« Le parcours d’une vie professionnelle peut s’apparenter à une trace laissée dans la neige d’un glacier d’altitude, belle et éphémère. Carole et Yannick ont eu l’idée géniale de provoquer la rencontre avec des gens d’exception – les hauts couturiers du mot de la Maison Trafalgar. Un moment unique qui a fait tomber les barrières ! Un moment de poésie, suspendu à chaque mot qui résonne et déclenche l’émotion. Ce portrait tout en vérité rend honneur à l’aventure qui m’a été donnée de vivre. Le talent de l’équipe : avoir su provoquer cette intensité et rendre ce projet unique. Merci pour tout cela ; c’est pour moi un souvenir qui restera ancré dans mon cœur. » – Didier Trutta, Fondateur.

Chaque départ en retraite est l’occasion d’inscrire la mémoire de l’entreprise – plus encore quand il s’agit de son fondateur. Lorsque Val Solutions, leader dans la prévention et la santé au travail, a confié à la Maison Trafalgar le Portrait de Didier Trutta, nous ne pouvions que relever le défi de revenir sur plus de quarante ans d’entrepreneuriat. De ses débuts sans commune mesure avec son cœur de métier, aux péripéties rocambolesques qui l’ont mené à uEgar, le dernier-né de la suite logicielle Val Solutions ; de sa première association à la transmission de la direction générale, en passant par l’aventure aux côtés du groupe Evolem, nous avons rendu honneur à une trajectoire riche en rebondissements, par un ton qui se veut tantôt sensible, tantôt bondissant. Réalisé comme un cadeau surprise, organisé avec la complicité de ses équipes, ce Portrait fut partagé à l’occasion du séminaire qui a officialisé le départ de Didier. Il est autant une trace laissée avec émotion qu’un remerciement collectif pour tout l’engagement dont il a fait preuve, au fil des années.

« J’attendais ce moment depuis plusieurs années et quel plaisir de faire plaisir en réalisant ce portrait, de susciter tant d’émotions et de graver tant de souvenirs. Je suis admirative de votre plume, de ces instants de vie si bien écrits, ce jardin intérieur savamment dosé. Merci à toute votre équipe. Quel talent, Maison Trafalgar ! » – Carole Atsain, Directrice Communication & Marketing.

Un grand merci à Yannick Jarlaud, Carole Atsain et Didier Trutta pour leur confiance.

Extraits

À l’époque où Didier Trutta était un assistant haut comme trois cartables, les clients de son père artisan-entrepreneur pouvaient entendre, à l’autre bout du combiné, une petite voix flûtée qui posait toutes les questions avant de conclure « c’est bien noté, papa va vous rappeler ». Le gone du 3e arrondissement de Lyon a très tôt tissé sa fibre commerciale, affirmant sa propension à se lancer et à faire, plutôt qu’à hésiter et à se taire.

Si son DUT génie mécanique parachevé dans la productique lui donna toutes les clefs pour appréhender l’informatique avant son essor, le fringant diplômé se fit d’abord « mettre au carré » par l’une des références mondiales des pneumatiques. C’est là qu’il effectua un an au « Service Apprentis ». Un an pour appréhender des métiers qui le firent osciller du costume cravate au bleu de travail ; un an accompagné par des camarades de promo biberonnés au bonhomme Bibendum depuis leur tendre enfance.

Pour l’heure, sa carte de France sur les genoux, ses vingt-cinq ans à peine soufflés, Didier filait à toute berzingue d’un prospect à l’autre dans sa camionnette. Ses programmes de gestion de chantier dépassèrent tout de même les frontières du pays, au point de se frayer un chemin en Corée du Sud. Mais c’est par un crochet improbable qu’il emmena son activité dans le domaine du médical. En allant saluer l’ami d’un de ses stagiaires, il échangera ses coordonnées avec un médecin du travail, un évènement qui refondra l’entreprise dans l’ensemble de son attirail.

Ainsi qu’il a gravi les sommets les plus hauts des Alpes, le petit-fils de bûcheron qui a foulé le Kilimandjaro, et tant d’autres sommets de la Cordillère Blanche, est prêt à retrouver ce qu’il avait malgré lui laissé de côté. Si l’on n’entend pas sa fugue sur quelque pente, l’une des sonates qu’il jouera à la trompette ou au saxophone, c’est que Didier se trouvera dans un tout autre type de refuge. Il suffit de « siffler le rassemblement » pour que la tribu familiale accoure des quatre coins de France ou du monde, vers cette « cabane en Savoie » dont les plans ont été savamment fignolés. À moins que, l’espace d’une occasion, le fondateur de Val Solutions ne soit revenu à ses premières amours entrepreneuriales en s’impliquant auprès d’une start-up. Au plus proche de cette philosophie que Didier n’a jamais cessé de conduire – « quand on ne trouve pas ce qu’on veut, c’est qu’il faut construire. »