer dans un hall marbré que chapeautait une verrière haut perchée. Frédéric osa néanmoins se faire une place au sein de cette arche, assez robuste pour couvrir sa crainte du déluge, et lui assurer – une fois n’est pas coutume – un toit au-dessus de la tête.