Je résisterai à l’envie d’une lecture en diagonale, « juste pour saisir les idées fortes ».
Je ne confierai pas ma parole à une intelligence artificielle, mais à la créativité humaine.
Je ne laisserai pas mon histoire être un mille-feuille de textes isolés, puis rapiécés.
Je remettrai en question la nécessité que tous mes contenus écrits soient simplifiés : plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui.
Je glisserai une rime dans un email de travail, juste pour partager ma petite trouvaille.
J’oserai même utiliser quelques tournures ou mots jugés désuets – si cela me sied.
Je lirai des livres qui ne relèvent ni du développement personnel, ni de mon activité professionnelle, mais du plaisir littéraire.
Je ferai la distinction entre la sincérité des lignes et le storytelling simpliste.
Je défendrai la légitimité du point-virgule ; même si je ne suis pas développeur.
J’étofferai ma présentation au-delà des keywords et des bullet points.
Je prendrai le temps de faire un clic droit sur les vaguelettes de mon traitement de texte.
Je retiendrai que la confusion entre « plus » et « plus », on n’en veut plus.
Je n’accueillerai plus un message en le jugeant trop long ; à l’autoroute, je préfèrerai les jolies routes de campagne.
Pour que le goût des belles lettres se diffuse, même dans les échanges les plus formels, cette année encore, un choix s’impose : celui de bonifier sa prose.
Nous savons que vous êtes nombreux à soutenir le combat de la Maison Trafalgar, et à considérer l’écriture comme un savoir-faire dont il faut réellement prendre soin. Merci d’incarner notre mission avec autant d’élégance, et d’être résolus, comme nous le sommes, à faire du sens des mots la nouvelle norme !