Portrait de collaboratrice, Charlotte

La tradition fait un vilain défaut de la gourmandise, mais pour Charlotte, il faut assurément pêcher dans ce vice capital pour préparer de capiteuses friandises. L’Adjointe au chef pâtissier ne pourrait s’ennuyer de ce lieu où pétillent les papilles : ciselées comme des lapislazulis et confectionnées sur place, nappées de coulis ou saupoudrées de sucre glace, les créations se réinventent avant que le palais ne s’en lasse.

Portrait de collaborateur, Hakim 

En tant que Chef boucher de La Grande Épicerie de Paris, Hakim s’échine donc à froisser les clichés qui figent sa filière dans des silhouettes bourrues, aux façons de bourrin. Et bien qu’il lui faille soulever sans ménagement des carcasses de cent-dix kilos, et y aller franco pour en détailler le moindre morceau, in fine, c’est toujours la finesse de la découpe qui prime, la précision de la présentation qui donne à la bonne chère un tout nouvel attrait : séduire la vue avant de combler le palais.

Portrait de collaboratrice, Vinciane 

Dans la cave de La Grande Épicerie de Paris Rive Droite, la lumière ne laisse aucune place à la pénombre : mieux, elle jette ses rayons sur des bouteilles en nombre. Ici, les années défilent au gré des cépages et de leurs assemblages ; les terroirs, cuvées et étiquettes s’affichent en ribambelle, si bien que sous le charme de ce plafond voûté, on ne compte plus les bouchons à faire valser.

Portrait de collaborateur, Arnaud 

Étoffant son équipe jusqu’à devenir référent, Arnaud embrasse cette chasse à la « petite bête » qui le caractérise et l’électrise dès qu’il empoigne ses outils, si bien que Le Bon Marché est légitimement couronné pour sa fiabilité sans faille et son amour du détail. Qu’importe s’il faut se lever aux aurores, bien avant les réveils, puisque c’est dans le silence des heures solitaires qu’Arnaud ausculte au mieux ses patients de fer. Paradoxalement, pour un horloger qui se sent à sa place, c’est un plaisir que le temps passe.

Portrait de collaborateur, Nicolas

Posté derrière le desk et paré aux questions qui s’apprêtaient à lui être posées, le néophyte façonna trois ans durant une posture d’impeccable : body language et parole sans à-peu-près, mais toujours à-propos. Alors, quand le conseil en achat prit son essor, celui qui est à l’écoute de la moindre vibration agitant la mode eut à cœur de prouver qu’une telle fonction était de son ressort. Par-delà les sessions qui laissent volontiers les minutes s’égrener, où se croisent les tenues, les teintes, les marques convoitées et les remarques éclairées ; par-delà la ferveur de déclencher d’intenses réactions grâce à une dentelle de Calais ornant une pièce de créateur, c’est à la marge de ce quotidien parfois fantasmé qu’affleurent tous les efforts du Personal shopper.

Portrait de collaborateur, Ousmane

La sécurité et les rouages bien huilés sont devenus le centre de son attention, car Ousmane a filé une carrière piquée par les enjeux logistiques, et entamée dans la manutention. Il a suffi d’un job d’été en tant que magasinier à l’aéroport de Roissy, pour que le diplômé d’un bac pro en électrotechnique quitte les bancs d’école sans ambages vers les pistes de décollage. Progressant sous la houlette d’un supérieur passé par l’armée, le jeune homme résista à la pression de l’urgence et décrocha ses galons de chef d’équipe en gérant l’acheminement des avions en kit : roues, moteurs, sièges et cockpits. S’il éleva également le niveau de sa gymnastique en affrétant pour les sociétés pétrolières des cargos Beluga, Ousmane fit le choix de se défaire de la raideur de son secteur pour un univers plus raccord à son goût pour la finesse et le courtois.

Portrait de collaborateur, Thibault

Avec son humour, cette aisance à se joindre aux intérêts des jeunes pousses et sa chevalière stormtrooper au doigt, le Conseiller de vente est à sa place parmi ces monts de jouets colorés, en plastique, en mousse ou en bois. Si Thibault assure ses responsabilités avec un sérieux retranscrit dans les rayons, les stocks et une manutention des plus carrés, l’affable vendeur n’hésite pas à donner de sa personne pour concevoir des univers immersifs dont la mise en scène laisse béat, à se montrer à la hauteur des minots trépignant devant ces trésors qui leur tendent les bras.