Certains illustres écrivains étaient réputés pour leur extrême méticulosité dans le choix des mots : ils pouvaient passer plusieurs journées sur ce damné adjectif qui parfois nous échappe. Toutes proportions gardées, il arrive de m’appesantir parfois de longs moments afin de dénicher le mot idoine, farfouillant autant dans le grenier de mes propres références que dans l’intarissable vivier des ressources que propose le monde moderne. Cela étant, le temps passant, j’ai pu remarquer qu’après des heures de pêche infructueuses, une bonne nuit de sommeil suffit souvent pour que le lendemain, le mot jaillisse spontanément de nulle part, et me nargue presque, tant sa présence tenait de l’évidence !