Portrait de dirigeant, Cédric
Les chiffres et les rachats ont beau s’afficher, et les références faire la différence, l’essence de la réussite de Medicos se soustrait à la lumière, comme pour s’accorder à la discrétion de son propriétaire. Non pas qu’il y ait chez Cédric Marmonier un défaut de transparence, mais celui qui se plaît à donner de l’allure aux contenants se distingue en vérité par une nature contenue. Dans ces ateliers où l’Homme s’est allié à une robotique réglée comme un métronome, il se rend à la source de ces flux de capsules et de bouchons. Ici, il s’autorise à déposer une goutte de fierté et de satisfaction.
Car par-delà cette rigueur calquée sur une sœur tenue en grande estime pour sa constance, Cédric reste cet éternel dissipé qui peut accumuler les retards pour un plein oublié. Il reste aussi cet industriel dispersé qui a besoin de prévoir et d’anticiper. Le pragmatisme se met toutefois à la diététique quand l’art ou l’architecture frappent cet hypersensible à coup d’esthétique, quand sa coccinelle améliorée s’envole dans les courbes de courses épiques. Animé par sa fascination pour une myriade de domaines, le fils d’une lignée d’artisans et d’entrepreneurs nés s’est démené pour que sa trajectoire n’appartienne qu’à lui-même.