Portrait iconique de marque

Traverser les décennies dans un secteur régulé par la mise à jour, talonner la durabilité dans un milieu gouverné par l’obsolescence programmée, entretenir l’art de la proximité pour assurer les connexions à distance : XEFI cultive les paradoxes d’une vision peu orthodoxe du métier. L’histoire de l’informatique a connu ses boulevards et ses impasses, ses ères prospères et ses déserts lunaires. À tel point que la réussite de XEFI étonne jusqu’à ses instigateurs, et qu’arborer une croissance aussi soutenue qu’ininterrompue représente une prouesse parfois trop énorme pour la norme. Dépassant les six cents collaborateurs pour plus de soixante-dix agences à travers la France, le groupe leader de l’informatique et bureautique à destination des TPE et PME n’a cessé d’étonner son public depuis sa création. 

 

Les prémices de XEFI jetés sur une carte de visite, l’entrepreneur de vingt-quatre ans viendra étrenner cette formule qui s’occupe des besoins client sans traîner : trente minutes sur place, et si le pépin n’est pas trouvé, c’est l’ordinateur qui est embarqué pour être réparé. Trois fondamentaux émergeront des trois fois rien contre lesquels un local est loué à une agence immobilière, afin de conférer leur côté carré à ses sept mètres résolument austères.

 

De Lannion à Nice, de Monaco à Senlis, refuser de flatter les égos a conduit XEFI au-devant de carrières qui ne doivent pas tant au parachutisme qu’au pragmatisme. Et parce qu’il n’y a guère que le chiffre d’affaires qui soit autorisé à percer la stratosphère, les mérites du cloud ont germé dans la terre de Civrieux en un datacenter à la pointe de la technique, au mépris des vents et des avis contraires. Au mépris d’un marché qui ne semblait pas courir après l’offre – et démontra bientôt que la force de l’entêtement, le courage de l’endettement, ainsi qu’un zeste de culot, peuvent donner du coffre : le groupe a tracé son sillon sans se soucier des qu’en dira-t-on.

 

De proche en proche, la bande s’enrichit de recrues, et grossit tellement qu’elle empile les cartons pleins. 36, 1, 3, 70bis, 108, la rue Bossuet est secouée par ce curieux bernard-l’hermite à l’instinct social. Son développement rapide lui fait investir des espaces chaque fois plus grands, et décharger camion après camion tandis que la vaillante 205 XS parcourt les cités et accumule les succès. C’est l’époque des dégâts des eaux qui plusieurs fois ne dissuaderont pas Monsieur Moïse, le client historique, de franchir le seuil de la boutique, celle d’un renfort impromptu de Tchèques et de dimanches passés à refaire l’installation électrique. Celle, aussi, des banques rendues trop frileuses pour tolérer les découverts. Celle, enfin, de montants qui atteignent un sommet pulvérisé depuis, avec l’inoubliable commande de cent-soixante-dix-mille Francs, honorée sur le fil par un PC portable acheté cash.

 

Portrait de collaborateur, Jaouad 

Quoique le directeur d’agence concède que le sport n’est pas son fort, l’on aurait tort d’imaginer un allergique à l’effort, ou de voir dans ce visage toujours rasé, et ce costume impeccablement coupé, un archétype du businessman blasé de parapher. Si Jaouad incarne aussi bien le credo de XEFI, c’est qu’il s’y est frotté quand il n’était qu’un ado : ses premiers galons placés sous le signe de l’arrache ont présagé de nombreuses victoires à l’arrachée. Lié par la promesse un brin provoc de dégotter un poste avant que les parents ne terminent leurs vacances au Maroc, le jeune « un peu paumé» d’Albertville vécut en effet son arrivée chez XEFI comme un de ces chocs qui s’acceptent direct ou se rejettent en bloc.

 

Portrait de collaboratrice, Florine

Elles se sont écoulées, les heures à s’investir et à bûcher sur les embûches d’un monde informatique foisonnant de composants. Désormais, Florine sait faire face aux demandes matérielles qui feraient grimper la tension artérielle d’un fournisseur moins connaisseur. Sa vive mémoire lui procure d’ailleurs quelques atouts dans la chasse à la mémoire vive. En digne ornithologue ayant bâti une volière de quarante mètres carrés, Florine est de ces oiseaux rares qui ne se font pas voler dans les plumes ; les clients, particuliers aux sens premier et second, lui ont quant à eux fourni des occasions de démontrer qu’elle n’est pas du genre à se laisser démonter. Ainsi, lorsqu’un fanfaron s’effarouche tant qu’il en pique un fard au téléphone, il peut être surpris de trouver derrière le comptoir ce sacré brin de femme sur qui l’on peut compter, et dont la part excède de loin celle du colibri.

 

Portrait de collaborateur, Michael

Cueilli par la bidouille d’ordinateurs dès ses plus jeunes heures, ce spécialiste réseau et sécurité roula d’abord sa bosse dans le support, avant de déployer son savoir-faire entre les murs de XEFI, et en dehors. Il trouva là des challenges prêts à lui donner le change, à taquiner la hargne de l’expert qui ne saurait plier face aux aléas de la machine ou de ses fâcheuses manières. Nul doute que ce DJ qui part en intervention les potars poussés à fond, que ce crack ayant à cœur de contrer les hackeurs, n’a pas fini d’être électrisé par ses fonctions dans la sécurité, portant haut le refus de la facilité.