Anniversaire : 10 ans de parutions presse !

Merci à tous les journalistes qui mettent en lumière notre aventure entrepreneuriale et littéraire !
Madame Figaro : « Bérengère Wolff et Marion Derouvroy entreprennent avant même leur sortie de l’école, multiplient les casquettes et bousculent les organisations. Elles intègrent d’abord certains incubateurs, convaincues que “l’empathie a ses débouchés”. Pari relevé »
l’Obs : « Dans un univers mondialisé et complexe, les littéraires intéressent les entreprises par leurs capacités d’analyse et de dialogue. Reste à sortir des sentiers battus. En 2015, Marion a fait partie des lauréats du concours J’M Entreprendre. Elle est très vite contactée par des professionnels qui aimeraient lui commander des Portraits. »
Forbes : « À peine sorties de leurs études de lettres et de communication, elles se sont lancées dans l’aventure rare d’entreprendre grâce à l’écriture. Leur mission : maintenir la Maison Trafalgar comme une référence sur le marché du Portrait écrit. »
Flow : « “À chacun son métier”. Le leur, c’est l’écriture. Les associées sont en quête incessante du phrasé qui déroute et de la métaphore qui touche pour faire ressortir une personnalité. Toujours hors des sentiers battus. Toujours avec justesse et sensibilité. »
ELLE : « À 17 ans, Marion est publiée à deux reprises par une maison d’édition. À 21, elle crée un blog où elle tire bénévolement le Portrait d’audacieux. À 23 ans, elle sort Audace, un livre de Portraits, et crée avec Bérengère la Maison Trafalgar, qui a remporté en 2016 le prix Jeune Entrepreneur de l’année au service du client. »
Le Figaro : « Deux entrepreneures lyonnaises ont fait du Portrait écrit sur mesure un art à part entière et ont su imposer leur plume auprès d’artisans, de dirigeants, d’industriels ou de grandes marques, en redonnant à l’écriture la place qu’elle mérite dans un monde saturé d’images. »
Le Journal du Luxe : « La Maison Trafalgar redonne ses lettres de noblesse à l’écriture. À l’ère de l’image et des conversations numériques, l’identité se fait plurielle et il devient difficile de se distinguer des formules traditionnelles. »
Maddyness : « Cette défaite des formats longs, de la précision, de la finesse, semblerait inéluctable. Plus personne ne lit. Existe-t-il une formule magique ? Blâmer le lecteur, ne serait-ce donc pas se défausser de sa responsabilité ? N’est-ce pas à la plume qu’il incombe de chatouiller l’intérêt ? »
Bref Eco : « Depuis 2015, les acrobates des consonnes et des voyelles redonnent vie au métier de portraitiste. Dix ans après, l’iconique signature de la Maison Trafalgar est intacte, à l’instar de ces centaines de Portraits d’hommes et de femmes, de marques et de lieux, réalisés pour de multiples occasions. »
Luxus Plus : « Cette Maison d’écriture haute couture fait le bonheur des amoureux des textes ciselés, qu’ils soient sur papier, numériques ou aux micros des tribunes. Leur discours est foncièrement optimiste. »
Les mots sont des acrobates

« Il s’appelle Juste Leblanc. Ah bon, il a pas de prénom ? Je viens de vous le dire : Juste Leblanc. Leblanc, c’est son nom, et c’est Juste, son prénom. Monsieur Pignon, votre prénom à vous, c’est François, c’est juste ? Eh bien lui, c’est pareil, c’est Juste. » Si vous connaissez ce dialogue par cœur, alors vous êtes sensible aux tours de passe-passe qu’offre la langue française pour accrocher, amuser ou surprendre.
Équilibriste sur le fil des mots, l’écrivain avance avec adresse et se joue de son public. Réplique de film, de poésie, de chanson populaire, ou encore de bande dessinée, qu’importe les genres : écrire, c’est s’amuser. Friands des mêmes acrobaties, Victor Hugo et Jacques Brel plaisantent sous le même chapiteau, quand l’un clame « Et ma blême araignée, ogre illogique et las ; aimable, aime à régner, au gris logis qu’elle a », et que l’autre répond « Une valse à cent temps, une valse à cent ans, une valse ça s’entend, une valse à mille temps, une valse a mis l’temps, de patienter vingt ans ». Sensibles aux mêmes pirouettes, Goscinny et Balzac déclarent avec malice que « tous les étés, les Ibères deviennent plus rudes », et que « les bons comtes ont les bons habits ».
Explorer la langue, la tordre et la défier, nécessite une agilité suffisante pour se décliner sur tous les tons et dans tous les registres. On se laisse séduire par les astuces de langage dont regorge le comique. En littérature, comme Cocteau déclarant « je préfère les assauts des pique-assiettes aux assiettes de Picasso », ou les soldats de La Palice déplorant qu’« hélas, s’il n’était pas mort, il ferait encore envie ». On se souvient des pirouettes sur grand écran du fantastique Pierre Richard : « elle est gentille, Mlle Martin. C’est elle qui m’a ramassé quand je me suis électrocuté. Au bureau, en branchant la machine à café. J’voulais du jus, j’en ai eu ».
Jongler avec les lettres permet au ton cynique de marquer les esprits et d’accrocher l’attention : c’est bien ce que Coluche démontre en disant « tous les égouts sont dans la nature ». Ailleurs, la fameuse formule de Françoise Sagan se révèle tout aussi piquante par son jeu de mots : « La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ». Mais le mieux reste encore de s’inspirer d’Audiard, qui parsème ses répliques cultes de stratagèmes langagiers : « vaut mieux s’en aller la tête basse que les pieds devant ».
Sur la palette poétique, les mots se mélangent tout autant : d’Apollinaire – « sous le pont Mirabeau coule la Seine, et nos amours » – à Prévert – « les feuilles mortes se ramassent à la pelle, et les souvenirs aussi ». On se plait à dénicher la poésie partout ailleurs, dans la « Décadanse » de Gainsbourg, près du Grand Corps Malade – « ma ligne de conduite est de viser la ligne d’horizon, pour voir plus loin que le bout de mes lignes » -, ou au coeur des tours de passe-passe de Mathieu Chédid : « est ce l’être infini qui me l’écrit, la lettre infinie que je relis ? »
On pourrait les nommer allitération, holorime, hypallage, zeugme, antanaclase, homéotéleute, ces figures sont avant tout mille et une manières de célébrer la souplesse et la richesse de la langue française, qui se glisse dans chaque pièce de notre Maison et que l’on travaille à notre façon.
FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui elle s’adresse à Marion, Présidente Associée de la Maison Trafalgar.
Bonjour Marion, d’après vous, l’entrepreneuriat littéraire est-il suffisamment représenté ?
Absolument pas ! Je me souviens qu’à la création de la Maison Trafalgar, nous n’entrions jamais dans les critères de sélection des concours. Il fallait réellement s’accrocher pour que le dossier soit considéré. Les premières années, lorsque l’on présentait l’entreprise Trafalgar, notre proposition de valeur, notre savoir-faire, l’écosystème entrepreneurial trouvait souvent cela mignon et attendrissant, alors qu’on était souvent trois fois plus rentables que dix startups « scalables » qui n’existent plus aujourd’hui. Pour entrer dans des catégories « innovation », une comptable nous avait même conseillé un jour de développer un logiciel d’intelligence artificielle afin que les Portraits puissent s’écrire tout seul, ou même d’élargir aux présentations rédigées sur les profils des applications de rencontres pour être plus grand public… L’entrepreneuriat littéraire est sous-représenté, mais il est aussi trop souvent décrédibilisé. Il est essentiel que les étudiants en lettres, actuels ou futurs, entendent parler d’entrepreneuriat et nous rejoignent ! Ils peuvent véritablement faire des miracles.
Concours d'éloquence. Bérengère Wolf, présidente du jury pour le Festival du Flow

« Faut-il arrêter de regarder sa montre ? », « Tout ne tient-il qu’à un fil ? », « Les droits de l’Homme sont-ils aussi ceux de la femme ? », « Peut-on vraiment comprendre l’autre ? » La semaine dernière, notre équipe a assisté à la demi-finale française du concours d’art oratoire du Festival du Flow, organisé par FormaSup ARL, notre client historique. Première édition d’un festival international entre la France et le Liban, cette première phase a rassemblé neuf candidats, issus de deux lycées lyonnais, qui se sont affrontés lors de magnifiques joutes verbales.
Présidente du jury, la dirigeante associée de la Maison Trafalgar a eu le plaisir de nommer les quatre vainqueurs français au sein des Clés de Juliette, une maison d’expression pour libérer et sublimer la créativité des entreprises. Ces vainqueurs affronteront leurs homologues libanais le 7 juin prochain, dans les salons de la Préfecture de Lyon.
À une époque où tout le monde s’accorde à dire que plus personne ne lit, la Maison Trafalgar prouve qu’elle a eu raison de toujours croire en l’avenir des mots et de l’écriture ; plus encore lorsqu’elle est confrontée à un tel événement, un tel engagement des lycéens qui ont raison de s’exprimer au regard de leur performance.
Ode à la langue francaise

Longtemps je me suis couché de bonne heure. Ça a débuté comme ça. Voici enfin le moment attendu où je peux étaler le volume sur mon lit, l’ouvrir à l’endroit où j’ai été forcée d’abandonner… je m’y jette, je tombe… impossible de me laisser arrêter, retenir par les mots, par leur sens, leur aspect, par le déroulement des phrases, un courant invisible m’entraîne.
Ma mère m’avait raconté trop de jolies histoires, avec trop de talent et dans ces heures balbutiantes de l’aube où chaque fibre d’un enfant se trempe à jamais de la marque reçue. Un jour, la voix s’était enflée comme un triomphe, et la petite phrase courte qui fait chute à la fin du poème éclata comme un carillon métallique.
C’est alors que tout a vacillé. Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue. Ce fut comme une apparition. La langue française est une eau pure que les écrivains maniérés n’ont jamais pu et ne pourront jamais troubler. Il ne peut exister à mon goût plus fin diseur de ces jolis rien qui sont tout. Je me trouvai enflammé jusqu’au transport, je me sentais vivre en elle, et elle vivait pour moi seul. Cette langue était, comme vous le savez déjà, sans rien savoir encore, le lys de cette vallée où elle croissait pour le ciel, en la remplissant du parfum de ses vertus. Ce sont vos lettres qui m’ont grisé ! Cher ange, vous êtes belle, à faire rêver d’amour. Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, en sa belle jeunesse, en sa première fleur, rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose, je connais, moi, une fleur unique au monde. Je respire où tu palpites, il suffit que tu t’envoles pour que je m’envole aussi. Ne m’en veux pas si je te tutoie, je dis tu à tous ceux que j’aime.
Les autres mettent des semaines et des mois pour arriver à aimer. Moi, ce fut le temps d’un battement de paupières. Quelque chose qui chante en elle. Il est un air pour qui je donnerais tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, un air très vieux, languissant et funèbre, qui pour moi seul a des charmes secrets. Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Aboli bibelot d’inanité sonore ? Les écrivains ont mis la langue en liberté. De la musique avant toute chose !
Je voulais que le monde entier sût combien tu étais merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle. Mais, trahie d’une partie de tes amis et délaissée des autres, tu te sens seule et abandonnée, perdue dans la cohue du large trottoir : les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon coeur d’une langueur monotone.
Pour moi, c’est un malheur. Un malheur, tout le monde sait ce que c’est. Ça vous laisse sans défense. Eh bien ! Pour moi c’est un malheur. Je ne veux jamais l’oublier, ma colombe ma blanche rade, ô marguerite exfoliée, mon île au loin ma Désirade ma rose mon giroflier ! On ne peut plus. On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. Il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous ! De cet alambic, avec ses récipients de forme étrange, ses enroulements sans fin de tuyaux : mourir vos beaux yeux, belle Marquise, d’amour me font.
Il n’y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passé avec un livre préféré. Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours. Lire, c’est voyager. J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux. Je vois se dérouler des rivages heureux qu’éblouissent les feux d’un soleil monotone; la terre est bleue comme une orange. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien, mais l’amour infini me montera dans l’âme.
Je m’éveille plein de gaieté, avec des envies de chanter dans la gorge. Le crime de rêver je consens qu’on l’instaure !
Toi qui en moi réveillas les musiques profondes, hâte-toi. Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux, de rébellion, de bienfaisance. Tu as été créée pour des moments peu communs.
Je ne veux point mourir encore, pour que le jour recommence, et que le jour finisse, à manier les mots, les soupeser, en explorer le sens. Va, je ne te hais point, je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Les mots il suffit qu’on les aime pour écrire un poème. Et par le pouvoir d’un mot, je recommence ma vie.
Marcel Proust, Louis-Ferdinand Céline, Nathalie Sarraute, Romain Gary, Louis Aragon, Albert Camus, Jean Racine, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Edmond Rostand, Abbé Prévost, Gérard de Nerval, Honoré de Balzac, Edmond Rostand, Théophile Gautier, Pierre de Ronsard, Antoine de Saint-Exupéry, Victor Hugo, Jacques Prévert, Albert Cohen, Louis Aragon, Gérard de Nerval, Jean Racine, Stéphane Mallarmé, Victor Hugo, Paul Verlaine, René Barjavel, Jean-Jacques Rousseau, Émile Zola, Paul Verlaine, Albert Camus, Guillaume Apollinaire, Antoine de Saint-Exupéry, Charles Baudelaire, Émile Zola, Jean-Baptiste Molière, Marcel Proust, Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Louis-Ferdinand Céline, Charles Baudelaire, Paul Éluard, Joachim du Bellay, Arthur Rimbaud, Guy de Maupassant, Louis Aragon, René Char, André Chénier, Jean Racine, Marguerite Yourcenar, Pierre Corneille, Victor Hugo, Raymond Queneau, Paul Éluard
Ces mots qui nous ont bercés, marqués, hantés, ces mots frappants ou envoûtants, mélodiques ou caustiques. Ces mots qui nous ont donné le goût de la langue française et la volonté de lui dédier un lieu tout particulier, une Maison de Portraits.
FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui elle s’adresse à Benjamin, Portraitiste de la Maison Trafalgar.
Bonjour Benjamin, à partir de quel moment estimez-vous qu’un Portrait est réussi ?
Lorsqu’il met en exergue la singularité d’un cheminement si bien qu’aucune ligne ne pourrait être réutilisée pour aucun autre Portrait. Quand je repense à tous les clients que j’ai rencontrés et dont j’ai écrit l’histoire, à toutes ces personnalités différentes, ces savoir-faire, ces professions, que j’ai découverts ou perçus sous un nouvel angle, je me sens chanceux d’exercer un métier consistant à explorer une diversité qui semble infinie. Il permet aussi de maintenir un esprit vif, de nourrir l’intellectualité, et donc de ne jamais sombrer dans l’ennui ou la routine.
À brule-pourpoint

Partout, l’on entend qu’une image vaut mille mots. J’ignore si, à la lecture de ce cliché, vous vous fourrez le doigt dans l’œil, mais vous perdez peut-être le Nord à penser que les littéraires sont à l’Ouest. Pourtant, chez Trafalgar, nous n’avons jamais songé à jeter l’éponge. Même quand vous restez là, motus et bouche cousue, avec des yeux de merlan frit, nous tentons de garder notre sang froid et de ne pas nous tromper de combat. Vous pouvez bien essayer de nous rouler dans la farine ou d’enfoncer des portes ouvertes pour étayer votre argumentation en frappant d’estoc et de taille, en lançant à l’aveuglette pour la plaidoirie de l’image des traits verbaux qui claquent : « brève » dites-vous, « synthétique » ajoutez-vous, « immédiate » concluez-vous, sans penser qu’il n’est là que question de « pauvreté », de « banalité », de « chétivité ». Finalement, il est toujours un arbre qui cache une forêt.
Au risque qu’ils deviennent les boucs émissaires de notre credo littéraire, hors de question de ressembler à ces moutons de Panurge de la pensée académique et conventionnelle de notre siècle, qui donne ses lettres de noblesse à l’audiovisuel et lui vassalise les Lettres. Hors de question d’avoir l’air à fleur de mots car, dans notre Maison, nous n’aimons pas les mâcher, et préférons défendre bec et ongles la valeur d’un phrasé, dussions-nous tordre le cou à tous les préjugés.
Non pas que nous sommes certains de faire mouche si vous veniez à la prendre, à vous prétendre avocats satisfaits de l’imago unique, à nous considérer apologistes du mot envers et contre tout, travaillant le débat jusqu’à ce qu’il soit limpide – disons, clair comme de l’eau de roche. Mais si cela réclame que nous soyons à stylos tirés et que le poil dans certaines mains chatouille la plume dans la nôtre, le jeu en vaut quand même bien la chandelle. Surtout s’il permet que l’on pointe du doigt ce qui ne va pas, évitant que vous ne tombiez de Charybde en Scylla.
La question n’est pas de jouer à pile ou face, mais d’accepter le revers de la médaille. Quand on se croit sorti de la cuisse de Jupiter – et non de celle de Voltaire –, parce qu’on a appris à lire ou à écrire en étant écoliers, on finit forcément un jour par se reposer sur ses lauriers et se faire couper l’herbe sous le pied. Sans qu’il ne casse trois pattes à un canard, votre plaidoyer arrive à point nommé, et nous donne du fil à retordre puisqu’il ouvre la dangereuse boîte de Pandore d’où s’échappent à flots des arguments mettant à mal la littérature. Tout le monde sait que comme la culture, elle est une savoureuse confiture ; ceux qui ont tendance à en manquer se plaisent bien souvent à l’étaler.
Chez Trafalgar, nous sommes d’accord avec Corneille ; certains qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, mais apportons autant de crédit à la recette qui dit qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Sans dire notre dernier mot, nous œuvrons à mettre les bouchées doubles ; sereins et sages comme les images que nous fustigeons, nous livrons tout l’arsenal du champ lexical qui forme le cortège de la langue. Une langue tellement goûtue que tout explose en bouche : générosité, richesse, saveur, souplesse, rythme, élégance, chaleur, sensibilité…
Vous pensez peut-être que nous en faisons tout un plat, et certainement davantage lorsque l’on vous sait déconfits, cuisinés à petit feu, pressés comme des citrons chaque fois qu’il vous faut travailler l’expression. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras : donc si vous persistez à croire qu’une image vaut mille mots, avant de tourner la page pensez qu’ils sont aussi des milliers à faire cohabiter autant d’images. Notre Maison porte le nom de Trafalgar, et nous savons que quand le vers est tiré, il faut le boire.
FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui elle s’adresse à Bérengère, Directrice Associée de la Maison Trafalgar.
Bonjour Bérengère, que répondez-vous à celles et ceux qui considèrent que les littéraires sont à côté de la plaque ?
Quatre-vingt-neuf pour cent des recruteurs estiment que la filière Lettres n’est pas adaptée au monde de l’entreprise ; c’est une aberration. Les littéraires ne sont pas à côté de la plaque, ils sont, selon moi, trop souvent amenés à œuvrer seuls, et parfois loin du monde de l’entreprise, alors qu’ils sont nombreux à apporter une véritable valeur ajoutée. Nous avons besoin de leur talent, de leur empathie, et de leur regard. C’est justement l’une des forces de la Maison Trafalgar que d’avoir su réunir intelligemment ces deux mondes. L’écriture n’est pas un vernis, la littérature permet de communiquer avec beaucoup de force certains messages, d’ajuster des stratégies, d’incarner des valeurs avec une précision redoutable.
Si j'aurais su, j'aurais pas lu

À toi qui penses que chacun voit midi à quatorze heures,
À toi qui ne sais toujours pas c’est qui qui a raison,
À toi qui te considères comme le bouquet mystère,
À toi qui clos tes réparties de « je dis ça, je dis rien » mais qui en dis toujours trop,
À toi qui acoles toujours les mots au jour d’aujourd’hui,
À toi qui détestes ceux qui croivent tout savoir,
À toi qui ne sais toujours pas où est donc Ornicar,
À toi qui aimes aller au coiffeur, au dentiste, au fleuriste,
À toi qui souhaites toujours un bonne anniversaire,
À toi qui travestis les expressions, qui vois la porte ouverte à toutes les fenêtres,
À toi qui te places toujours avant l’autre dans une phrase,
À toi qui fixes des réunions asap ou today,
À vous qu’on aime comme même, avec le franglais ou la langue fourchée,
Hâtez-vous lentement ; et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez,
Ajoutez quelque fois et remasterisez,
Mais cette langue surtout, ne cessez pas de l’aimer.
FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui elle s’adresse à Maxime, Portraitiste de la Maison Trafalgar :
Bonjour Maxime, comment décririez-vous la signature de la Maison Trafalgar ?
Je pense qu’on peut la caractériser comme « consciente de ce qui est attendu d’elle », c’est-à-dire que la signature Trafalgar écrit avec un objectif défini. Cet objectif recouvre deux versants qu’on oppose souvent, à tort – la concision et l’esthétique. Autrement dit, cette signature répond à la question suivante : comment fait-on pour exprimer une idée de la façon la plus explicite et la plus distrayante qui soit ? Car le Portrait n’est ni un grand roman d’aventure, où l’on explorerait des tombeaux oubliés, où la simple mention d’une malédiction antique suffit à faire trembler ; le Portrait n’est pas non plus un article de presse, dont le commandement suprême serait tout entier contenu dans l’information. Ce format doit donc pétiller à chaque ligne, maintenir le lecteur à l’attention du propos, sans jamais tomber dans le convenu. Nous utilisons donc tous les outils stylistiques à notre disposition pour que la lecture soit plaisante. Un but humble, honnête, et plus retors qu’il n’y paraît !