Référence cachée

Il arrive que certains clients partagent une référence qui les touche particulièrement. Par amour des mots et par envie de surprendre, et afin qu’elle ne gêne pas la compréhension générale du Portrait, je prends beaucoup de plaisir à me creuser la tête pour cacher ces références dans le texte, de sorte que le client soit le seul à les repérer. Placer un surnom peu avouable dans la sonorité d’une liaison, transformer le nom d’une œuvre en une proposition, ou encore s’appuyer sur le double sens d’un mot afin d’offrir un second niveau de lecture sonne chaque fois comme une attention qui touche, et qui fait mouche !
Le détail qui tue

Si l’entretien d’extraction est toujours l’occasion d’explorer de bout en bout la réalité d’un métier, des menus détails comme un souvenir d’enfance, une habitude du quotidien ou une particularité propre à l’univers de chacun émergent aussi au fil de l’échange. De cette cliente qui piquait des oranges de clous de girofle pour Noël à celui qui s’était créé un objet de décoration à base de râteaux, certaines précisions peuvent s’avérer de forts leviers d’émotion ! Il convient donc de leur trouver la place la plus pertinente au sein du Portrait. Ces anecdotes doivent être remarquées et retenues, sans constituer une fin en soi. Leur portée est d’autant plus grande lorsqu’elles se connectent au récit, révèlent un trait de caractère et singularisent un cheminement. Le Portraitiste s’adonne avec plaisir au jeu d’équilibriste !
FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui, elle s’adresse à Benjamin, Portraitiste de la Maison Trafalgar :
Bonjour Benjamin, je me demandais… est-ce possible d’offrir l’expérience du Portrait Trafalgar ? Oui !
Certaines occasions se prêtent naturellement à ce cadeau. Que vous ayez à cœur d’accompagner un collaborateur de longue date dans le prochain chapitre de sa vie, ou un dirigeant qui s’apprête à partir à la retraite et à céder son entreprise, que vous ayez envie de donner à un engagement une sensibilité qui aille plus loin que de banals paraphes, grâce à un écrit qui signe votre différence paragraphe après paragraphe, la Maison Trafalgar réserve à chacun le même accueil – y compris à ceux qui ignorent jusqu’au dernier instant qu’ils vont en franchir le seuil !
Au-delà du Portrait en tant que tel, c’est bien ce temps suspendu qui est offert, cette possibilité de tisser une bulle singulière, hors de l’effervescence du quotidien. Nos entretiens d’extraction ont leurs points communs avec les domaines les plus précieux : ils savent faire remonter ce qui pouvait patienter dans les replis de la mémoire, appréhender les complexités dans toutes leurs facettes.
Soutenus par des compositions musicales choisies tout spécialement, et par d’autres morceaux, qui ravissent les palais ou revisitent la madeleine de Proust, ces moments d’exception sont confectionnés avec cette même attention au détail qui se ressent dans nos phrases.
Ces mots qui n’ont pas de rime

Utilisée avec parcimonie et sagacité, la rime possède une puissance lyrique incomparable. Mais chaque pot ne dispose pas forcément de son couvercle, et il en va de même pour certains mots qui, en matière de rimes, restent à sec. Ainsi, on pourrait s’escrimer pendant des “siècles”, quitte à être payé des milliers de “drachmes”, on ne pourrait extirper le “goinfre” de la “jungle” de ses agapes. Mais il ne faut jamais désespérer : longtemps, je pensais que le mot “triomphe” n’avait aucune rime. C’était alors dans l’ignorance de l’existence de la “gomphe”. Si en l’espèce, je me voyais mal introduire ce cousin de la libellule dans mes Portraits pour des raisons tenant de l’évidence, j’ai en acquis certaines certitudes : elles peuvent toujours être bouleversées.
Belles ritournelles

Parfois l’on joue sur les homophones, parfois ils se jouent de nous ! Il peut arriver que certaines sonorités malheureuses se glissent à notre insu dans une phrase, et qu’on ne la détecte qu’en dernière lecture, à voix haute. L’on peut penser aux saccades des « a-a-a », comme « il ne lui restait plus qu’à arriver à l’heure à l’entreprise », mais d’autres sons courants de la langue créent à l’occasion des répétitions invisibles à l’écrit – qui éclatent à l’oral. Prenons une situation anodine : deux amis paressaient sur la rive d’un point d’eau jusqu’à la venue d’un orage, qui les a fait fuir. Eh bien, sans la rigueur du métier, l’on aurait tôt fait de s’improviser Desproges, et d’écrire « ils ont quitté l’étang, étant donné que le temps, tempéré jusque là, tempêterait bientôt ». Ah, tant pis pour la paresse !
Olibrius !

Pour trouver des mots aux sonorités proches et harmonieuses, il n’y a parfois pas d’autre solution que d’égrener les combinaisons possibles à partir d’une même racine non pas étymologique, mais homophonique. Cela me donne parfois l’air d’un drôle d’olibrius qui marmonne des séries sans logique apparente, du type « fusée, fuseau, fusain, fusil… » Pour un peu, on croirait à l’incantation mystique !
10 ans d'amitié, 8 ans associées !
« Au moindre coup de Trafalgar,
C’est l’amitié qui prenait l’quart,
C’est elle qui leur montrait le nord,
Leur montrait le nord. »
— Les Copains d’abord, Georges Brassens

Portrait croisé de Marion Derouvroy & Bérengère Wolff, 10 ans d’amitié, 8 ans associées !
Certains ont fait de Waterloo une chanson, d’autres se sont résolues à faire de Trafalgar une réussite. Pour éviter que les spécialistes ne s’étranglent, précisons qu’il s’agit moins de renverser l’Histoire que d’écrire celle des autres. Dans cette Maison d’écriture, on se passera donc des papiers peints cache-misère et des moquettes décrépites ; les murs sont ornés de Portraits encadrés sur-mesure et composés avec nuance. Jamais désemparée face aux travaux d’agrandissement, la paire formée par Marion et Bérengère n’en reste pas moins dépareillée. Entre la plume originelle et l’associée aux expressions originales – « depuis que l’équipe m’a entendue dire que j’avais été “bercée trop près du mur au métier passion”, un carnet des plus belles bérengeades a été conçu… Ce n’est pas toujours simple de vivre avec des littéraires ! » –, les dissonances de caractères ne pourraient remettre en cause leur convergence de points de vue. Celle-là même qui les a incitées à franchir le seuil séparant proses de prestance et professionnels en quête de sens.
Face aux biographies flatteuses trop peu sincères et aux présentations creuses beaucoup trop austères, Bérengère et Marion ont su prendre la tangente. Elles ont ainsi échafaudé l’architecture de la Maison Trafalgar en s’assurant que celle-ci demeure l’antre des écrits cousus main et en donnant ce que beaucoup s’échinent à économiser : du temps. Leur charpente peut bien être robustement bâtie, les gonds de leurs présentations bien huilés, la Maison d’écriture qui les reçoit se reconnaît à sa sélectivité et laisse volontiers sur le palier les égos trop larges pour en passer la porte. Outre son premier métier, Bérengère veille désormais sur les clés de cette pièce traversée par l’effervescence de la vie d’entreprise, pour ne pas distraire les créativités : « Il est hors de question que nos portraitistes soient entravés par tout ce qui a trait au quotidien de l’entreprise. Comme il était hors de question d’envisager le développement d’une Maison d’écriture haute couture en se reposant sur un vivier de freelances. Chez nous, le savoir-faire est bien gardé. » Marion, pour sa part, pense les entretiens avec une intuition bien à elle, relève les histoires pour mieux les coucher, et se fait la gardienne pointilleuse d’une qualité de production qui dépend moins de l’emphase que de l’empathie : « On ne peut pas s’empêcher de prendre soin de ceux qui viennent nous voir. Dans un sens, c’est nous qui entrons chez eux. Manier le style, ce n’est que le début. Chez Trafalgar, il faut savoir le conjuguer aux ressentis. Nous recrutons des sensibilités. »
À peine arrivée sur les bancs de l’EFAP Paris, l’allant de Bérengère la pousse à se projeter dans ce futur proche, où les frissons d’un projet rondement mené prendraient enfin la place de ces heures de révision promptes à agacer cette fille dissipée. C’est le terrain plutôt que l’université, le pétrin plutôt que la simplicité. Son arrivée tonitruante sur le marché du travail s’est ainsi faite le témoin de sa propension à entrer par la petite porte et à sortir par la grande. Marie-Claire, Warner Bros. et Paulette Magazine se sont tous adjoint les services de cette chargée de communication volubile. Partout où Bérengère passe, c’est le grand chambardement : elle construit et bouscule, insuffle et chamboule. Une démarche qui peut désarçonner les champions de la routine mais qui finit toujours par barrer le visage de ses collaborateurs d’une mine satisfaite. Pourtant, celle qui désirait à tout prix sortir la tête de ses livres d’étude trouve les prémices de son avenir professionnel en se plongeant dans une tout autre lecture : « Quand j’ai commencé à lire du Trafalgar, je ne pouvais plus m’arrêter. Et c’est ce pari-là, d’être emporté par les mots, qu’on continue de se fixer à chaque Portrait. » Cette fois-ci, ce n’est pas Cupidon qui décoche la flèche, mais bien Marion.

Derrière ces pages s’active une créative catégorie plume, une étudiante en lettres qui file la métaphore sans effort et exécute des figures qui ont du style. Deux fois publiée par une maison parisienne, Marion compile les carnets et croise les rimes aussi aisément que d’autres croisent les bras. Elle intègre les classes préparatoires Hypokhâgne, mais ne fait pas bon ménage avec l’hostilité et l’élitisme qui s’y dissimulent. Si bien qu’elle plie bagage et tente un concours d’entrée des plus ardus dans le monde de l’édition. Le résultat tombe comme un couperet : trop littéraire . Plutôt que de garder ses œillères, Marion préfère voir double et mène de front un Master de commerce et un autre en lettres modernes. Sans doute est-ce cette même pugnacité qui lui enjoint de réaliser des Portraits d’audacieux, de croire en une jeunesse qui se joue des lieux communs : « J’en avais marre de voir caricaturés ou mal présentés ceux qui avaient la niaque de se lancer. À l’époque, et avant de créer l’entreprise, j’écrivais leur Portrait bénévolement sur mon blog, je voulais juste rendre à César ce qui est à César. » Tout en se cramponnant à ses lignes, elle aiguise sa fibre commerciale, et tire sans le savoir le premier coup de canon de Trafalgar. Car ses écrits attirent bientôt un flot d’attention, de clients, et de demandes de contribution. Parmi tous ces messages, il en est un qui porte la griffe de Bérengère : « Notre rencontre a été instinctive. On croyait l’une en l’autre, mais on ne pouvait croire, à cet instant-là, que notre travail nous amènerait à créer la première Maison d’écriture haute couture. » Le timing était à l’heure et les deux collaboratrices ponctuelles n’allaient pas se faire prier pour devenir des associées permanentes.
Quand les premières commandes de Portraits se présentent spontanément à Marion, c’est la stupeur sans le tremblement, car très vite la notoriété apporte ses clients : « Je me suis dit : c’est maintenant ! J’ai quitté mon Master entrepreneuriat en cours d’année. » Exposée plein sud, la Maison d’écriture Trafalgar prend la lumière, et propulse ces deux-là dans le monde des affaires en un battement de cil. Rompue à l’exercice du Portrait, Marion maîtrise tous les arcanes de son invention et se pare pour en faire le projet d’une vie. Mentors, concours de pitch et incubateurs, elle démarre avec toute la panoplie du nouvel entrepreneur. Expertise, pragmatisme et débrouillardise, Bérengère a déjà pour elle l’œil avisé d’une baroudeuse qui n’en est pas à son coup d’essai. Plus qu’un emploi, elles se sont créé un métier en faisant d’une simple rencontre une expérience de haut vol. Ainsi trônent sur la cheminée de cette Maison atypique quelques trophées, comme celui du meilleur espoir de l’année ou de l’entreprise de l’année au service du client, attestant qu’ici, il fait vraiment bon vivre. Mais plus que les distinctions, il demeure les passages de tous ceux qui, depuis leur venue, affirment ne plus être contenus.

Aujourd’hui, nombreux sont les curieux à jeter un œil par la fenêtre pour voir ce qui se passe entre ces murs, plus nombreux encore sont les téméraires à vouloir y entrer. Afin de dépasser les poncifs, Marion et Bérengère se sont entourées de collaborateurs qui ne se seraient jamais figurés portraitistes littéraires avant que Trafalgar n’en fasse sa spécialité : « Nous avons toujours cru aux talents bruts et, d’ailleurs, nous ne recrutons pas que des talents diplômés d’une formation en lettres. Certains sont chez Trafalgar depuis plus de six ans, et ils ont rejoint l’aventure avec leur bagage sociologique, juridique, parfois même scientifique ! Les excellents littéraires se cachent vraiment partout ! » Et si chacun applique les règles de sa propre histoire, Bérengère et Marion se plaisent à préserver la signature de la Maison dans des Portraits devenus iconiques : « Quand ils se réunissent dans le salon de la Maison Trafalgar et que nous les entendons argumenter, perfectionner, placer un mot au millimètre près, débattre sur l’utilisation du point-virgule, nous savons que le Portrait sera prêt à vivre avec le client… » À vivre et à bien l’accompagner, pourvu que la noblesse des lettres ne puisse plus être niée.
Benjamin
Portraitiste de la Maison Trafalgar
FAQ – Le sujet en question

Bonjour Bérengère, connaissais-tu déjà ton associée Marion avant d’envisager la création d’une telle entreprise ? Oui !
Les premiers signes de Trafalgar résident dans les Portraits que Marion signait sur son blog, durant ses années d’études en double master lettres modernes et Commerce à l’iae Lyon. Issue d’un cursus de communication à l’EFAP Paris, j’y ai perçu bien plus qu’un énième épiphénomène lifestyle, bien plus qu’un énième relais d’activité startup ou de presse économique : un réel potentiel de différenciation stratégique.
Je me souviens lui avoir rédigé un mail du type « j’adore ce que vous faites ! » Notre intuition pour ce que l’écriture allait permettre avait rencontré notre goût pour les belles lettres ; les canaux virtuels aboutirent vite à un café place des Terreaux, auprès de la célèbre fontaine au char triomphal. Un moment gravé dans notre mémoire à toutes les deux, et qui préfigurait une association alignée dans ses objectifs.
De fil en aiguille, les atomes crochus allèrent d’ailleurs plus loin qu’une origine commune en Haute-Savoie, et la volonté de créer une entreprise s’imposa tout naturellement. Déterminées à développer le concept du Portrait écrit auprès des professionnels, autant qu’à développer l’employabilité des talents littéraires à l’époque où le secteur de la rédaction avait déjà effectué son uberisation, nous n’avons pas eu besoin de longues réflexions pour lancer Trafalgar.
Tous les plans de la Maison avaient déjà été esquissés ; il ne restait plus qu’à la bâtir, mais surtout à l’habiter !
FAQ – Le sujet en question

Bonjour Marion, était-ce une réelle volonté d’installer votre Maison de Portraits à Lyon ? Oui !
Chez Trafalgar, nous ne diminuerons jamais la part de Lyon dans notre histoire. Investie dans les écosystèmes du territoire depuis sa fondation, la Maison Trafalgar s’implique activement à son rayonnement – une évidence, quand on a son numéro au sein d’une ville qui fête ses lumières. Nous nous plaisons à recevoir nos clients chez nous, et nous sommes fiers qu’ils nous viennent de Reims, de Lille, de Paris, d’Annecy, de Bordeaux, de Cherbourg, d’Eguisheim, de Besançon, ou qu’ils aient même traversé quelque océan, quelque relief alpin jusqu’à s’amarrer sur notre presqu’île. À la confluence du Rhône et de la Saône, les cultures représentent une somme qui comprend bien sûr nos amis Helvètes, nos voisins de Turin, ceux qui nous arrivent à grand train, mais aussi tous ceux que notre écrivain, poète et aviateur Antoine de Saint-Exupéry rapproche de ses ailes. Espagnole, libanaise, allemande, filipino, colombienne, portoricaine, et tant d’autres nationalités que notre Maison a déjà accueillies en son sein. Prouvant, s’il le fallait encore, qu’une plume peut voyager loin.
FAQ – Le sujet en question

Bonjour Maxime, Trafalgar se présente comme une « Maison d’écriture haute couture »… travaillez-vous uniquement pour un certain type de client ? Non ! Évitons les conclusions hâtives en répondant par la négative : c’est bien notre processus qui est haute couture, car il s’oblige au sur-mesure.
À une époque où le prêt-à-poster se recycle en interminables copier-coller, il était urgent de revenir à un style qui ose la signature. Notre démarche a été reconnue par les grandes Maisons de luxe, mais elles ne sont pas les seules à nous avoir accordé leur confiance : parce que nous savons que tout le monde a droit à des écrits d’exception, parce que notre combat s’attache à la démocratisation de l’écriture, nous voulons aussi l’emmener au-delà des endroits où on l’attendait déjà.
Ainsi, la Maison Trafalgar travaille autant auprès de l’industrie métallurgique que des laboratoires à l’avant-garde de la science, autant auprès des artisans au savoir-faire séculaire que des jeunes pousses parées à bousculer leur secteur. Quel que soit le cas, nous ne saurions niveler par le bas ; et qu’il s’agisse d’un ouvrage totalisant des centaines de pages ou d’un concentré littéraire, la Maison conserve cette même exigence, cette même allure.