La Maison Trafalgar signe la dictée solidaire pour les Lumineuses

Bien malin qui pourra prétendre connaître notre langue sur le bout des doigts !  La Maison d’écriture Trafalgar est partenaire du festival Les Lumineuses. C’était si beau de voir autant de mains et d’entreprises s’essayer à cette grande dictée caritative, que nous ne résistons pas à l’envie de vous partager notre texte ! Bravo au duo gagnant (une seule faute) ! Et chez vous ?

Saviez-vous que le mot « délice », mis au pluriel, se met au féminin, que le mot « balade » possède deux orthographes différentes, qu’on n’accorde jamais le participe passé du verbe « se succéder » ? Un grand merci à Jérémy Charbonnel pour sa belle lecture, à Marie-Sophie Obama, Carole Dufour, Nathalie Pradines, Lydia DELBOSCO, Nathalie Chaize, GROUPE IGS, à l’Association docteur CLOWN pour leur confiance !

Texte de la dictée Trafalgar : 

Parfois, lorsque l’on tend l’oreille, il arrive d’entendre, comme portée par le vent, cette jolie ritournelle : « la langue française, mais quelle merveille ! » Merveilleuse, elle l’est pour sûr, et lumineuse, bien plus encore. Certes, il lui en a fallu, de l’audace, pour saisir toute sa place, briser les carcans, et fendre la glace. Elle connut des hauts et des bas, mais ne perdant pas un seul moment de son éclat, elle n’a cessé de croire en elle-même et en la beauté de son combat. C’est ainsi qu’elle se dévoile à vous, aujourd’hui, dans toute sa splendeur, épanouie autant dans ses formes, dans son esprit que dans son cœur. 

Si elle vous voyait vous gratter la tête à mesure que les mots s’égrènent, nul doute qu’elle serait à la fête, car elle est esthète mais aussi espiègle ! À peine vous convie-t-elle et vous appelle-t-elle que déjà les écueils se recueillent à la pelle. Considérez cet exercice comme l’une de ces madeleines de Proust, ces délices sucrées qui nous projettent en ces temps où, marmots, nous jonglions avec les phrases à en perdre les mots. Que de ratures se sont succédé pour arpenter ses bizarreries ; et même si certains vocables, pour le moins dociles, se lovaient gentiment entre les lignes, nous dûmes apprendre, pour elle, à composer avec des exceptions biscornues, des conjugaisons rebelles et des accords retors. Peut-être que d’aucuns parmi vous sont déjà au courant : l’expression « c’est là où le bât blesse » n’a rien à voir avec une paire de collants, et entre une ballade que l’on écoute et une balade dans les bois, une seule hésitation suffit pour semer l’embarras. 

On pourrait en lister bien davantage, faire un étalage de règles baroques, évoquer les lochs d’Écosse ou les cosses de petits pois, finalement, bien malin qui pourra prétendre connaître notre langue sur le bout des doigts.


Expression explicitée : Battre la chamade

Le lien entre un toupet et l’audace semble a priori tiré par les cheveux ! Mais c’est en remontant le fil de l’histoire jusqu’à l’Italie du XVIe siècle que le mystère s’éclaircit. Une époque où la noblesse n’hésitait pas à commanditer le meurtre de rivaux auprès de tueurs à gages. Pour ne pas être reconnus durant leurs agissements, ces derniers se dissimulaient derrière une petite touffe de cheveux qu’ils rabattaient sur leur visage, et rangeaient ensuite leur toupet sous leur chapeau. C’est pour cela qu’avoir du toupet signifie faire preuve d’audace, si ce n’est d’effronterie.


Expression explicitée : Avoir du toupet

Le lien entre un toupet et l’audace semble a priori tiré par les cheveux ! Mais c’est en remontant le fil de l’histoire jusqu’à l’Italie du XVIe siècle que le mystère s’éclaircit. Une époque où la noblesse n’hésitait pas à commanditer le meurtre de rivaux auprès de tueurs à gages. Pour ne pas être reconnus durant leurs agissements, ces derniers se dissimulaient derrière une petite touffe de cheveux qu’ils rabattaient sur leur visage, et rangeaient ensuite leur toupet sous leur chapeau. C’est pour cela qu’avoir du toupet signifie faire preuve d’audace, si ce n’est d’effronterie.


Tribune - Une image ne vaut pas mille mots

“Je crois que l’image dit moins que ce que la parole peut dire ; que l’image est plus autoritaire parce qu’elle dicte le sens, tandis que la parole fait naître les possibles du sens.” – Maître Bonnant

Ce qui suit n’est pas un procès d’intention à Confucius, à qui l’on attribue le proverbe bien connu selon lequel une image vaudrait mille mots. En revanche, le crédit excessif que l’on porte à cette locution appelle mon attention. Certaines images, à n’en pas douter, se passent de commentaires ; certaines images, peut-être, sembleraient extrêmement difficiles à décrire en termes langagiers. Mais la généralisation de ces cas particuliers a sans doute moins pour effet de valoriser l’image, que de nuire à la parole et à l’écriture. Les images et les mots coexistent. Sur le marché qui sous-tend toutes nos activités, une telle coexistence ne peut s’expliquer que par leur complémentarité nécessaire : c’est donc dire qu’une image ne vaut pas plus mille mots qu’un cheval ne vaut mille bicyclettes.

Bien sûr, images et mots sont, les unes et les autres, des informations que traite notre cerveau, et qui, pour certaines, peuvent être équivalentes. Bien sûr, il est anthropologiquement établi que le sens de la vue domine nos quatre autres sens. Pour autant, on oublierait trop vite que les mots ont le pouvoir de former des images. On oublierait que certaines images… n’évoquent rien du tout. On oublierait que les mots, lorsqu’ils sont lus, font appel eux aussi au sens de la vue.

Historiquement, la possibilité sans cesse accrue, et de manière exponentielle ces dernières décennies, d’accéder à des images, photographies, films, reportages, dessins, caricatures et autres selfies, sans parler de la diffusion sans cesse simplifiée de ces images, désormais offerte également à toute personne connectée à Internet, fait entrer le marché des mots en concurrence avec celui des images. Nul ne peut tout faire à la fois, et si un médium de connaissance nous paraît moins coûteux en temps et en énergie, pour l’obtention d’une information à peu près équivalente, nous aurons tous tendance à le privilégier. Dès lors, la multiplication des images, puisque celles-ci appellent généralement un traitement cognitif plus succinct et aisé que le discours, en font apparemment des rivales plus que sérieuses.

C’est précisément pour cette dernière raison, néanmoins, qu’une image ne vaut ni un, ni cent, ni un million de mots. La pensée est par habitude, si ce n’est pas nature, discursive. Si une image procure une forte impression, sa pleine compréhension ne pourra pas faire l’économie du langage. Tout dépend du but visé, finalement : s’il s’agit simplement de provoquer des sensations, des émotions, les images sont certes de puissants outils, ce que nos sociétés d’influence ont bien compris, puisque nous sommes submergés d’images et souvent subjugués par elles. Je n’affirme certainement pas que les images sont toutes d’Épinal ; je ne soutiendrai pas non plus que les images existent à seule fin de nous abrutir. Mais je pense que nos cinq sens sont complémentaires, de même que la pensée discursive complète l’intuition, que la rationalité complète l’émotion.

L’image ne vaut mille mots que pour ceux qui tirent profit de la disparition des uns au profit de l’autre. L’imaginaire, l’émotivité appellent des réactions rapides et vives. Frapper un esprit est d’autant plus simple par l’usage de ce support. Les théories du complot, par exemple, sont avides d’images, de photographies, et certains de leurs partisans passent un temps considérable à les analyser, quand il ne s’agit pas de les modifier pour qu’elles soient mieux conformes à la pensée qu’ils soutiennent. Certains se souviennent peut-être qu’un des arguments prétendant contredire la version officielle des attentats du 11 Septembre est une simple photographie des flammes du World Trade Center, dans laquelle on croit deviner, si on le souhaite, le visage du diable. Les progrès fulgurants d’Instagram reposent sur une addiction à l’image que le réseau social renforce en retour, et les influenceurs sont maîtres de ce royaume où leur image même peut devenir argument de vente. Les politiciens cèdent également à ces sirènes : à l’heure où le discours semble moins convaincant, et alors qu’il pourrait s’agir de le faire devenir à nouveau convaincant, la diffusion d’images devient prépondérante pour rallier à sa cause ou à son parti un électorat indécis, et qui appréciera de ne pas devoir prendre beaucoup de temps pour s’informer.

Il me semble que non seulement l’image ne vaut pas mille mots mais qu’elle nous prive parfois, si elle tente de les remplacer, et plus encore si elle y parvient, d’une compréhension pleine, entière, rationnelle, de la situation. Contempler l’image de la Terre vue du ciel ne suffira jamais pour comprendre qu’il s’agit de la Terre, que les Humains y habitent ou qu’elle n’est pas plate.

Enfin et surtout, pour les littéraires de la Maison d’écriture Trafalgar, l’étrange prépondérance de Confucius au travers de ce proverbe nous inspire beaucoup de regrets. Nous y aimons les mots comme les images ; certains de nos clients parlent de nos Portraits comme de “photographies littéraires” ; quant aux photographies que nous prenons d’eux, argentiques, numériques, noir et blanc ou couleur, elles sont pour nous des objets d’une grande valeur, qui accompagnent les lignes et sont, en retour, habitées par elles. Comme évoqué au début de cette Tribune, c’est bien parce que les mots appellent, suscitent l’imaginaire, et non seulement la connaissance rationnelle, que la prétendue supplantation des mots par l’image est un non-sens. Une photographie montre un bâtiment : sa description langagière, poétique ou non, guide nos interprétations, nos connotations, nos impressions. Les images, photographies, peintures, ont leurs prérogatives, y compris esthétiques, dont peu échappent toutefois à l’usage savamment maîtrisé des mots. À ceci près qu’à entendre ou lire un discours, un poème, une description, nous colorons de notre imaginaire ce qui nous est décrit, chanté, soutenu. Nous nous l’approprions ; cela nous ressemble. Si bien qu’en dépit des apparences, cette ressemblance nous y liera bien plus durablement que nous ne le serions par le biais d’une image qu’on nous aurait imposée de prime abord. 

Confucius n’aurait sans doute pas défendu qu’on doit croire tout ce que l’on voit, ni qu’il faille seulement voir pour savoir. Les mots éduquent le regard. Les images ne sont pas belles ou impressionnantes en elles-mêmes : elles ne le sont que parce que nous avons des mots pour les regarder.

Virgile Deslandre

Formateur et expert en art oratoire de la Maison Trafalgar


Influence Society. Portrait du fondateur et de l’agence, écrits couture et Manifeste : la référence du marketing digital confie à la Maison Trafalgar la réalisation de son univers textuel !

Le Portrait du fondateur explore l’aventure entrepreneuriale de Sébastien Félix en se consacrant au cheminement qui concilie sa passion pour les technologies et pour le monde de l’hôtellerie, tandis que le Portrait iconique de l’agence inscrit l’ADN d’une marque qui cultive l’art du pas de côté. Et comme Influence Society étend sans cesse sa galaxie, à travers différents Écrits couture, notre Maison s’est aussi consacrée au concept original de Remote Society ; une entreprise née dans le sillage de la première, qui propose une nouvelle expérience en permettant aux collaborateurs de télétravailler depuis des hôtels prestigieux. Un Manifeste permet notamment de s’y projeter tout en affirmant avec force le parti pris de l’entreprise quant aux futures évolutions de l’organisation du travail. L’ensemble de ces réalisations dessine la façon dont Influence Society accompagne les marques de l’hospitalité par un savoir-faire digital, et démontre toute la réflexion derrière une vision singulière d’un secteur en perpétuelle mutation.

Extraits :

Portrait du fondateur

“Si son amour des nouvelles technologies et du digital est inconditionnel, Sébastien Félix a pris à rebours ses professeurs qui lui prédisaient une carrière d’ingénieur. Le fondateur d’Influence Society a su réduire les fenêtres de ses logiciels pour ouvrir en grand celles du secteur de l’hôtellerie. Qu’il s’agisse d’un établissement design, suspendu au ciel de Paris, ou d’un château en terres vigneronnes, Sébastien est chaque fois admiratif des pépites pour lesquelles il actionne son savoir-faire numérique, et sa connaissance du langage informatique. Et puisque le nombre d’étoiles ne suffit pas à assurer aux hôtels une place sur la Toile, Sébastien se lance en 2016 dans l’odyssée Influence Society. Au sein de ce marché d’ultra niche, l’entrepreneur accompagne des centaines de clients qui aspirent à l’indépendance dans le marketing digital, qu’ils soient as du cocktail à l’initiative de concepts innovants, ou esprits rêveurs ayant réaménagé des institutions pour fuir la standardisation.”

“Avant d’avoir un rôle à jouer dans les destinations d’excellence, c’est tout juste si le goût du voyage se cantonnait à l’assiette pour le natif des Vosges qui grandit à la confluence de deux cultures, entre le pâté lorrain et les pastéis de bacalhau. D’autres frontières se franchissaient aussi par son imaginaire de builder : du montage de Lego à l’assemblage de PC, le féru d’informatique bidouillait jusqu’à la pâte thermique de ses cartes graphiques. Par-delà les LAN enflammées de Quake III Arena, ses élans de curiosité l’ont amené à créer des mondes immersifs sur 3DS MAX pour les présenter sur les machines du lycée. Et les premiers programmes développés sur la base de tutos ont validé, quant à eux, un côté geek qu’il soigne encore : de la passion du jeu vidéo à son moniteur dont la taille « dépasse l’entendement », sans oublier cette approche rigoureuse du digital qu’il insuffle dans tout ce qu’il entreprend.”

Quoi que lui réserve le futur, il est déjà prêt. Il restera cet explorateur infatigable qui imagine déjà la possibilité d’un hôtel en basse orbite, mais qui ne peut s’empêcher de participer à des réunions plus terre à terre sur le transfert d’un DNS ou le lancement d’un site. Qu’il lui faille entrer de plain-pied dans l’internationalisation ou s’étendre au marché de la restauration, Sébastien honore son esprit de conquête en continuant de battre en brèche les statu quo. Car celui qui fit ses armes de développeur par la conception de jeux d’échecs en 3D réfléchit les prochaines stratégies selon un seul adage : se positionner systématiquement avec un léger décalage.”

Portrait de marque

“Sur les côtes océaniques ou des terres à l’accent plus bucolique, sur les sommets des métropoles ou bien sur ceux des Alpes, Influence Society épaule différents établissements établis, les institutions fortes d’une histoire de plusieurs siècles, les hôtels où l’empreinte familiale se devine, comme les architectures abritant une idée avant-gardiste. Dévoués à ces lieux de vie, nous embrassons, nous aussi, cet esprit boutique voulant qu’aucune chambre ne ressemble à une autre : nous savons que l’expérience doit s’ajuster à chaque hôte. (…) Influence Society est devenue cette agence de marketing hôtelier qui sait identifier les portes à déverrouiller ; plus que d’en fabriquer la clé, c’est avec confiance que l’on vous la remet.”

“Fidèles à notre habitude de ne pas suivre celles que le marché impose, la culture d’entreprise Influence Society nous a par ailleurs réunis autour d’un fonctionnement 100 % distanciel. Loin des effets de mode, le passage en full remote donne l’occasion à chacun de nous de se modeler un quotidien professionnel raccord à un style de vie, à un projet de mobilité ou de famille. Un choix qui a offert une plus large assise territoriale à notre agence partante pour œuvrer partout. Nous récoltons ainsi les insights, du bastion lyonnais aux boulevards de la capitale, des vallons alsaciens à la péninsule de l’Espagne.”