Dans les coulisses du shooting du Salon des Entrepreneurs 2018

Marion a été choisie par Les Echos pour être l’une des ambassadrices et l’un des visages du Salon des Entrepreneurs de Lyon. Une sélection qui nous rend très heureux et qui rend parfaitement honneur au travail de notre équipe et au beau développement de Trafalgar Maison de portraits ! Rendez-vous au mois de juin !


Pôle entrepreneuriat culturel et créatif France-Québec

Ce matin, nous avons eu le plaisir d’ouvrir les portes de notre Maison de Portraits à de jeunes étudiants sensibles à notre aventure entrepreneuriale et aux parcours bigarrés des membres de notre équipe. Merci à eux pour leur enthousiasme, et à Geraldine Dallaire, fondatrice du Pôle entrepreneuriat culturel et créatif France-Québec, pour l’énergie consacrée à la sensibilisation de notre métier.


Livre de Portraits réalisé pour le Groupe VINCI

Le Livre de Portraits, réalisé pour notre client du Groupe VINCI Construction, est en cours d’impression ! Notre équipe est très fière d’avoir couché sur papier glacé les Portraits de ces hommes et femmes remarquables qui font l’esprit de l’entreprise : dirigeants, chefs de chantiers, ouvriers, retraités…
Une aventure partagée avec l’Atelier Manufacture pour la conception graphique et Julien Malabry pour les photographies.


Inside Lyon

Nous avons souvent rêvé d’être au four et au moulin ; de réussir à être ici, et partout à la fois, Inside Lyon l’a fait ! Retrouvez la suite de notre interview avec leur superbe équipe sur : https://www.inside-lyon.com/trafalgar-maison-de-portraits/ ! « L’idée – géniale – de Trafalgar est de proposer à ses clients de rédiger leur portrait. Puisque des studios photographiques le font depuis toujours, pourquoi pas des professionnels de l’écriture ? À l’heure où des consultants en marketing pas toujours très bien avisés rabâchent sans vraiment comprendre pourquoi qu’une image vaut mille mots, Trafalgar a l’audace de vendre du texte ! »

Un grand merci à Diana Gochgarian et à Edouard Demarly d’avoir poussé la porte de notre entreprise et d’avoir immortalisé ce moment dans une des pièces de notre grande Maison !


Extraits : VALRHONA

Portrait de dirigeant, Patrick 

Il n’a pas changé, le fougueux toujours fourré dehors qui, s’il venait à passer devant la boulangerie familiale, se faisait alpaguer pour une leçon en mathématiques de comptoir. Il n’a pas changé, le casse-cou agacé par les trottoirs, les limites et les sens interdits, et dont le père déviait la routine en l’emmenant à bonne école pour assister aux championnats de motocross. Là, il pouvait admirer des figures en cascades et « manger des frites pas cuites » à la barquette. Il n’a pas changé non plus, le campeur du fond de la classe, davantage appliqué en arts plastiques qu’impliqué dans l’étude des épithètes homériques. 

Encore faut-il qu’il déniche la sortie de ses réflexions en circonvolution, lui qui tisse avec célérité les connexions de son univers à trois-cent-soixante degrés, et donne sens aux rencontres et collisions, aux ressentis et perceptions. Aux fulgurances qui, à Hong Kong, frappent du haut d’un balcon ; à l’ébahissement face aux jeunes de Bagneux qui balancent des roues arrière, à l’ébranlement procuré par le pilotage d’une Ducati ou d’un hélicoptère ; à l’immersion dans une entrevue avec Depardieu, et dont le génie l’obligerait presque à demander pardon ; à la compréhension de l’intérêt du golf et de Picasso, à la découverte de Queen et du Boléro ; à l’observation des grands singes et des grosses bêtes, à cette flore aussi exaltante que des amours secrètes ; aux mots, aux messages, aux ressorts qui parviennent à transpercer l’âme et ses miradors ; aux ramifications d’un détail accidentel, d’un souffle, d’une odeur qui réussissent à décrypter les états du cœur ; à cet instant où l’instinct le pousse à la création avec insistance, où Patrick Roger déverrouille enfin son esprit en arborescence.


Extraits : TERRE ADÉLICE

Portrait croisé d’associés, Xavier et Bertrand 

Si Xavier et Bertrand Rousselle – « de Terre Adélice, et c’est tout » – sont d’un cru généreux, c’est parce qu’ils ont mûri au soleil vermeil des familles nombreuses. Dans une quête qui conduira de Madagascar à Saint-Sauveur, du calisson à la praline, l’itinéraire du glacier bio Terre Adélice est de ceux qui s’achèvent aux origines, et aiguille les papilles vers les régals dont la Nature fourmille. Les desserts que les frères proposent d’ailleurs aux gourmands descendent de ceux qu’ils concoctaient dans leur sorbetière, sous la direction des tantes et grands-mères.

À cette époque où les cornets se vendaient presque à la criée par les fondateurs, la rocambolesque logistique tutoyait l’épique avec l’arrivée de l’été. Les enfants de Xavier et Bertrand, eux aussi arrangés en quatuors, accouraient aux gîtes exigus, loués à la saison afin de conserver cette main d’œuvre à portée de châtaignes à ramasser ou de fruits à éplucher. Régulier comme un fleuve dont la surface placide dissimule le débit, le succès de Terre Adélice finit, dix ans plus tard, par craqueler les murs trop étroits de la ferme où presque toutes les recettes s’inventaient.

Mais avant que les diplômes ne couronnent les efforts, avant que Xavier n’étanche sa curiosité dans les arcanes de la matière et que Bertrand ne se méfie du dogme chimique dispensé en école agricole, de premiers enseignements furent prodigués par un professeur muet faisant classe sur le tableau des paysages, et qui n’est autre que l’Ardèche. L’Ardèche, où ces jeunes vacanciers qu’on croirait aujourd’hui natifs du pays se levaient dans le pied-à-terre familial, coiffés d’une imprenable vue sur les Alpes. L’Ardèche, qui abrita les baguenaudes et les chiquenaudes des frangins ayant pour voisins Madame Valla et ses fromages au plafond.


Extraits : RINCK MANUFACTURE

Portrait croisé d’associés, Lisa et Mathilde

Happée par la piste de son grand-père, Lisa a quant à elle creusé sa place dans le sillage des détectives qu’elle côtoyait depuis l’âge des J’Aime Lire, et une débrouille dans les cadeaux de sa famille, qui avait perçu la dextérité précoce. Évidemment, l’attrait pour l’ancien grava le mythe d’Indiana Jones dans l’imaginaire de la jeune élève qui, dans le cadre de ses cours d’art, ratissait les Puces du Canal pour dénicher ces objets délaissés sur lesquels s’entraîner à restaurer ; évidemment, le papier s’imposa de
lui-même à cette dépositaire d’une Histoire tourmentée, qui lui lègue maintenant ses esquisses et ses idées.

Un ouvrage plus de vingt fois remisé pour que s’inculque le métier – s’il s’était logé dans quelque anfractuosité de la Manufacture, l’esprit de Boileau aurait dédié un sourire aux industrieuses. Parce qu’à fuir tout accroc on perd son accroche, les chatoyants tissus envisagés aux commencements s’éclipsèrent finalement. La ficelle noire ardemment désirée pour relier les carnets se débusqua au terme d’une traque de deux ans, qui aiguilla les associées vers la dernière usine d’Europe à les fabriquer; chaque composante des réalisations sur-mesure Rinck continue donc d’être interrogée avec la finesse du limier. 

Les deux Lyonnaises, qui ont pris le contrepied des adages excluant les amis des affaires, ne connaissent ni d’obstacle qui ne se surmonte par la synergie, ni d’aspirations trop larges pour leur énergie. De la confection à l’affection, qu’elle soude les couvertures aux pages des carnets, ou les qualités aux rouages de la complicité, la promesse est faite de résister à l’épreuve du temps.