Émilie a fait appel à la Maison Trafalgar pour réaliser un Portrait écrit qui retrace sa trajectoire multiple et relève le défi d’inviter au cœur même de son univers créatif. Il ancre ainsi la cohérence de sa direction artistique et accompagne la montée en puissance de son agence ERŌZ, qui révise des lieux en les connectant à un contexte, essaimant des détails qui sont autant de sous-textes. En respectant la cohérence d’un récit fondamental, Émilie le traduit en langage architectural. Après trois ans d’existence, l’architecte d’intérieur et son équipe ont ainsi obtenu la confiance de différentes références dans l’hôtellerie de luxe et celle d’entreprises aussi prestigieuses que Ligne Roset Contract et le groupe AIRBUS. Explorant ses nombreuses influences, de ses inspirations à ses voyages, en passant par ses petites madeleines de Proust, le Portrait d’Émilie suit pas à pas sa démarche esthétique singulière. Le ton se fait volontiers musical, tandis que le récit immersif embarque dans les coulisses des audaces conceptuelles et des atmosphères poétiques qu’Émilie RŌZ insuffle à chaque intérieur.

« J’ai pris le temps nécessaire pour déguster mon portrait comme il se doit. Merci pour la qualité de vos mots et pour la justesse des anecdotes. J’ai senti tout le cœur que vous y avez mis. J’adore les rimes, l’élégance des phrases qui s’enchaînent, le rythme, les jeux de mots,  les clins d’œil… tout cela m’a beaucoup touchée. Bravo. »

Extraits

Portrait de la fondatrice : 

« Qu’il s’agisse de volumes déjà existants ou en passe d’exister, les bâtiments ont toujours su dialoguer avec Émilie RŌZ. Son penchant pour les ambiances marquées et les associations bien tranchées investissent désormais ces palaces que l’architecte d’intérieur repense à tous les niveaux, ces espaces qu’elle conçoit en partant de quelques traits de stylo. Chiner une trivialité dans les archives d’un hôtel de luxe, l’amplifier pour créer un écrin aux couleurs des années vingt ; rendre un subtil hommage aux origines d’un grand pâtissier en répliquant, au sein de sa boutique, des formes qui rappellent les églises rupestres d’Éthiopie ; transformer un pressing sans âme en une boulangerie haut de gamme : la fondatrice de l’agence ERŌZ révise des lieux en les connectant à un contexte, essaimant des détails qui sont autant de sous-textes. »

« En respectant la cohérence d’un récit fondamental, Émilie le traduit en langage architectural. Chaque projet devient alors porteur de sens et de symbolique, d’une histoire qui s’invente, se réapproprie et se raconte. Sur les rives d’Annecy, un établissement emblématique peut inviter à plonger pleinement dans toutes les facettes du lac : teintes et matériaux prennent en lumière à mesure des étages, comme une douce remontée jusqu’à la surface. Des écailles de poissons stylisées surgissent dans des éléments de décor irisés, rehaussent une tête de lit, donnent discrètement forme à un miroir. Derrière cette exigence intraitable et ces plans millimétrés tracés au porte-mine 0,7, c’est tout un univers qui se déploie. Un univers où le raffinement s’allie à l’audace d’une vision-bonbon, à l’insouciance de croire que le monde tourne toujours rond. Car dans les yeux d’Émilie, l’élégance peut très bien se plaire sous des néons roses ou solaires, et la sophistication naître d’un motif floral ou d’une comédie musicale. »

« Détentrice d’un diplôme de professeur de yoga, Émilie maîtrise les intérieurs autant que l’intériorité. Et dans chacune de ses réalisations, les notions d’équilibre et d’alignement s’immiscent par un jeu de lumière, une mosaïque de fleurs, ou la réinterprétation de ce que la nature offre de plus spectaculaire. Si les déjeuners sur les chantiers et les réajustements de plans rythment aussi ses journées, le caractère d’une atmosphère doit moins à la fiabilité mathématique qu’à la puissance d’une émotion, d’une imagination en arborescence. Ainsi Émilie entame-t-elle chaque projet par une phase de divagation qui la voit voguer d’œuvres d’art en ouvrages, de fulgurances en croquis, ou simplement explorer les replis de sa mémoire. Elle peut alors tirer le fil de ces voyages qui l’emmènent en Asie sur un mode Robinson, à la découverte de la gastronomie locale et de la rivière Tatai. Elle se rappelle tout aussi bien l’une de ces portes d’entrée qu’elle ne peut se retenir de photographier par lubie, ses multiples déambulations dans ce salon du design à ciel ouvert qu’est Amsterdam, ou la performance d’un pianiste dans un amphithéâtre gallo-romain qui lui fit couler quelques larmes. »