Au sein de la grande famille Decathlon, certains produits ont particulièrement marqué leur époque : la Tente 2 Seconds qui se déploie toute seule, le masque de snorkeling Easybreath ou encore le filet de ping pong amovible Rollnet. Afin d’inscrire ces différentes histoires d’innovation tout en permettant aux archives d’ouvrir une nouvelle voie, la célèbre enseigne sportive a choisi la Maison Trafalgar pour que ces produits emblématiques puissent donner de la voix. Et pas n’importe laquelle ! Tout en finesse et espièglerie, notre équipe s’est attachée à les caractériser, à les personnifier, à insuffler à chacun d’entre eux une personnalité fidèle à son vocabulaire, à ses usages, à ses manies, à ses trophées et à sa technicité. Un grand merci aux équipes Decathlon pour leur confiance !
Extraits des Portraits produits :
Tente 2 Seconds
“À flanc de colline, dans les festivals en plein air ou au bord d’un lac, sous la chaleur de l’été ou la rudesse de l’hiver, je trône en reine incontestée des campings et des bivouacs. Je n’ai plus rien à prouver puisque j’incarne un rêve abouti, celui d’une tente se déployant toute seule, comme on lancerait un frisbee. Aboutissement d’un processus éprouvé, il fallut des mois pour qu’en deux secondes et quelques sardines à peine, je prenne mes aises auprès des plus classiques canadiennes. Ma saga s’amorça en marge du développement produit, sur la lubie d’un collaborateur Quechua, un bricoleur de génie né sous une tente de touareg, dans le Sahara. (…) Je ne compte plus les rouleaux tissus qui m’ont drapée pour me donner forme, les kilomètres de scotch qui m’ont enturbannée, et tous les « tac-tac » des agrafeuses qu’il a fallu pour me rapiécer. Je ne compte plus les excursions en pleine nature que j’ai eu le plaisir de vivre pour affronter la force des éléments dans toutes mes coutures. Vous auriez du mal à le croire aujourd’hui, mais je m’ouvrais encore difficilement et je ne tenais pas en place. Après de longues séances de remue-méninges, je me suis élancée sans relâche jusqu’à ce changement qui me fit gagner en souplesse – depuis, je suis traversée par deux arceaux en fibre de verre qui ont la forme d’un huit, agissent comme des ressorts, se détendent quand on me projette. Mon assise ainsi stabilisée, je me livrais ensuite à des épreuves de haute volée ! Je me souviens de ces séances en laboratoire high tech, à voir mon double toit enduit soumis aux pluies torrentielles et toujours rester au sec, mes atours exposés à des soleils artificiels, mon armature vibrer sous la puissance du vent.”
Easybreath
“Si de nombreuses inventions sont à couper le souffle, de mon côté, je l’optimise. C’est le sens d’une mission dans laquelle je m’immerge complètement : beaucoup de personnes peinent à utiliser un tuba, un constat plutôt terre à terre qui revenait souvent aux oreilles des expertes et des experts de chez Subea. Je l’avoue, je représente un certain standing – en évitant de boire la tasse ou d’avoir la sensation d’étouffer, j’ai révolutionné la pratique du snorkeling. (…) Pour que je puisse évoluer en toute prudence avec les tortues et les raies manta, j’ai traversé un long cheminement qui ne laissa rien au hasard ; et à chaque fois que je passais avec succès l’une de mes six grandes phases de prototypage, je me découvrais de nouvelles aptitudes, un autre visage. Mais j’ai dû bûcher dur pour surmonter les embûches, j’ai dû aplatir la courbure de ma vitre afin d’empêcher les nausées, me doter d’un astucieux dispositif de ventilation pour résorber la buée. Phase après phase, je gagnais en étanchéité, munissais mon tuba d’un système dry-top et de son clapet, élargissais mon champ de vision à 180 degrés.”
Rollnet
“Avant que je ne vienne égayer les surfaces en leur donnant un peu de relief, il fallut compter sur la fulgurance d’un vendeur du rayon pêche, et sa suggestion glissée dans une boîte à idées. Dès qu’il eut évoqué en interne ce filet nomade et universel, les spécialistes d’Artengo s’en saisirent sur-le-champ. À leur manière, j’ai pris la détente très au sérieux. Avant que je ne sois ce bon copain qui déroule autant les missiles que les tirs raffinés et autres caviars, il y eut de nombreuses réunions animées pour me mettre au point. J’ai le tournis en repensant à toutes les ébauches, aux multitudes de pièces pour ajuster mon puzzle, aux axes, aux capuchons, aux patins. Tous ces tâtonnements pour me faire gagner en robustesse, et me permettre surtout de filer droit. À ce moment-là, j’avais encore tendance à gondoler, et c’est sûrement pour cela que les réunions de mon équipe projet étaient parfois tendues. Trois années de développement plus tard, je disposais enfin de mes coques arrondies en thermoplastique moulé par injection, encapsulant un astucieux système d’enrouleurs, de ressorts et de fixations. (…) Finalement, même si je me suis complété au fur et à mesure de mes collections, j’ai gardé cette simplicité qui justifie que j’existe : qu’importe où je me clipse, avec moi, c’est l’occasion qui fait les pongistes.”