Bonjour Marion, je me demandais… n’était-ce pas risqué de donner le nom de Trafalgar à votre Maison d’écriture ?
Non !
Certains ont fait de Waterloo une chanson, et d’autres se sont résolus à faire de Trafalgar une réussite. Pour éviter que les spécialistes ne s’étranglent, précisons qu’il s’agit moins de renverser l’Histoire que d’écrire celle des autres. Assurément, il faut un certain panache à notre équipe pour arborer une défaite militaire française – mais cela nous permet de mieux constater le recul littéraire du français.
Touché, mais pas coulé, dirons-nous : c’est une façon que nous avons de prendre à revers le sort, un clin d’œil prouvant que certains récits méritent une écriture, pourvu qu’on y insuffle un effort.
Devant certains textes rédigés à la hache, faire son coup de Trafalgar, c’est réaffirmer que la plume est plus forte que l’épée. Car les mots sont loin d’être des reliques de musée ; dans notre Maison, ils continueront toujours de fuser, de démontrer que la langue n’abandonnera jamais sa poche de résistance. Si certains clients ont coutume d’évoquer les « territoires d’expression » qu’ils recherchent, chez nous, l’expression gagne effectivement du terrain. Ce n’est donc pas un hasard si nous aimons mettre en lumière ce qui est peu su, peu dit, et nous impliquer dans les arcanes de tous les métiers.