Expression explicitée : Le jeu n'en vaut pas la chandelle
Au XVIe siècle, l’électricité n’existait pas, et la chandelle était considérée comme un objet de luxe. Il était d’usage que les participants aux salles de jeux laissent de l’argent en partant, pour dédommager le coût de cet éclairage. Cette expression permet aujourd’hui d’exprimer quand il y a plus à perdre qu’à gagner car, lorsque les gains des joueurs étaient faibles, ils ne couvraient même pas le prix de la chandelle.
Le Printemps des Poètes - Éloge de la poésie
« Je ferai, oui, l’éloge de la poésie. Sans restrictions. Sans états d’âme. Parce que la poésie n’est justement pas le lieu de la demi-mesure. Je le ferai d’une voix pleine, vive s’il le faut. Parce qu’on ne peut admettre plus longtemps, n’est-ce pas, que les poètes, malgré les révérences qu’on leur fait de loin en loin pour se disculper de la désinvolture et de l’indifférence avec lesquelles on les traite ordinairement, soient renvoyés à leur étrange petit commerce particulier qui n’aurait rien à voir avec les affaires du monde. Je veux faire l’éloge de la poésie pour tous, non pas, voyez-vous, comme un agrément, un ornement de l’existence ou le partage de je ne sais quelle distinction supérieure : comme une nécessité vitale. »
© Jean-Pierre Siméon – Petit éloge de la poésie
Expression explicitée : Jeter l'éponge
Cette expression vient de la boxe anglaise. À la fin du XIXe siècle, les entraîneurs rafraîchissaient les visages de leurs sportifs avec une éponge à la fin de chaque round. C’est cette même éponge qu’ils jetaient pour mettre fin au match et signaler à l’arbitre l’abandon, lorsqu’ils voyaient leur boxeur au bord de l’épuisement. Elle est reprise pour signaler que l’on abandonne une tâche avec la conscience de ne pas y arriver.