Extraits : OMNES Education

OMNES, Mia Anfinsen

Mia est peut-être restée cette « fille du village qui prend son temps », son odyssée débute en 2007, « les yeux écarquillés » dans la ville danoise d’Aarhus, pour un Bachelor en marketing et communication. Puis c’est à Monaco que l’étudiante change de filière et change de file ; plutôt que renforcer ses appuis, à l’IUM, elle travaille sur son talon d’Achille : « J’ai choisi le Master en finances appliquées car il me manquait cette dimension essentielle à la compréhension des enjeux en entreprise. Le professeur de cette matière était tellement excellent que les finances sont devenues pour moi une passion ! » Pour tenir les quatre semestres en un an, Mia laisse parler son côté Hermione Granger – éternellement au premier rang, elle obtient même de menues faveurs : « Comme je restais très tard dans la bibliothèque de l’école, on a fini par m’en confier la clef ! Tous les jours, il y avait un quiz, un rendu, un contrôle. Le rythme est intense, il faut s’accrocher. » Outre les cas pratiques qui lui font rencontrer le fondateur de la compagnie aérienne easyJet, outre les compétitions avec Harvard et d’autres universités dans la même ligue, Mia retient de l’IUM sa qualité de hidden gem. 

OMNES, Vincent Vidal

Entre les mythes, les conquêtes et les hoplites, Vincent n’a eu de cesse de se passionner pour l’histoire antique. Et si, à cette époque, les courses de chars faisaient déjà lever les foules, le Responsable financier du pôle Motorsport chez Jaguar Land Rover sait combien les bolides d’aujourd’hui suscitent encore la ferveur. Moteurs puissants, carapaces rutilantes et lignes fuselées ; il épaule toute une équipe qui permet à la mécanique de fuser : « Le sport automobile est un monde effervescent. L’attache sentimentale du public est forte. Cette énergie particulière se ressent même au sein de notre équipe ! » Depuis la ville anglaise de Warwick, Vincent chiffre, calcule, modèle des stratégies financières, balise les années à venir avec des programmes déployés entre Formule E et rallye. Raccord à cet univers de motopropulseurs et de moteurs électriques délivrant une montagne de kilowatts, le manager n’en finit pas de foncer. En tant que Français, il détonne des habitudes anglophones par un certain franc-parler, et se plaît à mesurer l’impact de ses décisions. 

OMNES, Émilie le Breton 

À Paris, l’étudiante poursuit une licence dans une école de communication offrant un cursus généraliste ; c’est en 2001, lors d’un échange annuel, qu’elle place la direction artistique tout en haut de sa liste. À New York, la réalité de ce métier se dévoile dans le cadre d’un exercice sur la promotion d’une marque de chewing-gum. Ne mâchant pas ses mots, Émilie ira bien au- delà du petit storyboard, quitte à en faire un peu trop. Trois propositions, quarante-deux pages de dossier et une myriade de visuels afin de l’étayer. Pour elle, l’affaire était pliée : « C’était du plaisir pur ! Quand j’ai un objectif en tête, impossible de m’en détourner. À partir de ce moment-là, j’ai su quelle voie emprunter dans le monde de la communication. » Elle entame dès lors un master spécialisé dans la publicité, à l’époque où « Sup de Cré » était encore basée à Roubaix.

OMNES, Cyrille Chemama

Le Chef de produit implantologie dentaire et solutions digitales détonne avec le sérail de l’émail. En proposant des outils qui s’adaptent aux matériels de tous les chirurgiens-dentistes, en aidant les praticiens à personnaliser leurs prothèses, Cyrille compile ses connaissances autant que les données : « L’analyse de data n’existait pas vraiment dans l’entreprise avant mon arrivée, c’est une brique supplémentaire que j’appose. Tout au long de mon parcours, j’ai toujours prôné la transversalité. » Une transversalité aussi soignée que l’intertextualité, pour celui qui peut plonger des heures dans les pages fantastiques de Tolkien ou de Frank Herbert, et frissonner dans Les Trois Mousquetaires. Le Lyonnais est resté bouche bée au lycée devant les tirades de sa série de chevet, L’Homme de Fer. Et à mesure qu’il suivait les intrigues du détective, il s’est orienté dans les sciences dures, lui aussi en quête de réponses précises et claires : « Ce chef-d’œuvre m’a inspiré au point de me donner envie de me mettre au service de l’amélioration du confort de l’être humain. » 

OMNES Rokhaya Beye

Les après-midis studieuses en travaux de groupe, les journées du cursus Commerce International, Logistique et Achats ne manquent pas de convaincre Rokhaya et dépassent même ses envies : « Grâce à l’ESCE, j’ai compris qui j’étais vraiment au fond de moi, et j’ai su que je pouvais avoir la vie que je voulais. Je n’ai pas seulement intégré une école ; j’ai intégré tout un univers ! » Son entrée dans la cour des grands se fera chez Toys ‘R’ us, lors d’un stage de deuxième année qui lui présente un défi de taille – reprendre un rayon livres en déliquescence, là où l’association bambin-lecture est tout sauf une évidence : « J’ai tout remanié, des collections que j’ai fait rentrer en référence aux agencements des têtes de gondole. Malgré mes quatre heures de trajet quotidien, je me suis donnée à fond, et le chiffre d’affaires a augmenté de vingt pour cent en deux mois. » 

OMNES François Rousseau

Il s’ingénia alors à entrer dans un cursus d’ingénieur, qu’il sélectionne pour la force de son réseau et ses connexions au-delà des frontières ; à l’ECE, le Normand s’engagea dans une trajectoire dont il était acteur, à l’instar de ceux qu’il côtoyait au quotidien depuis cette loge qui lui servait de logement : « J’avais un studio de dix mètres carrés dans un théâtre de Seine-Saint-Denis ; je baignais dans un univers culturel riche, je mangeais avec les comédiens, j’assistais aux représentations… c’était génial ! » Outre les enseignements de qualité, elles aussi supérieures, outre cet esprit de camaraderie grâce auquel il cofonda, dans les caves de l’ECE, une association « Gourde et saucisson », François bénéficia d’un réseau d’échanges prompt à ouvrir de nouveaux horizons. Il explora alors bien des cultures, bien des terrains, déterminé à mener de concert sa carrière et son goût pour la bourlingue.

OMNES, Matthieu Musette

En adepte de prouesses footballistiques qui s’avouait inculte en mécanique, Matthieu a prouvé qu’il était possible de passer de l’univers Materazzi à celui des Maserati. Entre ce vrombissement signature de la GranTurismo, et cette langue de Dante qui s’éploie des mails aux visios, le Responsable commercial favorise la vente sur l’ensemble de la France, s’assurant que la marque de voitures de luxe soit représentée dignement, coordonne les actions des quinze concessionnaires – un sport de concessions qui nécessite son lot d’offres packagées et de subtilité. Et bien qu’il pilote aujourd’hui un maillage d’excellence, Matthieu a démarré sur des bolides moins altiers – une Renault Kangoo jaune grâce à laquelle il livrait le courrier.

OMNES, Ronan Le Mestre

Tandis que sa grand-mère crépière comblait Ronan des délices de leur terroir, à commencer par les fameuses galettes de blé noir, les porcelaines, les argenteries et le cristal étaient de sortie pour attiser la faim. Et son père jouait le sommelier aux côtés de cette mère qui faisait tourner les fourneaux à plein pour ravir la maisonnée, régulièrement agrandie d’une bande de copains. Car l’amour pour l’élégance culinaire n’aurait su retenir Ronan à Carnac Plage, ni même au sein du territoire hexagonal. Le Directeur international de la Maison de pâtisserie Ladurée a fixé son appétence pour l’ailleurs dès le lycée, lors d’une année à potasser dans l’État de New York. Il atterrit donc à Paris, après avoir été séduit par un cursus en commerce dans une école proposant un programme de niche « en version full english ».

OMNES, Marielle Postec

Il arrive qu’une vocation frétille dès l’âge des jeux et des marelles, lorsque tout scintille et émerveille ; celle de Marielle jaillit à l’époque où la fillette vécut un premier éveil télévisuel face à une publicité fruitée. Au-delà de cette saynète, elle entrevoit déjà sous le reptile de bric et de broc une dimension fantaisiste qui guidera sa voie. Après une adolescence à se projeter photographe, puis quelques années de jachères juridiques et un master en business international achevé sans grande conviction, c’est au détour d’une conversation en Irlande qu’elle découvre la fameuse école de publicité, située à Roubaix. De manière fortuite, l’évocation de Sup de Création débloque le souvenir de l’animal en plastique, et celle qui se pensait encore un « pur produit de la capitale » s’en dirige vers le Nord.

OMNES, Coline Amblard

Coline le sait à ce club féministe qu’elle a fondé pour élargir ses lectures : le plus grand des obstacles reste sa propre censure. Alors, pour réveiller ses ambitions de styliste, peut-être même qu’elle laissera ressurgir à la pointe du stylet les inspirations des costumes d’une série d’animation comme Arcane, les cultures et les mouvements qu’elle a appris à identifier, ou toutes ces femmes « fortes et affirmées » qu’elle dessine. Coline sourit à l’adage qui l’a tant vue crayonner : un parcours n’a pas de mauvais sens, seulement celui qu’on veut lui donner.


Extraits : ESP Groupe

Extraits du Portrait de dirigeant :

« Demba déploie des agents aux quatre coins de l’Hexagone ; dans les gares, les salles de concert, les sièges sociaux, les hypermarchés, et tout autre site sensible devant être hyper sécurisé. Ses équipes quadrillent aussi bien le Parc des Princes que le Vélodrome, elles sont présentes aussi bien sur la terre battue de Roland Garros que sous le ciel du salon du Bourget. Mais avant d’officier pour des événements d’ampleur et des personnalités foulant le tapis rouge comme les plus prestigieuses pelouses, Demba a enfoncé quelques portes pour sortir de Trappes. Le groupe Euro Sûreté Protection a beau siéger dans la ville voisine de Montigny-le-Bretonneux, ce déplacement de quelques kilomètres lui a demandé un cheminement de quinze ans. Car dans le quartier de la Commune, Demba arpentait un univers de ciment et de béton ; les constructions et le manque de confiance obstruaient les opportunités comme les horizons. »

« Démarrant dans une médiathèque, Demba ne perd pas une occasion de se former à de nouvelles certifications. Tantôt dans un centre commercial à guetter les vols à l’étalage, tantôt à la conformité d’une usine où la gestion des problèmes devient élémentaire : déversement de produit chimique, inondations et départs de feu. Les heures s’écoulent aussi au ministère des Armées, où il restera planté droit comme un piquet. Elles peuvent aussi prendre une tout autre dynamique, quand il doit gérer des forains prêts à lui faire sa fête. Les a priori sur son cœur de métier auraient sans doute voulu que l’adepte de jiu-jitsu brésilien règle ses affaires en mode gros bras-gros pecs, mais Demba mène ses combats avec la tête. Agent volant pouvant prendre la relève de « n’importe qui, dans n’importe quelle équipe » le jeune homme explore la profession en enchaînant deux pleins-temps. »

« Le dirigeant débutant se plonge dans les coulisses, s’acclimate aux règles de la comptabilité et de l’Urssaf, s’accoutume aux défis de la communication et des ressources humaines. Surtout, Demba reprend le b.a.-ba de la croissance : chercher, contacter, rencontrer, convaincre et signer. Le chef d’entreprise engrange rapidement des expériences mémorables en s’occupant de la sécurité des plateaux de cinéma dans la capitale ou des tournées d’artistes de renom comme la Sexion d’Assaut. Pour autant, ces réussites ne suffisent pas à ce que les déficits soient épongés. Six ans durant, il conserve son poste d’agent de nuit chez la concurrence ; six ans durant, il se démène pour donner à sa société plus de consistance. Demba fait le tour du cadran et conserve en vue la lumière au bout du tunnel, même si elle fait encore la taille d’un pixel. ESP recolle au score et fait la différence durant l’Euro 2016, lorsqu’un client demande à Demba de sécuriser la gare du Nord. L’habituel costume cravate des agents détonne avec l’environnement, le dirigeant a donc une idée inédite – créer une unité d’élite.»


Extraits : Lavorel Hotels

Extraits du Portrait iconique de marque :

Les destinations d’exception font règle au sein du groupe Lavorel Hotels ; ses cadres insolites passionnent autant ses collaborateurs que sa clientèle. Observer le Château de Bagnols et ses tours en pierre dorée, s’émouvoir des huit siècles qu’elles ont traversés ; franchir les douves, s’arrêter devant la verrière, puis mener l’exploration parmi les cent-six cerisiers. S’enfoncer en pleine forêt domaniale, descendre l’avenue cavalière du Grand Pavillon Chantilly ; prendre une pause sur les berges de la petite rivière qui y coule, écouter le bruit de l’eau, comme celui des oiseaux. Ou bien emprunter le chemin jusqu’à Courchevel ; contempler les toits enneigés du Chabichou, découvrir une cuisine naturelle et toutes les anecdotes qu’elle révèle. Par son architecture iconique, son histoire, son caractère unique ; par son patrimoine, cette volonté de défendre le beau, et de le faire bien, chacun des établissements Collection est un lieu écrin.

Le groupe honore toujours sa promesse : contrer la standardisation de l’hospitalité, donner du panache aux adresses. Cette tendance à sortir du lot ne vient pas seulement des orientations stratégiques ; elle se consolide à chaque fois qu’un collaborateur suggère une piste d’amélioration, qu’il présente un projet pouvant dynamiser la valeur perçue ou dynamiter les préconçus. Ce management collaboratif se double d’une priorité donnée aux promotions internes, ce système pulse dans tous les établissements ; il est câblé proposition et axé solutions. Ici, on favorise la discussion franche, on étudie la faisabilité, on tranche, puis on se retrousse les manches. Chez Lavorel Hotels, le fait qu’il n’y ait pas de route toute tracée permet d’accueillir toutes celles et ceux qui veulent déborder des cases, et faire valoir leur débrouillardise.

Parce qu’il s’investit dans tout ce qui en vaut la peine et le convoque, le groupe participe activement au développement durable, aux enjeux sociaux de son époque. La Green Team Lavorel Hotels symbolise cette ambition que tous les établissements soient labellisés Clef Verte. Elle œuvre à diminuer l’impact de leurs activités sur la planète – allant jusqu’au recyclage des chutes de savon pour qu’elles ne finissent pas au fond d’une baignoire, mais qu’elles soient refondues au besoin, et distribuées à des foyers.


Extraits : Literie Bonnet

Extraits du Portrait iconique de marque :

« Si Literie Bonnet emmène au pays des songes chacun de ses dormeurs, sa Manufacture a elle-même franchi le seuil de bien des demeures. Du Moyen-Orient au soleil sablonneux d’Ibiza, de la Bulgarie à la Corée, en passant par les versants du Val d’Isère, elle s’affranchit de l’endroit pour réinventer la manière. Sur une lovebox un rien fantaisiste, sur un agencement spécial de forme polygonale, ou sur six-cents couchages pour le plus grand palace d’Europe, sa signature s’appose dans le respect de la qualité hexagonale. »

« Le geste de l’ébéniste qui trace, sur son panneau, un décor venant coiffer le sommier ; celui qui suit à la scie, et construit avec minutie. […] Le geste du tapissier vient patiemment habiller les surfaces avec des textiles issus des grandes traditions : laines de nos pâturages, tissus confectionnés dans les anciennes Flandres et ses hameaux, soie sauvage ou encore étoffes en poils de chameau. Pour atteindre son but, Literie Bonnet démarre presque des matériaux bruts. Et afin de tout lier, il faut encore le geste du matelassier, sans lequel le lit ne serait guère plus douillet qu’un banc en acier. »

« Le coup de cœur de ce couple pour le secteur débuta à Besançon, par la meilleure école qui soit : la vente en magasin, afin de guider chaque particulier parmi une myriade de choix. Rapidement, leur sens du service leur permet de passer responsables dans la même rue, à quelques numéros d’écart ; ils compteront une dizaine de franchises, du Grand Est jusqu’en Bourgogne-Franche-Comté. Et bien qu’associés avec un géant de la distribution, les entrepreneurs voudront dépasser la dimension du seul commerce. Sélectionnant des produits un brin expérimentaux, en dehors des catalogues, ils redessinent les collections aux côtés des fabricants, déterminés à envisager la profession autrement. »


Extrait : Domaine Olivier Leflaive

Extraits du récit chapitré, qui jalonne l’ouvrage anniversaire du Domaine Olivier Leflaive :

« Avec ses vignes et sa verdure, chez Olivier Leflaive, tout respire la Bourgogne, ses senteurs bucoliques et les grâces de Dame Nature.Cette dernière a cru bon d’abreuver ces terres paysannes ; dans ces vallons entrecoupés de collines et de forêts, deux fleuves et cinq routes des vins s’épanouissent. De la Côte de Beaune à la Côte de Nuits, territoires fertiles et propices, ce sont plus de vingt-huit-mille hectares de chardonnay et de pinot noir qui mûrissent. Certes, ces cépages sont ballotés par certains caprices, devant lutter tantôt contre le froid et le givre, tantôt contre la grêle ou le phylloxéra. Mais ainsi est la Bourgogne, on la prend tout entière. Qu’on y chemine en bras de chemise ou en moufles, ses horizons regorgent de surprises à couper le souffle : ses villages pittoresques, ses tourbières, ses abbayes millénaires, et sa roche de Solutré. Merveille géologique qui domine ces paysages parsemés de murgiers, ces étendues élégamment quadrillées où sommeillent encore quelques minuscules cabottes ; qu’on ne s’y trompe pas, c’est aussi parce que l’Histoire est ici majuscule qu’elle est riche en anecdotes. »

« S’inscrivant dans le sillage des dix-sept générations qui l’ont précédé, Olivier perpétue un héritage familial ancré dans le terroir. Et si la vie l’a longtemps mené vers d’autres territoires, depuis qu’il est enfant, c’est bien la Bourgogne qui bouillonne dans son sang : « Cela commence par le plaisir de boire du bon vin, et se prolonge en une envie d’élaborer le meilleur breuvage possible. Nous produisons nos vins comme nous les aimons ; chez nous, ce sont eux qui dictent la loi ! » Établi dans le Domaine éponyme à Puligny-Montrachet depuis 1984, passé virtuose dans la production viti-vinicole, Olivier s’est forgé sa place parmi les disciples de Dionysos. Réputé pour ses crus d’excellence, ses talents d’entrepreneur et sa gouaille. »

« Quand approche vendémiaire et que le raisin frétille d’impatience, le Domaine Olivier Leflaive s’apprête à accueillir une centaine de volontaires venus de toute la France et d’ailleurs. Quels que soient leur âge, leur métier ou leur nationalité, pendant quelques semaines, les paysages de Puligny-Montrachet seront leur affaire quotidienne. Période cruciale s’il en est, les vendanges mobilisent les ressources du domaine à temps plein ; alors qu’Olivier, Patrick, Julie et Jean veillent à la bonne organisation et au confort de tous, la joyeuse troupe de vendangeurs se déploie et progresse au rythme des courbures, et des sécateurs qui font « clic ». Muni d’un seau ou la hotte sur le dos, on rit et on chante ; et pendant qu’on coupe, tous s’accordent sur un répertoire, sarabandes de scouts, chansons fleuries ou refrains campagnards. Le vendangeur y va ainsi de son mouvement, de son style ; il y a le méticuleux qui hésite devant la maturité de certaines grappes et en laisse quelques-unes dans son sillage, il y a celui qui coupe à tout-va et s’en remet aux compétences de la table de tri. Indépendamment des techniques de cueillette, il demeure des moments précieux et poétiques où chacun se recueille : la contemplation d’un soleil matinal qui teinte d’ocre les horizons, le revigorant casse-croûte de neuf heures, la courte sieste méridienne, la satisfaction d’une belle journée et la généreuse tablée en tout point méritée. Le soir, certains devisent au coin du feu avec guitares et djembés, d’autres enchaînent les agapes jusqu’à potron-minet. »


Extrait : FauveParis

Extrait du Portrait iconique :

« Aussi bien ancrée place des Vosges que dans le quartier du Haut-Marais, la maison de ventes FauveParis n’a rien d’un lieu commun : loin des atmosphères moquettes et tentures, sa différence se révèle sitôt passées ses devantures. Indépendante, elle n’en a pas moins pignon sur rue ; chacun peut entrer et admirer des pièces remarquables, exposées une semaine avant d’être adjugées depuis l’estrade. Ici, la chaleur des murs en pierre et en briques répond aux tons blanc cassé ; les vitrines et les œuvres suspendues forment un espace de trésors cachés. Les objets d’art, les mobiliers et les toiles éveillent les regards esthètes. Et chaque samedi, les ventes sont un jour de fête. »

« Si une signature suffit pour donner à un lot toute sa valeur, l’équipe de FauveParis garde en tête l’attache sentimentale de l’objet dont on se sépare. Elle sait ce que représente la dispersion d’un patrimoine, ce que suscite une succession, et cette pointe de chagrin qui peut suivre le coup de marteau. Dans un jouet ancien peut se nicher le souvenir d’un proche, dans une boîte à musique celui d’un instant heureux. Un meuble peut rappeler une vie à hauteur de gosse, une esquisse être la réminiscence d’un sentiment amoureux. (…) Les commissaires-priseurs prennent ainsi le temps d’inspecter. Du mobilier de style à la plus petite statuette de bronze, ils auscultent le moindre recoin, le moindre coup de burin. »

« Comme un pied de nez à ses propres origines, FauveParis a ouvert un second lieu, exclusivement dédié à l’estimation, sur la prestigieuse place des Vosges. La maison a beau être fière de voir poindre en son sein quelques tempes grisonnantes, elle soigne avec la même vitalité ce qui rend le métier si grisant. FauveParis vibrera toujours à chaque fois qu’une pièce unique sera découverte au fin fond d’un sous-sol ou dans les coffres d’un grenier. Elle préservera toujours cette intégrité et ce respect du beau, comme lorsqu’elle aida à appréhender un receleur, désespéré de vendre un Gustave Courbet volé. Elle se fera toujours une joie de discerner la griffe de Braque après avoir soulevé un drap ; de sortir d’un carton plein de breloques, une panthère sculptée par la main de Bugatti. Et de la même manière que la maison souffle volontiers à une brocanteuse qu’elle détient le dessin d’un artiste japonais en vogue, elle partira toujours en inventaire avec l’espoir de l’archéologue. »


Extrait : Quadrige

Extraits du Portrait iconique de marque

« Quand il prend, avec son cousin Julien, les rênes de GAZZOLA en 2014, Romain met un point d’honneur à diriger l’entreprise de cent collaborateurs en changeant l’image d’une profession encore décrite à la truelle. De l’art des mortiers bâtards aux coffrages traditionnels, des paillasses qui épousent la forme d’un escalier et font le plaisir des yeux, au travail d’un plâtre décoratif des plus minutieux ; Romain Gazzola assure le développement d’une maçonnerie au positionnement singulier. Une maçonnerie qui sait reproduire l’étoffe d’un château du quinzième siècle comme porter un appartement à l’esthétique ultra contemporaine. Ce désir de donner plus de visibilité aux métiers d’art trouvera précisément son prolongement dans l’histoire de Quadrige. »

« Dès que l’on franchit le seuil de l’Orfèvrerie, située en périphérie de Paris, toute la vivacité du secteur devient palpable. Ce vaste bâtiment incarne les engagements de Quadrige ; ici, les métiers d’exception sortent de l’ombre, et se déploient en nombre. Dans cette ancienne manufacture qui abritait la production de Christofle, derrière ces murs de briques rouges qui rappellent son passé ouvrier, un lieu multimodal dédié aux métiers d’art a éclos. L’esprit de faubourg anime les allées de l’Orfèvrerie qui fourmillent d’expertises, d’ateliers et d’artisans. Architectes, décorateurs et clients peuvent découvrir le siège de plusieurs entreprises actives dans l’écosystème Quadrige, mesurer toute la passion qu’elles confèrent à leurs ouvrages. »


Extraits : Atelier Giffon

Extraits du Portrait de l’Atelier

Sélection d’un imprimé qui deviendra un leitmotiv, détail des moulures, découpe fine, polissage et même vieillissement d’un marbre : les concepteurs de l’Atelier Giffon se projettent jusque dans le moindre accessoire. Ils valident une bougie, un modèle de verre, placent un type bien défini d’échiquier sur la table, disposent les tableaux, les livres dans la bibliothèque. De l’avant-projet à l’exécution, l’Atelier relève les défis créatifs. […] D’une coquille vide où l’on peut tout juste s’abriter, il pense un lieu où il fait bon habiter.

Parmi ces architectes, l’on rencontre celles qui ressentent et s’absorbent dans les fibres, se fiant à la pulpe des doigts pour guider leur choix. Rideaux, coussins et même linge de bain, elles poussent l’attention au plus loin. Aux amoureux des moodboards et des nuanciers répondent les cartésiens adeptes des modélisations totales, dans le labyrinthe des gaines et des fluides. À l’Atelier Giffon coïncident les esprits qui fusent à l’instinct et ceux qui, méthodiques, élaborent leurs plans brique après brique.

Extraits du Portrait des associés

La voilà donc dans le local de l’époque, avec le long couloir desservant en tout et pour tout une modeste salle de travail et un bourgeon de matériauthèque. Première collaboratrice au sein de l’entreprise, l’architecte d’intérieur se forma auprès de ce créatif chez qui le crayon précède toujours le stylet, une logique analogique qui l’absorbe dans les planches étalées sur ses grands bureaux blancs. Elle qui n’avait pas de lien particulier à la montagne apprivoisa ses paysages immaculés, jusque dans les teintes que prennent les bois laissés à la caresse du soleil.

En tenant à ce que l’Atelier soit entièrement consacré à l’art de la conception, Rémi savait que ce dernier tiendrait de l’exception. Remettant en question la dissociation des pôles qui avait cours jusque-là entre urbain et montagne, Hélène le mit en évidence dès son arrivée très cash, en mode « remue-ménage ». Celle qui oscille entre cinq livres ouverts en simultané et trois parenthèses que sont le trail, le Pilates et la course à pied, propose d’emblée une spécialiste en matériaux qui agit dès lors en fil d’Ariane dans le dédale des fournisseurs. Une recherche où respect de la nature et provenance sont de toute première importance.

Extrait du Portrait de Rémi Giffon

L’architecte infuse sa poésie dans ses esquisses : l’horizon des possibles qui s’éclaire à l’aube et éclabousse un mur de ses couleurs, la pluie battante, le ruissellement fougueux d’un torrent ou la tranquillité d’un lac. Peut-être sa prochaine trouvaille viendra-t-elle des arêtes si nettes d’un éclat cristallin, ces conteurs d’histoires titanesques, ces témoins d’affrontements géologiques.

Habitué des nuits à la belle étoile, se remémorant des randonnées à la frontale avec son ami d’enfance, Rémi nourrit aussi des projets plus intimes : dans son songe préservé se profile la silhouette d’un refuge. Du dortoir à la salle commune, des fenêtres qui filtrent la fureur d’une tempête au bol de ragoût fortifiant, ces images préfigurent le genre de vocations que le fondateur ambitionne également pour son Atelier.


Extraits : Ateliers Pictet

Extraits du Portrait iconique de marque :

« Ici, la branche d’une fougère semble se frayer un chemin entre les panneaux ; là, des chevaux émergent à même la matière. La finesse des nervures rivalise avec celle d’une sculpture ; une installation de stalactites recrée une atmosphère de caverne scintillante. Ouvragées pour chatoyer, teindre ou tamiser, les créations Pictet ne sont pas réfractaires à la légèreté ; elles s’amusent même avec les lois de l’optique. Les proportions s’altèrent pour bousculer les repères, la lumière se dompte, se piège, ricoche, se démultiplie. Jeux d’épaisseurs, de déformations, de profondeur. »

« Pour réinventer cette discipline qui n’admettait jusqu’alors que peu de contrastes, il fallut bien toute l’énergie d’un iconoclaste. Sans savoir où la recommandation d’un ami allait le mener, Bernard Pictet atterrit en 1977 dans l’atelier parisien de l’artisan verrier Jean-Gabriel Druet. Très vite, son diplôme en droit disparaît devant tout ce qu’il voit et tout ce qu’il fait. Se lançant d’emblée dans un apprentissage, Bernard discerne aussi les potentialités d’un marché encore peu exploité. À l’époque, l’on avait fait le tour du verre, en mentionnant les plateaux de table, les vitrines et les cloisons dans les banques d’affaires. »

« À l’heure où les intelligences artificielles et les machines répliquent à la chaîne des produits tristement identiques, les Ateliers Pictet laisse s’exprimer le génie de la main. Ici, chaque verrier-graveur maîtrise l’inclinaison du burin pour percuter la surface à l’angle parfait, et creuser la matière sur un à trois millimètres. […] La brosse gratte avec délicatesse pour obtenir un rendu racé ; la pointe de diamant effleure à peine pour déposer son tracé. Il faut deux ans au sein des Ateliers Pictet pour acquérir ce savoir-faire – même lorsque l’on vient du verre. Taillant avec la scie, modelant avec le jet de sable, ce talent nécessite autant de vigilance que de confiance dans le geste, que la surface soit plate, concave, ou convexe. La moindre déviation pourrait engendrer une fissure, car le verre n’est pas une feuille que l’on gomme, une ardoise que l’on efface, une toile que l’on recouvre. »


Extraits : Evian Resort

Portrait iconique de l’Hôtel Royal

Remonter aux sources de l’Hôtel Royal revient à saisir le magnétisme d’Évian-les-Bains et les vertus d’une eau stupéfiante, qui s’affichait jadis en bonne place sur les prescriptions médicales. C’est rencontrer des générations de thermalistes en quête de bien-être, de sportifs aguerris, de familles d’habitués, et de vacanciers ébahis. C’est encore voir éclore un tourisme lacustre apprécié de l’aristocratie qui, dès la fin du XIXe siècle, fut confrontée à une lacune de taille : se loger dans cette petite commune de quelques milliers d’habitants. Pensé dès ses premières esquisses comme le « plus bel hôtel d’Europe », l’Hôtel Royal le fut aussi en l’honneur du roi Édouard VII d’Angleterre.

Le futur établissement a pour vocation d’épouser le dandysme de ce monarque qui bousculait alors les codes du raffinement par de nouveaux tons. En substituant le smoking à la queue-de-pie, il légua à l’hôtel un nom, un certain état d’esprit. Inauguré en 1909, l’Hôtel Royal s’anime dans la foulée de l’insouciance mondaine et répond aux attentes souveraines ; empereurs, sultans, et maharadjas y ont séjourné, tout comme la Reine Élisabeth II ou le Prince Aga Khan III, qui disposait d’appartements privés.

Les vedettes de l’âge d’or d’Hollywood telles que Rita Hayworth se sont permis d’ouvrir ici une parenthèse dans leur vie outre-Atlantique ou plus largement dans leur vie musicale, comme Ringo Starr, le batteur du groupe The Beatles. Et puisque de ses fenêtres, le lac apparaît tel un miroir tendu à la voûte céleste, l’Hôtel Royal a aussi eu le plaisir d’attirer les artistes d’avant-garde, les plumes et les poètes. De Proust à Modiano, ils sont nombreux à avoir gratifié les lieux de leur génie, à avoir été inspirés par les lieux pour enrichir leurs écrits, au point de laisser parfois une griffe entre les pages du livre d’or. 

 

Écrit ADN de l’Hôtel Ermitage

Outre les souvenirs qu’il forge chez celles et ceux qui ont franchi son seuil, l’Hôtel Ermitage aurait beaucoup à raconter sur toutes les époques qu’il a traversées. Derrière ses menuiseries qui rappellent les emblématiques colombages, sous sa toiture à l’accent aussi british que bucolique, l’Hôtel Ermitage a toujours adressé à ses invités la plus grande attention. À son ouverture en 1909, il reçoit d’abord une clientèle prestigieuse composée de familles de nobles et de notables, sous le charme de l’architecture de ce chalet au style anglo-normand.

Durant les années cinquante, il se transforme en hôpital ; les vacanciers en quête de calme laissent place à des patients reprenant des forces dans ce cadre propice au repos. Ce n’est qu’en 1991 que l’Hôtel Ermitage est réhabilité dans ses fonctions initiales. Racheté par la Société des Eaux Minérales d’Évian, il devient cet établissement hôtelier épousant pleinement son environnement. Après la rénovation menée par le décorateur Patrick Ribes, l’hôtel devient un véritable cocon. Les matières minérales, le bois et ses teintes chaleureuses façonnent une atmosphère des plus douces.