FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui elle s’adresse à Marion, présidente associée de la Maison Trafalgar :

Bonjour Marion, depuis sa création, la Maison Trafalgar a pour mission de valoriser l’entrepreneuriat littéraire. Avez-vous des retombées positives à ce sujet ?

Oui ! Nous revendiquons d’être des entrepreneurs-littéraires, et avions justement eu l’occasion de prendre la parole à ce sujet, au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Les recrutements de nos Portraitistes se poursuivent et leurs carrières se construisent. Nous avons désormais structuré notre production en un véritable atelier, un atelier dont nous ouvrons volontiers les portes aux écoles pour encourager toutes celles et ceux qui envisagent de faire de l’écriture leur métier. Nous constatons de plus en plus un engouement autour de ces filières encore décriées hier. Ces cursus sont désormais valorisés au même titre que les étudiants en lettres qui dirigent pour certains de belles entreprises comme White Mirror (Jane Fiori) ; d’autres portent de très belles start-ups littéraires, parmi lesquelles l’on retrouve En Cavale (Astrid Faure, Margaux Bruineaud), Epopia (Rémy Perla), Short Edition (Christophe Sibieude, Sylvia Tempesta) Gleeph (Khalil Mouna, Guillaume Debaig), Kube (Samuel Cimamonti, Anthony Darquey, Aurore Choanier), Bookinou (Guillaume Chanteloube, Vincent Gunther), Plume (Aude Guéneau), Les Mots – l’école d’écriture nouvelle génération – (Alexandre Lacroix, Élise Nebout) ou encore Onyo (Yann Garreau, Charlotte-Amélie Veaux) pour ne citer qu’eux. Et nous sommes toujours agréablement surpris quand certains dirigeants, et pas seulement dans le secteur des Métiers d’Arts, nous dévoilent des diplômes peu banals, tels qu’un doctorat en littérature médiévale ! Au fil des années, nos tribunes ont aussi trouvé leur résonance dans différents médias de référence tels que Maddyness – le média pour comprendre l’économie de demain. Il nous vient en tête “le mot et l’aumône, le carton plein des littéraires” ou bien “l’économie ne peut se passer de poésie”. Des prises de position tranchées, assumées, et surtout, de plus en plus partagées !


Extraits : OMNES Education

OMNES, Mia Anfinsen

Mia est peut-être restée cette « fille du village qui prend son temps », son odyssée débute en 2007, « les yeux écarquillés » dans la ville danoise d’Aarhus, pour un Bachelor en marketing et communication. Puis c’est à Monaco que l’étudiante change de filière et change de file ; plutôt que renforcer ses appuis, à l’IUM, elle travaille sur son talon d’Achille : « J’ai choisi le Master en finances appliquées car il me manquait cette dimension essentielle à la compréhension des enjeux en entreprise. Le professeur de cette matière était tellement excellent que les finances sont devenues pour moi une passion ! » Pour tenir les quatre semestres en un an, Mia laisse parler son côté Hermione Granger – éternellement au premier rang, elle obtient même de menues faveurs : « Comme je restais très tard dans la bibliothèque de l’école, on a fini par m’en confier la clef ! Tous les jours, il y avait un quiz, un rendu, un contrôle. Le rythme est intense, il faut s’accrocher. » Outre les cas pratiques qui lui font rencontrer le fondateur de la compagnie aérienne easyJet, outre les compétitions avec Harvard et d’autres universités dans la même ligue, Mia retient de l’IUM sa qualité de hidden gem. 

OMNES, Vincent Vidal

Entre les mythes, les conquêtes et les hoplites, Vincent n’a eu de cesse de se passionner pour l’histoire antique. Et si, à cette époque, les courses de chars faisaient déjà lever les foules, le Responsable financier du pôle Motorsport chez Jaguar Land Rover sait combien les bolides d’aujourd’hui suscitent encore la ferveur. Moteurs puissants, carapaces rutilantes et lignes fuselées ; il épaule toute une équipe qui permet à la mécanique de fuser : « Le sport automobile est un monde effervescent. L’attache sentimentale du public est forte. Cette énergie particulière se ressent même au sein de notre équipe ! » Depuis la ville anglaise de Warwick, Vincent chiffre, calcule, modèle des stratégies financières, balise les années à venir avec des programmes déployés entre Formule E et rallye. Raccord à cet univers de motopropulseurs et de moteurs électriques délivrant une montagne de kilowatts, le manager n’en finit pas de foncer. En tant que Français, il détonne des habitudes anglophones par un certain franc-parler, et se plaît à mesurer l’impact de ses décisions. 

OMNES, Émilie le Breton 

À Paris, l’étudiante poursuit une licence dans une école de communication offrant un cursus généraliste ; c’est en 2001, lors d’un échange annuel, qu’elle place la direction artistique tout en haut de sa liste. À New York, la réalité de ce métier se dévoile dans le cadre d’un exercice sur la promotion d’une marque de chewing-gum. Ne mâchant pas ses mots, Émilie ira bien au- delà du petit storyboard, quitte à en faire un peu trop. Trois propositions, quarante-deux pages de dossier et une myriade de visuels afin de l’étayer. Pour elle, l’affaire était pliée : « C’était du plaisir pur ! Quand j’ai un objectif en tête, impossible de m’en détourner. À partir de ce moment-là, j’ai su quelle voie emprunter dans le monde de la communication. » Elle entame dès lors un master spécialisé dans la publicité, à l’époque où « Sup de Cré » était encore basée à Roubaix.

OMNES, Cyrille Chemama

Le Chef de produit implantologie dentaire et solutions digitales détonne avec le sérail de l’émail. En proposant des outils qui s’adaptent aux matériels de tous les chirurgiens-dentistes, en aidant les praticiens à personnaliser leurs prothèses, Cyrille compile ses connaissances autant que les données : « L’analyse de data n’existait pas vraiment dans l’entreprise avant mon arrivée, c’est une brique supplémentaire que j’appose. Tout au long de mon parcours, j’ai toujours prôné la transversalité. » Une transversalité aussi soignée que l’intertextualité, pour celui qui peut plonger des heures dans les pages fantastiques de Tolkien ou de Frank Herbert, et frissonner dans Les Trois Mousquetaires. Le Lyonnais est resté bouche bée au lycée devant les tirades de sa série de chevet, L’Homme de Fer. Et à mesure qu’il suivait les intrigues du détective, il s’est orienté dans les sciences dures, lui aussi en quête de réponses précises et claires : « Ce chef-d’œuvre m’a inspiré au point de me donner envie de me mettre au service de l’amélioration du confort de l’être humain. » 

OMNES Rokhaya Beye

Les après-midis studieuses en travaux de groupe, les journées du cursus Commerce International, Logistique et Achats ne manquent pas de convaincre Rokhaya et dépassent même ses envies : « Grâce à l’ESCE, j’ai compris qui j’étais vraiment au fond de moi, et j’ai su que je pouvais avoir la vie que je voulais. Je n’ai pas seulement intégré une école ; j’ai intégré tout un univers ! » Son entrée dans la cour des grands se fera chez Toys ‘R’ us, lors d’un stage de deuxième année qui lui présente un défi de taille – reprendre un rayon livres en déliquescence, là où l’association bambin-lecture est tout sauf une évidence : « J’ai tout remanié, des collections que j’ai fait rentrer en référence aux agencements des têtes de gondole. Malgré mes quatre heures de trajet quotidien, je me suis donnée à fond, et le chiffre d’affaires a augmenté de vingt pour cent en deux mois. » 

OMNES François Rousseau

Il s’ingénia alors à entrer dans un cursus d’ingénieur, qu’il sélectionne pour la force de son réseau et ses connexions au-delà des frontières ; à l’ECE, le Normand s’engagea dans une trajectoire dont il était acteur, à l’instar de ceux qu’il côtoyait au quotidien depuis cette loge qui lui servait de logement : « J’avais un studio de dix mètres carrés dans un théâtre de Seine-Saint-Denis ; je baignais dans un univers culturel riche, je mangeais avec les comédiens, j’assistais aux représentations… c’était génial ! » Outre les enseignements de qualité, elles aussi supérieures, outre cet esprit de camaraderie grâce auquel il cofonda, dans les caves de l’ECE, une association « Gourde et saucisson », François bénéficia d’un réseau d’échanges prompt à ouvrir de nouveaux horizons. Il explora alors bien des cultures, bien des terrains, déterminé à mener de concert sa carrière et son goût pour la bourlingue.

OMNES, Matthieu Musette

En adepte de prouesses footballistiques qui s’avouait inculte en mécanique, Matthieu a prouvé qu’il était possible de passer de l’univers Materazzi à celui des Maserati. Entre ce vrombissement signature de la GranTurismo, et cette langue de Dante qui s’éploie des mails aux visios, le Responsable commercial favorise la vente sur l’ensemble de la France, s’assurant que la marque de voitures de luxe soit représentée dignement, coordonne les actions des quinze concessionnaires – un sport de concessions qui nécessite son lot d’offres packagées et de subtilité. Et bien qu’il pilote aujourd’hui un maillage d’excellence, Matthieu a démarré sur des bolides moins altiers – une Renault Kangoo jaune grâce à laquelle il livrait le courrier.

OMNES, Ronan Le Mestre

Tandis que sa grand-mère crépière comblait Ronan des délices de leur terroir, à commencer par les fameuses galettes de blé noir, les porcelaines, les argenteries et le cristal étaient de sortie pour attiser la faim. Et son père jouait le sommelier aux côtés de cette mère qui faisait tourner les fourneaux à plein pour ravir la maisonnée, régulièrement agrandie d’une bande de copains. Car l’amour pour l’élégance culinaire n’aurait su retenir Ronan à Carnac Plage, ni même au sein du territoire hexagonal. Le Directeur international de la Maison de pâtisserie Ladurée a fixé son appétence pour l’ailleurs dès le lycée, lors d’une année à potasser dans l’État de New York. Il atterrit donc à Paris, après avoir été séduit par un cursus en commerce dans une école proposant un programme de niche « en version full english ».

OMNES, Marielle Postec

Il arrive qu’une vocation frétille dès l’âge des jeux et des marelles, lorsque tout scintille et émerveille ; celle de Marielle jaillit à l’époque où la fillette vécut un premier éveil télévisuel face à une publicité fruitée. Au-delà de cette saynète, elle entrevoit déjà sous le reptile de bric et de broc une dimension fantaisiste qui guidera sa voie. Après une adolescence à se projeter photographe, puis quelques années de jachères juridiques et un master en business international achevé sans grande conviction, c’est au détour d’une conversation en Irlande qu’elle découvre la fameuse école de publicité, située à Roubaix. De manière fortuite, l’évocation de Sup de Création débloque le souvenir de l’animal en plastique, et celle qui se pensait encore un « pur produit de la capitale » s’en dirige vers le Nord.

OMNES, Coline Amblard

Coline le sait à ce club féministe qu’elle a fondé pour élargir ses lectures : le plus grand des obstacles reste sa propre censure. Alors, pour réveiller ses ambitions de styliste, peut-être même qu’elle laissera ressurgir à la pointe du stylet les inspirations des costumes d’une série d’animation comme Arcane, les cultures et les mouvements qu’elle a appris à identifier, ou toutes ces femmes « fortes et affirmées » qu’elle dessine. Coline sourit à l’adage qui l’a tant vue crayonner : un parcours n’a pas de mauvais sens, seulement celui qu’on veut lui donner.


FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui elle est adressée à Bérengère, directrice associée de la Maison Trafalgar :

Bonjour Bérengère, en tant que dirigeante qui s’est lancée jeune dans l’entrepreneuriat, vous rappelez-vous les premiers conseils que l’on vous a donnés ?

Oui ! De faire confiance à mon instinct ; ce même instinct qui m’a guidée vers mon associée, vers ce choix de positionnement, vers ce développement, et qui nous permet aussi de continuer à être alignés dans chacun de nos recrutements. Mais je me souviens aussi des conseils que je n’ai jamais voulu écouter ! Les dix règles incontournables d’un business plan, les cinq clés pour monter une entreprise, les pronostics, les prophéties. Cela ne nous empêche pas d’assurer une croissance continue, depuis huit ans. Avec Marion, nous avons aussi été sensibles au fait de bien nous entourer. Sans jamais compter notre temps, nous nous sommes engagées et investies sur le territoire lyonnais où nos fondations s’enracinent : nous siégeons au Conseil Stratégique de la Métropole de Lyon ; nous avons été ambassadrices du Salon des Entrepreneurs et, à l’époque, du statut étudiant-entrepreneur, mentors pour le Movjee. Mais avant cela, Trafalgar a aussi bénéficié de ces initiatives qui maillent le tissu économique de la région rhônalpine, parmi lesquelles l’accélérateur Boost in Lyon, l’incubateur Manufactory et le Réseau Entreprendre. Et puisqu’une Maison n’est rien sans celles et ceux qui l’habitent, la nôtre a toujours mis un point d’honneur à limiter la sous-traitance, à développer son savoir-faire en interne, à ouvrir les réflexions à l’ensemble de son équipe pour que chacun puisse s’impliquer dans ce questionnement commun : où allons-nous porter Trafalgar demain ? C’est aussi à contre-courant de certaines préconisations que nous avons tenu à positionner notre Maison. Et bien que ce conseil se soit fait rare à une époque où les levées de fonds ont la cote, Trafalgar a toujours considéré son indépendance financière comme un critère capital.


Alsace. Des vers pour sublimer la maîtrise du verre : Verrissima choisit la Maison d’écriture Trafalgar !

Ancrée dans le bassin alsacien du verre depuis plus d’un siècle, Verrissima a fait appel à la Maison Trafalgar pour inaugurer sa Ligne Signature. Élevant la porte d’entrée au rang d’œuvre d’art, cette collection se devait d’être écrite avec élégance et poésie. La Maison Trafalgar a composé une ode en alexandrins, mêlant éloge à la matière, et immersion dans la symbolique de l’entrée – oscillant entre intérieur et extérieur, entre ce qui est caché, et ce qui est révélé. La Ligne Signature était aussi l’occasion pour Jonathan Metz, président de l’entreprise familiale, d’apposer la sienne sur un éditorial spécialement confectionné. Par des créations couture destinées à tisser des univers autour de chacune des pièces, la Maison a également relevé le défi de rendre honneur à la virtuosité de Verrissima, et prouvé une fois de plus combien l’écriture ciselée est au service des entreprises EPV.


Extraits : ESP Groupe

Extraits du Portrait de dirigeant :

« Demba déploie des agents aux quatre coins de l’Hexagone ; dans les gares, les salles de concert, les sièges sociaux, les hypermarchés, et tout autre site sensible devant être hyper sécurisé. Ses équipes quadrillent aussi bien le Parc des Princes que le Vélodrome, elles sont présentes aussi bien sur la terre battue de Roland Garros que sous le ciel du salon du Bourget. Mais avant d’officier pour des événements d’ampleur et des personnalités foulant le tapis rouge comme les plus prestigieuses pelouses, Demba a enfoncé quelques portes pour sortir de Trappes. Le groupe Euro Sûreté Protection a beau siéger dans la ville voisine de Montigny-le-Bretonneux, ce déplacement de quelques kilomètres lui a demandé un cheminement de quinze ans. Car dans le quartier de la Commune, Demba arpentait un univers de ciment et de béton ; les constructions et le manque de confiance obstruaient les opportunités comme les horizons. »

« Démarrant dans une médiathèque, Demba ne perd pas une occasion de se former à de nouvelles certifications. Tantôt dans un centre commercial à guetter les vols à l’étalage, tantôt à la conformité d’une usine où la gestion des problèmes devient élémentaire : déversement de produit chimique, inondations et départs de feu. Les heures s’écoulent aussi au ministère des Armées, où il restera planté droit comme un piquet. Elles peuvent aussi prendre une tout autre dynamique, quand il doit gérer des forains prêts à lui faire sa fête. Les a priori sur son cœur de métier auraient sans doute voulu que l’adepte de jiu-jitsu brésilien règle ses affaires en mode gros bras-gros pecs, mais Demba mène ses combats avec la tête. Agent volant pouvant prendre la relève de « n’importe qui, dans n’importe quelle équipe » le jeune homme explore la profession en enchaînant deux pleins-temps. »

« Le dirigeant débutant se plonge dans les coulisses, s’acclimate aux règles de la comptabilité et de l’Urssaf, s’accoutume aux défis de la communication et des ressources humaines. Surtout, Demba reprend le b.a.-ba de la croissance : chercher, contacter, rencontrer, convaincre et signer. Le chef d’entreprise engrange rapidement des expériences mémorables en s’occupant de la sécurité des plateaux de cinéma dans la capitale ou des tournées d’artistes de renom comme la Sexion d’Assaut. Pour autant, ces réussites ne suffisent pas à ce que les déficits soient épongés. Six ans durant, il conserve son poste d’agent de nuit chez la concurrence ; six ans durant, il se démène pour donner à sa société plus de consistance. Demba fait le tour du cadran et conserve en vue la lumière au bout du tunnel, même si elle fait encore la taille d’un pixel. ESP recolle au score et fait la différence durant l’Euro 2016, lorsqu’un client demande à Demba de sécuriser la gare du Nord. L’habituel costume cravate des agents détonne avec l’environnement, le dirigeant a donc une idée inédite – créer une unité d’élite.»