Portrait de dirigeant, Simon
Nul ne soupçonnerait alors que cette imposante carrure ayant soutenu tous les postes de sécurité puisse être portée par tant de légèreté. Malgré une simplicité confondante, le fondateur de Byblos reste conscient de la vivacité nécessaire à sa fonction. Il se souvient des enseignements piochés dans les livres d’école qui servaient de couverture à ses véritables lectures. Plongé dans les pages de ses comics, seules cases dans lesquelles l’adulte se soit toujours catapulté sans états d’âme, le gosse arpentait les bas-fonds de Gotham. À travers les péripéties des justiciers masqués et les leçons inculquées par les héros capés, Simon comprit très tôt que l’exercice d’une quelconque autorité impliquait de grandes responsabilités.
Parce que Simon a transféré le fond de sa personnalité dans les fondements de sa société, nombreux sont celles et ceux prêtant à Byblos les traits de la prévenance et de l’expertise sécuritaire, avant même de songer à la cité millénaire. Et c’est pourtant depuis cette ville portuaire que son accent fut porté par les vents méditerranéens jusqu’aux côtes du français, qu’il aborde encore avec « maladroiture ». Bien que sa terre natale ait tenu d’oasis pendant la guerre, cette dernière atteint les cœurs et les esprits, si bien qu’il s’y retrouva embarqué malgré lui. Là, durant les années noires du Liban, il bâtit son côté « très clan », et comprit que les liens et l’union étaient les meilleurs compagnons possibles.
L’altruisme passa aussi par la sympathie de Didier et Bernadette, dont le magasin servit de cadre à ses débuts d’agent de sécurité. Le duo le prit sous son aile en lui transmettant les rudiments de la grammaire et de la gastronomie, le goût du gâteau de foie et celui des jeux de mots. Il y eut enfin cet inconnu qui se désista sur une mission de chef de site à Guéret, et que Simon accepta de remplacer afin de consolider ses compétences. C’est dans la bienveillance qu’il reçut que Simon forgea cette vision d’une sécurité évolutive et renforcée par la finesse de l’analyse. Il la porta d’abord auprès de ses supérieurs, mais les mines perplexes et la rudesse du secteur déverrouillèrent ses envies d’entrepreneur.