Lettres Capitales : vos courriers rédigés à la main, postés ce jour !

«Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant. » – Charles-Maurice de Talleyrand.

À ceux qui ont reçu une lettre : 

Vous recevez cette lettre car un de vos proches a pensé très fort à vous dès l’annonce de cette terrible pandémie mondiale, et qu’il n’a pas hésité à participer à notre grande chaîne de lettres pour vous mettre au cœur de cette initiative littéraire et solidaire. Car c’est bien de cœur qu’il s’agit ; de mots qui se voulaient libres de sortir sans attestation dérogatoire, de sentiments forts et sincères qui ne méritaient pas de rester confinés. Ou peut-être juste un temps, gardés précieusement dans les mains de nos équipes pour tenir notre engagement. Celui de transmettre chaque lettre sortie des claviers de France et de l’étranger, à chaque destinataire, dès que les portes pouvaient être à nouveau ouvertes. Une manière, aussi, de savourer ce retour au temps long, et de contrer l’immédiateté dont se passent souvent certains sentiments.

Le projet LETTRES CAPITALES, découvert par votre proche, était celui-ci :

«Pour vous permettre d’exprimer vos sentiments et vous aider à rompre l’isolement, la Maison Trafalgar organise une résistance ! Nous savons que les mots sont des vecteurs puissants. Aussi, nous souhaitons nous investir à notre échelle, et créer une grande chaîne de lettres pour nous faire le relais de votre correspondance. Lettre à un grand-parent, à l’être que vous aimez, lettre à celui qui l’ignore ou qui le sait, lettre à un membre de votre fratrie, de votre équipe sportive, ou de votre entreprise. Lettre à votre enfant, lettre d’amitié, lettre à vous-même ou à votre voisin de palier… Écrivez ! Écrivez, et, sans lui dire un mot, transmettez-nous votre courrier, depuis la rubrique Formulaire de notre site internet dédié. À la fin du confinement, nous nous engageons à envoyer cette lettre en version manuscrite, à l’adresse physique du destinataire auquel vous avez pensé. D’ici l’armistice bienfaitrice, nous attendons tous ceux qui veulent saisir l’occasion de s’essayer au format épistolaire, de jouer les Apollinaire, ou simplement d’ouvrir son cœur naturellement, sans insister stylistiquement.»

Selon l’accord de votre proche, la lettre qui vous est aujourd’hui adressée a pu être mise en ligne de manière anonyme tout au long du confinement, ou bien rester secrète jusqu’à l’envoi papier.

Nous vous précisons que les informations communiquées par votre proche au sujet de votre nom, de votre prénom, et de votre adresse postale, ne seront jamais utilisées à d’autres fins que le cadre de ce projet.

Nos petites mains invisibles ont veillé à recopier avec le plus grand soin ces mots qui ont été écrits pour vous. Il ne vous reste plus qu »à les lire ; à lire et à téléphoner, remercier, exprimer, décider, vibrer, rire, pleurer, comprendre, accepter, danser, aimer, pardonner, choyer, inviter, célébrer, ou simplement vous déplacer pour serrer cette personne dans vos bras – si vous le pouvez.

« À force de sacrifier l’essentiel à l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel. » – Edgar Morin

À ceux qui l’ont écrite : 

Nous vous remercions toutes et tous pour votre participation active à notre initiative littéraire et solidaire ! Le projet Lettres Capitales est désormais terminé, et nous avons la joie de vous annoncer que toutes les lettres déposées sur le formulaire de notre site (ou envoyées par mail) ont bien été rédigées sur papier et glissées avec le plus grand soin dans de belles enveloppes… (compte tenu du nombre, cela avait largement de quoi combler nos cœurs et nos heures durant le confinement !)

La promesse de nous faire le relais de votre correspondance a été tenue : toutes vos lettres ont été postées ce vendredi 15 mai depuis la ville de Lyon ! Quel que soit le destinataire associé à vos lignes (un membre de votre famille, un ami, une moitié, parfois vous-même ou une personne disparue à qui vous souhaitiez tout de même rendre hommage…), nous serons très heureux de recevoir de vos nouvelles. Votre adresse postale a bien ajoutée au dos de chaque enveloppe. En cas de problème, tout a été prévu pour qu’elle vous revienne. Dans l’attente (plus ou moins longue en fonction des envois à l’étranger), nous comptons sur vous pour garder le secret jusqu’au bout !

Nous vous remercions sincèrement d’avoir partagé votre émotion. Certaines pensées ont une portée au pouvoir universel, et ont largement participé à toucher de l’intérieur tous ceux qui n’ont pas eu le courage de les écrire, ou la chance de les recevoir.

L’équipe de la Maison Trafalgar


Le Feuillet : Un de nos clients intègre le palmarès 30 Under 30 de Forbes

Ylan Dahan, Président de la marque de maroquinerie de luxe Le Feuillet, vient d’entrer au prestigieux palmarès des 30 Under 30 Forbes France. Un palmarès mettant en lumière 30 jeunes de moins de 30 ans – des créateurs, sportifs, artistes, qui se distinguent déjà au sein de la société française. Leur entreprise, déjà comptée par le magazine économique parmi les sept plus belles levées de fonds mode et beauté 2019, rend chaque jour hommage au savoir-faire exceptionnel de la maroquinerie française. À l’heure où de nombreux acteurs du secteur délocalisent leur production, Le Feuillet assume son positionnement en faisant de cette fabrication française le pilier de leur réussite. Nous lui adressons, ainsi qu’à son frère et associé Davy, toute nos félicitations pour cette distinction qui le porte aux côtés de Louis Bonduelle, fondateur de Chez Nestor, Lucie Bash fondatrice de Too Good To Go, Benoît Bourdel fondateur de Luko, ou encore Judith Levy fondatrice de Même Cosmetics. Notre Maison est d’autant plus fière de la confiance que vous nous avez accordée en nous confiant la réalisation de votre Portrait croisé – présent dans vos livrables, dans vos boutiques et sur tous vos points de vente ! 

Extrait de leur Portrait croisé d’associés, cousu main par notre Maison : 

Le hasard voulut les séparer de huit ans ; Ylan et Davy ne se doutaient probablement pas que l’exigence d’excellence les réunirait bientôt. Puisque le luxe ne se soupèse pas aux paillettes dont on le saupoudre, et que la grandeur véritable d’une entreprise se reconnaît à sa capacité d’en imposer sans s’imposer, ensemble, ils ont réussi le pari de la sobriété savamment étudiée. À cet égard, la maroquinerie haut de gamme Le Feuillet a du sang de géant, un legs que les frères Dahan transmettent avec la discrétion de ceux pour qui l’ouvrage bien fait contient son propre discours.


Lettre 95 : À Atalanta

À Condom

Le 16 avril 2020

Parfois, quand les jours sont tristes, il nous peut douter. Nous avons l’idée que personne ni ne comprend, ni ne partage notre vertige. Nous nous sentons hors du monde !

Pourtant, il vient du doute les plus grandes résurrections ! Douter n’est que simple étape vers une conscience meilleure ! Il est simplement du rôle de la vie de nous rappeler que nous ne pouvons la suivre sans quelque arrêt.

Vous vous soignerez, je le sais ! Vous regarderez bientôt ces jours comme une époque nécessaire à la fortune de la suivante. Convenez par ailleurs de ne point trop regarder derrière, il vous reste davantage devant ! Mais ne tardez pas d’inverser, les heures ont bien fait d’avancer.

Pour le peu que je puisse conseiller, profitez du moment même quand il est malheureux. À votre personne de rester positive ! Vous avez déjà le cœur dans la conviction des causes sincères, supportez la vôtre par instant ! Ne vous oubliez pas. Vous vivez ! Vous avez des talents. Vous êtes confortable dans les relations de groupe ! Vous êtes le théâtre qu’on applaudit ! Vous êtes parmi les femmes de demain, qui se sont affranchies !

Rêvez ! Appréciez-vous, sans le regard que l’on vous autorise ! Vous êtes belle, et même si vous le refusez encore, il sera toujours quelqu’un pour le voir. Allez dans la vie, comme dans une fête de bal, en tendant votre main, vous pourriez trouver une autre qui la pourrait changer.

Le monde vous attend. Vous y ferez beaucoup.

Douces attentions


Notre Maison signe l’Ode au papier de MP2D

Laurie Boilleaut, fondatrice de l’entreprise Mains Pleines 2 Doigts a fait appel à notre Maison pour réaliser son Portrait écrit de dirigeante, ainsi qu’une Ode au papier capable de distinguer les minutieux travaux de cette paper art designer. Distillant sa créativité et l’élégance de ses créations fantaisistes dans les vitrines des plus grandes Maisons françaises, Laurie porte aujourd’hui fièrement cette poésie aux yeux de ses clients et de ses partenaires pour justifier de son rapport si particulier avec la matière.

 

Extrait de l’Ode au papier, cousue main par notre Maison : 

“À doubles lignes et carreaux, nostalgique des examens,

Ou d’une légèreté qui rappelle le tulle, et glisse sous la main,

Celui-ci sera doux, satiné ou scintillant, il invitera aux caresses ;

Celui-là abrasif, austère, hautain et dur, mais tout en robustesse.

Mâché, brûlé, jauni, corné, déchiré, et même papier à charge ;

Snob ou écolo, diaphane ou fibreux, papier à la marge :

À chacun d’eux sa personnalité, son usage et sa raison d’être,

Plaqué ou perforé, doré ou embossé, il peut tout se permettre.”

 

“Pour mesurer la bienveillance et la chaleur humaine de cette Maison, je prendrais un stylo pailleté, une feuille irisée, et je dessinerais un soleil argenté. L’expérience Trafalgar est une rencontre unique, drôle, profonde, touchante. Une insertion dans une famille hors du commun. Je suis heureuse de vous avoir laissé carte blanche : le résultat est magistral et les retours unanimes.” – Laurie B, Dirigeante


Imaginez le confinement raconté par les grands auteurs

Beckett : Deux hommes attendent la fin du confinement qui n’arrivera jamais.

Ionesco : Le confinement attend la fin de l’homme.

Zola : Raconte avec précision le quotidien d’un ouvrier d’Amazon contraint de travailler.

Flaubert : raconte l’ennui d’une jeune femme confinée avec son mari.

Balzac : raconte l’histoire de la fabrication du canapé où son héros est assis. 

Proust : Son héros tond pendant le confinement. L’odeur de l’herbe coupée lui remémore son passé.

Maupassant : Son héros confiné, a des hallucinations et devient fou.

Feydeau : Un mari, sa femme et l’amant de celle-ci sont confinés ensemble, des quiproquos en perspective.

Duras : Confinée. Se confiner. Je crois que ça va durer 14 jours. Ou peut-être plus. Promener mon chien. Absence de chien. L’attestation était pourtant prête sur la table.

King : Un alcoolique repenti, confiné, est torturé par le fantôme de son frère jumeau mort à 8 ans qui le pousse à tuer sa femme obèse et fanatique religieuse.

Pascal : Confiné, l’humain lance une appli de paris en ligne à propos de la date de fin du confinement ou de la date de fin du monde.

Kafka : Un homme confiné s’ennuie, regarde une mouche courir sur son plafond… À la fin, c’est la mouche qui le regarde, courir sur les murs.

Camus: Le confinement ne fait qu’accentuer l’esprit étroit de l’homme et enferme ses questions dans des bocaux sans réponses.

Lamartine : Un seul cas de coronavirus et tout est dépeuplé. 

Pennac : L’adulte confiné retrouve son âme d’enfant et plonge dans des aventures imaginaires.

@Leprofdeletre


Confinement : 10 livres pour s’évader encore (et encore) sans mettre un pied dehors

Chez Trafalgar, on continue de se confiner avec une partie des auteurs qui nous ont appris à nous promener de l’intérieur… Eloge du repos, Huis clos, La place, Just Kids, L’invention de la solitude, Vers une sobriété heureuse…

POUR S’AMUSER DE SON DÉCALAGE

Tout le monde est occupé, Christian Bobin

« Il y a des fous tellement fous que rien ne pourra jamais leur enlever des yeux la jolie fièvre d’amour. C’est grâce à eux que la terre est ronde et que l’aube, à chaque fois se lève, se lève, se lève. » Un court roman terriblement insolite, un conte des temps modernes, où un homme fait l’amour avec les yeux, une femme est enceinte pendant 3 ans, et une petite fille de 6 ans prédit l’avenir. On y croise aussi un canari du nom de Van Gogh, qui a des discussions animées avec Rembrandt, un chat lecteur et philosophe. 

POUR ARRÊTER DE CULPABILISER

Eloge du repos, Paul Morand 

À quoi bon gagner du temps si nous ne savons pas en profiter ? Se reposer est un art. Pour éviter que le temps gagné ne soit aussitôt perdu, Paul Morand se livre ici à une pédagogie ironique : les vacances et les voyages s’apprennent, comme le reste. Cette pratique du repos n’est pas seulement une question de lois et de congés payés, c’est d’abord avec l’âme qu’elle a affaire.

POUR S’AIMER LES UNS LES AUTRES

Huis clos, Jean-Paul Sartre

Un garçon d’étage introduit dans un salon Style Empire, Garcin le journaliste-publiciste, Inès l’ancienne employée des Postes et Estelle, la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos. Ils vont se livrer un combat de mots qui leur fera réaliser le sens de la vie et de la mort. Ils s’interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la mauvaise foi. Chacun a besoin de l’autre pour exister, prendre conscience de soi ; le regard d’autrui est aussi une menace. La violence, l’humour, le désespoir et la révolte traversent cette pièce d’une simplicité diabolique et à la mécanique implacable.

POUR TRAVERSER LA FRANCE ASSIS

Un fauteuil sur la Seine, Amin Maalouf

En racontant la vie et les aventures des dix-huit personnages qui se sont succédé au 29e fauteuil de l’Académie française depuis 1634, Amin Maalouf nous fait revivre de manière charnelle, quatre siècles d’histoire de France. On revisite ici la querelle du Cid et la révocation de l’Édit de Nantes, l’expulsion des jésuites et l’émergence de la franc-maçonnerie, la Révolution de 1789, le Second Empire, la guerre de 1870 et la Commune de Paris, l’invention de l’anesthésie et celle des funérailles nationales, l’Affaire Dreyfus et les grandes guerres du XXème siècle…à partir d’un simple fauteuil, Amin Maalouf nous fait redécouvrir les riches heures du passé de la France, la permanence de son génie national, ainsi que ses constantes métamorphoses.

POUR FUIR LES BONIMENTEURS

Le Misanthrope, Molière

Alceste, le misanthrope, est le plus loyal et le plus droit des hommes. Malheureusement, il lui manque une vertu : l’indulgence pour la conduite des autres. Dans son rigorisme, il pousse la franchise jusqu’à la brutalité. Un compliment banal, de pure politesse, en voilà assez pour le faire crier au mensonge, à l’hypocrisie, et il ne voit partout qu’imposture, intérêt, trahison, fourberie. Aussi dans sa colère peu réfléchie, il n’épargne personne et ne craint pas de dire qu’il hait tous les hommes.

POUR NE PAS RENIER SES ORIGINES

La place, Annie Ernaux

Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Sa fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite place au soleil, et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi, je n’en ai pas besoin pour vivre. »

POUR MÊLER TOUTES LES PASSIONS

Just Kids, Patti Smith

Véritable conte, Just Kids commence comme une histoire d’amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 60-70, de ses riches et de ses pauvres, de ses paumés et de ses provocateurs. Pendant les années de vache maigre, deux gamins font le pacte de toujours prendre soin l’un de l’autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d’ambitions, ils se soutiennent et se donnent confiance.

POUR INTERROGER LA MÉMOIRE FAMILIALE

L’invention de la solitude, Paul Auster

Paul Auster est devenu écrivain parce que son père, en mourant, lui a laissé un petit héritage qui l’a soustrait à la misère. Le décès du père n’a pas seulement libéré l’écriture, il a littéralement sauvé la vie du fils. Celui-ci n’en finira jamais de payer sa dette et de rembourser en bonne prose, le terrifiant cadeau du trépassé. L’écrivain ne cherche pas le sens de la vie. Au contraire, il en souligne le caractère insaisissable par plusieurs commentaires sur la nature du hasard, ces accidents ou contingences qui parsèment le cours d’une existence. « J’avais une blessure et je découvre maintenant qu’elle est profonde. Au lieu de la guérir, comme je me le figurais, l’acte d’écrire l’a entretenue. »

POUR SE DÉDOUBLER

Le Carnet d’or, Doris Lessing

La jeune romancière Anna Wulf, hantée par le syndrome de la page blanche, a le sentiment que sa vie s’effondre. Par peur de devenir folle, elle note ses expériences dans quatre carnets de couleur. Mais c’est le cinquième, couleur or, qui sera la clé de sa guérison. Le Carnet d’or est le portrait puissant d’une femme en quête de sa propre identité, personnelle et politique.

POUR SE SENTIR L’ÂME D’UN COLIBRI

Vers une sobriété heureuse, Pierre Rabhi

« J’avais alors vingt ans, et la modernité m’est apparue comme une immense imposture. »

Dans cet ouvrage, Pierre Rabhi apporte son témoignage sur ce qu’il appelle la « sobriété heureuse », prise en tant que réelle valeur de bien-être, force de libération physique et morale. Il expose de manière claire les failles de la société actuelle et nous invite à réfléchir à une nouvelle forme de société, différente dans ses valeurs, dans les relations humaines et dans le lien à la Terre. Pierre Rabhi nous fait valoir qu’un autre monde est en train de se créer, il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à inaugurer une nouvelle éthique de vie, vers une sobriété tranquille et heureuse.