Sortie du livre de Portraits écrits dédié aux 25 ans de FormaSup !

L’ouvrage 25 ans, la belle histoire est imprimé ! Un écrin élégant, tout en noir en blanc, qui valorise ces années consacrées à soutenir le développement de l’alternance dans l’enseignement supérieur, et s’intéresse au regard de celles et ceux qui ont participé à la construction mais aussi à la transformation de ce CFA d’exception. Un ouvrage qui se feuillette autant qu’il se dévore d’une traite, et que la Maison Trafalgar est fière d’ajouter à sa grande bibliothèque composée de livres qu’elle a écrits et élaborés.

Un grand merci à la direction de FormaSup ARL pour leur confiance, ainsi qu’à nos talentueux partenaires : Romain Chambodut à la photographie et Loïc Cardon studio:mate à la conception graphique. 

Retours de l’équipe FormaSup :  

“Je redoute de ne pas avoir le propos approprié pour exprimer toutes les émotions suscitées par le livre des 25 ans depuis notre échange dans votre Maison, jusqu’à la réception de l’exemplaire dans mon bureau. Le tout est simplement magique ! J’ai été très touchée par ce portrait, c’est vraiment de la haute couture, d’une beauté extraordinaire. Je souhaite témoigner que vous êtes les maïeuticiens discrets et ô combien bienveillants de cette « Betty insoupçonnée ». J’ai surtout été agréablement surprise par les réactions unanimes de mon environnement familial et professionnel. J’ai le désir ardent d’exprimer à toute la talentueuse équipe de la Maison Trafalgar, ma sincère gratitude.” Betty Ba

“L’exercice était vraiment très intéressant, car il permet une vraie prise de recul sur sa personne et sur son parcours. Tout est fidèle, vous êtes très doués ! L’expérience m’a beaucoup touché.” Jacques Comby

“Chapeau et félicitations pour ce portrait que je n’attendais pas ! Je ne me permettrais pas de toucher à la moindre pierre de cet édifice. C’est ce que j’ai dit en confiance au portraitiste, c’est ce qu’il a entendu et transcrit ; c’est vrai, et cela doit rester ainsi. J’ai hâte d’avoir votre livre entre les mains !” Max Marcadet

“Ces témoignages et portraits sont excellents : touchants, sincères et engagés. Bravo à vous pour votre travail sur cet ouvrage fantastique !” Abdeltif Mezziouane

“Just one added thing : Trafalgar has won this magnificent battle ! Remembering our history…” Olivier Marion


Extraits : MAPED

Écrits coutures

La souplesse d’une règle
Il paraît que c’est l’exception qui confirme la règle. Face à une Twist’n Flex, tout Mapédien pourrait s’interroger : une règle doit-elle être droite ou tendre vers la flexibilité ? Est-elle pensée pour être rigide ou se contorsionner, pour instaurer l’obéissance ou faire preuve de souplesse en questionnant les limites et le sens ? Sa transparence autorise-t-elle à jouer avec, à détendre les positions, à faire que chacun adapte ses règles de conduite à sa façon ? Tour à tour antisèche ou catapulte, la règle rappelle ce penchant cher à l’enfance, à vouloir faire comme les grands mais pas comme les adultes. Force est d’admettre que les règles dépendent de l’enjeu : dans une moindre mesure, il s’agit de trouver le juste milieu. L’on peut être obligeant sans se sentir obligé, l’on peut être exigeant en étant affable et bienveillant. Qui a encore envie de se faire taper sur les doigts, juste pour que cela file droit ? Une fable contait déjà les vertus de la plasticité : ce qui plie ne rompt pas.

Les vertus d’une gomme
Ronde, blanche ou colorée, en forme de parallélépipède ou d’animal à pieds palmés, si la gomme ne se tient jamais loin du crayon, c’est bien que recommencer est le propre de l’innovation. Plutôt que de l’utiliser, l’on pourrait se contenter de rayer à l’infini, mais puisqu’une gomme s’érode dès qu’elle se frotte au papier, c’est comme si elle refusait que l’on puisse faire fausse route indéfiniment. Il est humain de se tromper, d’avoir conscience de ses limites, le tout est de s’assurer que la gomme ne s’use pas plus vite que le crayon. Car à chaque fois que la paume donne un coup sec et mesuré, à chaque fois que le souffle repousse les pelures sur le côté, un enseignement indélébile imprègne le brouillon : l’on ne repart pas de zéro, les yeux fermés, mais bien sur un socle de réflexions chaque fois alimenté.

L’adaptabilité du compas
Compagnon de la première heure des astronomes, des cartographes et des explorateurs, il est des symboles que peut revêtir le compas, dont les premiers exemplaires en laiton remontent jusqu’aux origines de Maped. Il s’inscrit dans nos valeurs comme dans notre histoire, et s’il accepte de ne pas tout savoir, il est cette boussole qui montre la voie, toujours à la pointe lorsqu’il s’agit de concevoir. Dans une ère où le management est une question centrale, quand le compas délimite des cercles vertueux autour de son axe, il prouve que l’équité préside à tout. Si l’on ne peut incliner l’une de ses jambes sans que l’autre ne se déplace selon le même degré, c’est bien que l’autonomie dépend de l’adaptabilité. Il faudra toujours que la première branche pique un point précis pour que la seconde brosse des ronds à l’envi. Et à trop les éloigner, l’instrument se met à plat, incapable de tracer quoi que ce soit !

De la mission d’entreprise à la vision du management
Que vous soyez technicien, as de la conception, prem’s au support ou sur la ligne de production ; que vous soyez la turbulente, le résistant, le petit malin aux récits truculents, la timide du fond, l’éternel retardataire, l’attentif toujours partant pour aider, que vous soyez manager ou managé, adepte des initiatives verticales, transversales ou horizontales ; celui qui trouve tout génial ou qui doute de l’intérêt d’une telle évolution managériale, celle qui prône l’exemplarité, la méritocratie, l’autorité ou même l’entreprise libérée, celui qui se projette – persuadé que le changement se concrétisera –, ou celle qui ne croit que ce qu’elle voit : chacun chez Maped peut contribuer à l’avancée Technique, Humaine, Entrepreneuriale ou Organisationnelle, au renouvellement du management qu’il soit hiérarchique ou fonctionnel. Qu’importent le caractère, la couleur du col, le diplôme ou l’école, qu’importent les facultés, le métier, le niveau d’ancienneté, dès aujourd’hui et pour demain, la transformation managériale est entre vos mains.

Ode à la créativité
Pour redessiner le monde, établissez un cahier des charges, mais avant d’en remplir les pages, autorisez-vous à griffonner dans les marges. Notez tout ce qu’il vous passe par la tête : des mots à la queue leu leu, des remarques que vous pensiez bêtes, des adages, des idées qui ne sont pas à l’abri de compter dans le prochain virage. On se fiche du prétexte ou du motif, ce n’est pas en restant sage que l’on devient audacieux et créatif ! Créatif, comme à l’âge où il était valorisé de lever la main pour participer, à l’âge des cartables et des craies ; audacieux, quand de la pointe d’un crayon indomptable, vous barbouilliez déjà au-delà des traits pour réinventer votre rapport à autrui. Vous vous plaisez aujourd’hui à transformer, crobarder, raturer, effacer, puis à refaire, loin des courants et au plus près des rêves d’enfant. Pour en remonter le flot : foncez tout droit, en pas chassés, en pas de travers, puis recommencez encore une fois, mais à l’envers.


Extraits : VIVLIO

Portrait de collaborateur, Johan 

Le jeune garçon qui rédigeait ses premières instructions en langage BASIC sur l’antique Thomson MO5 parental, le collégien qui reproduisait des briques de Lego en trois dimensions, et bidouillait sa calculatrice pour en faire une console de fortune, ont sans surprise laissé place à l’étudiant studieux de l’INSA. Johan alimenta très tôt son imagination, par les robots d’Asimov et autres Honor Harrington, par les vaisseaux spatiaux et les paradigmes spéciaux. Mais à son firmament littéraire se déversent les épices de Dune, cet univers tentaculaire dont il arpenta les sables à en perdre pied, des livres papier aux jeux de stratégie épiques, en passant par le premier titre, une aventure en point and click.

Portrait de collaboratrice, Lucile

Fervente littéraire passée par les classes préparatoires hypokhâgne, autrefois membre du jury du prix d’un magazine féminin, Lucile cultive des goûts éclectiques ; s’ils ne s’amoncellent pas dans quelques recoins, c’est dans son imposante bibliothèque que les albums jeunesse côtoient les grands classiques, les ouvrages de fantasy, les romans graphiques, les guides touristiques, sans oublier les BD féministes. Lucile a beau être enivrée par l’odeur de l’imprimé, elle a pu trouver dans la liseuse Vivlio un support privilégié pour sa passion et s’en fait volontiers l’ambassadrice. Si par moments, entre les embruns du papier et le confort du numérique, son cœur balance comme un pendule, Lucile a tout d’une funambule, ou presque – qu’importe le flacon, pourvu qu’il soit livresque !

Portrait de collaborateur, Damien 

Titulaire, à l’origine, d’un Master Ingénieur spécialité Traitement du signal, c’est dans la sphère musicale, en tant que guitariste, que Damien tenta de distiller ses arpèges. Il avait beau arpenter les estrades avec son groupe semi-pro, malgré la puissance de ses riffs et la stridence de ses larsens, l’ancien élève de l’École Centrale de Nantes opta finalement pour d’autres scènes. Chemin faisant, il s’arrima quelques années à son poste de chef de projet dans une plateforme multimédia, avant que ses responsabilités n’évoluent, « basculent » à celles de Product owner. Découvrant peu à peu le véritable potentiel de ce métier pour le moins inhabituel, et puisqu’il est de ceux pour qui l’imprévu fait le sel de l’existence, c’était précisément pour en retrouver la saveur que Damien tenta sa chance ailleurs. À peine eut-il démissionné de son ancien travail dans la capitale, à peine fut-il en disponibilité sur le marché de l’emploi, qu’un chasseur de têtes au nez creux saisit combien son profil conviendrait à Vivlio. Ses comptes à sec, un sac et son chat comme compagnons de voyage, Damien brûla ses derniers vaisseaux, et débarqua « un peu à l’arrache » sur les quais de Perrache.

Portrait de collaborateur, Jérôme 

Cet Auvergnat, qui sans façon, puise dans l’effort sportif une partie de cet entrain, des terrains de rugby, où il se défoulait naguère, aux eaux lacustres qu’il transperce de son wakeboard, maintient en ligne de mire l’ivresse des podiums. S’il ne se revendique pas forcément grand lecteur devant l’éternel, bien qu’épris d’histoire française ou de civilisations gréco-romaines, ce sont surtout les contours de la saga Star Wars que Jérôme se plaît à éplucher sous toutes les coutures, les films, bien sûr, sans omettre la littérature. Ainsi, quand il ne vagabonde pas dans les environs de Tatooine en compagnie d’Obi-Wan et de Han Solo, c’est en mode hyperespace que Jérôme turbine au sein de la galaxie Vivlio. Conscient de la force qui est en lui, au credo de maître Yoda, l’intrépide padawan transiger ne saurait – fais-le ou ne le fais pas, mais il n’y a pas d’essai.

Portrait de collaborateur, Rémi

Quand il ne se lance pas à l’assaut des GAFA avec un entrain digne d’un Don Quichotte, ce Gone pur et dur se glisse volontiers dans ce rôle de trouble-fête venant chambouler le marché livresque, balançant le pied dans une fourmilière pétrie depuis belle lurette de manières et de ronds de serviette. Ni poète ni rat de bibliothèque, Rémi confesse d’ailleurs une appétence perfectible pour les belles lettres. Tout « nano lecteur » qu’il s’estime, versant davantage dans les aspérités du codage que dans le tourbillon des rimes, Rémi s’amuse à colorer les conversations de l’un de ses adages, d’un bon mot baroque perdu dans les âges.


Expression explicitée : Courir sur le haricot

Pourquoi dit-on de quelqu’un qu’il nous « court sur le haricot » ? Dans cette expression, il n’est pas question d’un légume, mais plutôt d’un orteil. Dans le même temps, au XVIe siècle, on utilise le verbe « courir » pour remplacer le verbe « importuner ». “Courir sur le haricot”, signifie donc littéralement « marcher sur les pieds », c’est-à-dire « casser les pieds » de quelqu’un ! Au XIXe siècle, le verbe « haricoter » fait d’ailleurs son apparition pour désigner une personne mesquine en affaires, qui négocie sur des détails insignifiants, et qui, du coup, nous agace beaucoup.



FormaSup célèbre son 25e anniversaire avec l’écriture d’un livre de Portraits Trafalgar !

Pionnier de la création et de la promotion de parcours d’apprentissage dans l’enseignement supérieur, FormaSup Ain-Rhône-Loire a confié à la Maison Trafalgar la réalisation d’un ouvrage anniversaire dans le cadre des vingt-cinq ans du CFA. Afin de prendre le contrepied du recueil historique, ce livre de Portraits et de témoignages dresse une fresque vivante, et surtout émouvante. Fondateurs et collaborateurs, anciens présidents ou nouvelle équipe dirigeante, partenaires économiques ou académiques, professionnels aguerris formés en apprentissage, ou alternants fraîchement diplômés – tous participent à la construction de cette singulière épopée. Un ouvrage qui ancre des histoires individuelles, en donnant du sens et de l’épaisseur à celle qui a démarré il y a déjà un quart de siècle.  

Retours de l’équipe FormaSup :  

“Je redoute de ne pas avoir le propos approprié pour exprimer toutes les émotions suscitées par le livre des 25 ans depuis notre échange dans votre Maison, jusqu’à la réception de l’exemplaire dans mon bureau. Le tout est simplement magique ! J’ai été très touchée par ce portrait, c’est vraiment de la haute couture, d’une beauté extraordinaire. Je souhaite témoigner que vous êtes les maïeuticiens discrets et ô combien bienveillants de cette « Betty insoupçonnée ». J’ai surtout été agréablement surprise par les réactions unanimes de mon environnement familial et professionnel. J’ai le désir ardent d’exprimer à toute la talentueuse équipe de la Maison Trafalgar, ma sincère gratitude.” Betty Ba

“L’exercice était vraiment très intéressant, car il permet une vraie prise de recul sur sa personne et sur son parcours. Tout est fidèle, vous êtes très doués ! L’expérience m’a beaucoup touché.” Jacques Comby

“Ces témoignages et portraits sont excellents : touchants, sincères et engagés. Bravo à vous pour votre travail sur cet ouvrage fantastique !” Abdeltif Mezziouane 

“Chapeau et félicitations pour ce portrait que je n’attendais pas ! Je ne me permettrais pas de toucher à la moindre pierre de cet édifice. C’est ce que j’ai dit en confiance au portraitiste, c’est ce qu’il a entendu et transcrit ; c’est vrai, et cela doit rester ainsi. J’ai hâte d’avoir votre livre entre les mains !” Max Marcadet

“Just one added thing : Trafalgar has won this magnificent battle ! Remembering our history…” Olivier Marion


Après le succès d’une première galerie de 10 Portraits de talents, le groupe Bon Marché poursuit sa collaboration avec notre Maison !

De la vente au rayonnage, du marketing à l’efficacité énergétique en passant par la formation, il affleure des parcours et des aspirations qui appartiennent à l’histoire de chacun et renforcent l’âme et le bouillonnement de ce premier grand magasin parisien. Après une première galerie de dix Portraits, qui a valu au Bon Marché de recevoir le LVMH Inclusion Index Awards, le travail de fond mettant en lumière les talents et les savoir-faire insoupçonnés du Bon Marché Rive Gauche et de la Grande Épicerie de Paris se poursuit ! En complément de cette seconde galerie de Portraits, l’équipe de la communication interne nous a également confié la rédaction d’un Écrit couture tout à fait singulier. L’Effet Marguerite, Manifeste inspiré par l’incontournable fondatrice Marguerite Boucicaut, ancre ses mesures pionnières, mais aussi l’esprit d’initiative qui a toujours su se déployer sous le dôme du Bon Marché.


Extraits : Atelier Martin Berger

Portrait iconique de l’Atelier Martin Berger

Combiner des matériaux souples ou rigides pour obtenir la densité voulue, insérer des minéraux, facetter l’éclat des cristaux ; perfectionner la rugosité, la granularité ; rechercher un premier rendu mat, un second diapré – au sein de l’Atelier Martin Berger, la table des matières accueille un banquet d’approches nacrées, sombres, de jeux de lumières ou encore d’ombres. C’est ici que les terres, les sables, la chaux et les autres agrégats donnent de savants mélanges. Ici que les enlevés de textiles et les papiers plus lisses se superposent, que les pigments et les nuances se dosent.

Lui, directeur artistique, aiguise son expression, cette façon de positionner le geste dans l’espace afin qu’il se distingue en véritable signature ; elle, directrice générale, planifiait déjà, structurait, actionnait tous les rouages pour que l’entreprise se développe. Elle a une force de propulsion, conjugue le flair au culot, s’imprègne des tendances et voit haut ; il a un temps de filtration, solidifie son esprit d’exploration en un laboratoire, exprime une nouvelle conviction quant au décor contemporain de très haute facture.

En pénétrant dans l’Atelier Martin Berger, dans ces lieux d’énergie et de maîtrise, vous verrez les pièces d’exception en cours, ainsi que le visage concentré des expérimentateurs qui prennent le temps de s’essayer à un ajout d’iridescence dans les composés, de pousser un peu plus loin les équilibres de texture. Vous remarquerez ces ustensiles un tantinet incongrus pour le profane : des brosses dont certaines rivalisent avec les perches olympiques, des creusets, des fouets de cuisine et d’autres instruments qu’il serait impossible de nommer, puisque c’est ici qu’ils sont nés.

Approchez-vous des réalisations, et vous comprendrez qu’à l’Atelier Martin Berger, en sus des processus, ce qui se transmet sans conteste, c’est avant tout le geste. Rationnalisé, chorégraphié et orienté par Ariane, qui capte l’intention du client et la change en histoire ; transformé par l’équipe, ce geste circule entre Martin, les chefs de projet, les chefs d’atelier, et tous les talents qui vont l’inscrire à leur tour. Ce geste est répété, débattu, modulé, révisé ; il se passe de main en main, trace une œuvre collective sur la marqueterie géante et mobile. Ce geste n’a qu’une demi-heure pour s’imprimer dans la matière, avant qu’elle ne se fige, qu’il soit à refaire. Ici, l’ensemble des équipes s’engage dans une cohésion au-delà de la technique, s’approprie, interprète cette écriture pour la rendre palpable. Une performance d’endurance artistique, un supplément qui explique pourquoi les décors de l’Atelier Martin Berger sont tous uniques ; s’ils savent prendre vie, c’est que chacun y a déposé un fragment de la sienne.

Portrait de l’artiste Martin Berger 

Celui qui chinait des week-ends entiers avec sa mère devint ensuite cet étudiant de l’École du Louvre ; l’un des plus grands musées du monde offrit un cadre où se passionner pour l’histoire de l’art, cultiver ses références. Rothko, Paik et Chagall bien sûr, mais aussi les affichistes des années vingt, Bosch le surréaliste avant l’heure, Munch et son cri suscitant la stupeur. Une première carrière en tant qu’antiquaire paracheva cet « œil qui se balade partout pour dénicher », mais une rencontre opportune amène Martin à « passer de la poussière à la lumière », de l’observation à ses propres façons. Face au mur, il ne savait pas encore qu’il avait son futur en ligne de mire, et sa science du mouvement devait surgir.

Quel que soit le sujet, il se plongera avec la même assiduité tout au fond de cette préparation minutieuse qui lui fait réorganiser son espace, répéter, ordonnancer en amont chaque élément avec un souci effleurant l’obsession. Et tout recommencera entre les carnets, les ébauches, le fil des idées sur lequel l’artiste court sans le rompre, dans « le temps de la rêverie », le silence qui précède la fulgurance.


Extraits : Domaine Schoepfer

Écrits coutures 

Dans le sillage de ses parents Michel et Marguerite – la belle fleur des champs –, c’est à Vincent, le représentant de la quinzième génération Schoepfer, qu’échoit à présent la perpétuation de l’excellence de ce savoir-faire. Et c’est peu dire qu’une enfance buissonnière passée avec eux, au milieu des treilles, surclasse toutes les grandes écoles en termes de bons conseils. C’est là que son grand-père Alphonse lui enseigna aussi cette philosophie viticole et les subtilités d’un geste auguste, sculptant la vigne au plus juste.

Baignant au milieu des effluves d’acacias, de châtaigniers, de mousse et de sous-bois, se déploie notre vignoble sur une douzaine d’hectares. Véritable mosaïque d’une quarantaine de lots épars, exposés au sud-est pour la plupart, certaines parcelles demeurent peu domptées par la main de l’Homme : chez nous, c’est souvent la nature qui dicte ses dogmes. Dans cette riche variété géologique, sous l’égide d’un microclimat qui motiva la culture de la vigne depuis la Rome antique, s’épanouissent nos sept cépages sur nos deux grands crus : le pfersigberg « la colline aux pêchers », et le eichberg, « la colline aux chênes ».

Quand sonne l’heure des vendanges, c’est à la manière des anciens, avec nos bras pour seules mécaniques, que nous récoltons le raisin, concentré et unique. S’ensuit dès lors notre travail au chai pour une composition délicate et méticuleuse ; c’est au sein d’une cave séculaire, aux conditions idéales, que le jus des grappes s’agrippe au prochain sarment de son histoire vineuse. Maturant en cuve ou dans des fûts en bois de chêne, il s’enrobe peu à peu de cette structure tannique, forge sa substance tout en équilibre et en harmonie. Entre la passion que l’on embrasse et le temps qui passe sans hâte, se révèlent des nectars qui nous ressemblent, et pour peu que l’on contemple la grâce de leur robe, c’est toute l’Alsace qui s’y miroite.


Extraits : Lafuma Mobilier

Portrait iconique de marque 

Dans les années trente, trois frères conjuguèrent leur ingéniosité et commencèrent leur affaire avec le sac tyrolien. L’intégration des armatures a permis de suivre l’arrivée des congés payés et l’expansion du tourisme pédestre. Puis ce fut l’avènement du « septième jour », qui amena tant de campeurs et de flâneurs endimanchés sur les routes. Les partenaires de la marque appréciant l’excellence des matières et ses manières de faire, ils lui posèrent le défi de répondre à une habitude qui se dessine : élaborer du mobilier tenant dans le coffre d’une Renault Dauphine. Si cet esprit d’aventure et d’audace a d’abord fait loi, en 1954, voilà que Lafuma Mobilier est créée pour répondre aux attentes de consommateurs en quête de praticité et de fiabilité. Cette idée d’avant-garde devint synonyme d’une marque de liberté, qui a saisi l’essor des loisirs. D’innombrables familles purent alors baguenauder à Deauville, ou tirer l’escapade jusqu’à Saint-Tropez par la mythique Nationale 7, et profiter des réjouissances des années soixante. C’était l’époque où Belmondo trônait de tout son flegme sur l’un de nos fauteuils Dagobert, où la couleur « bronze or » distinguait Lafuma Mobilier des concurrents dans la mise au vert ; c’était l’époque de toutes les conquêtes, jusque sur la Lune, l’époque où Miss France était l’égérie d’une marque tricolore qui s’affirmait déjà dans l’imaginaire populaire.

Derrière le mobilier que vous voyez, et le Label Origine France Garantie, l’on ne saurait manquer de sentir l’implication émotionnelle présente partout, dans les deux sites de production et de conception, dans les six ateliers constituant une fresque complète de métiers. Après y avoir pénétré, quelques pas suffisent pour découvrir ces couturières appliquées à leur ouvrage de haute précision et à la finition des ourlets, ces soudeurs concentrés sur leurs opérations de suture, ces collaborateurs qui millimètrent le fixage des balancelles deux par deux, et ceux qui équilibrent la ouate, la mousse, convaincus qu’on ne fait pas meilleur instrument que les comparses du pouce. Ceux-là qui nous rappellent que les capteurs de sécurité et le digital ne remplacent ni la vigilance, ni la main, ni le cœur. Chez Lafuma Mobilier vous pouvez aussi rencontrer ceux qui découpent l’acier et l’aluminium, les écrasent, les cambrent, les poinçonnent ; ceux qui les nettoient, les poudrent, les passent au four ; ceux qui les emboutissent pour que chaque pièce aboutisse.