FAQ - Le sujet en question

Aujourd’hui, elle s’adresse à Maxime, Portraitiste de la Maison Trafalgar : 

Bonjour Maxime, la Maison Trafalgar va-t-elle au-delà  des Portraits écrits de personnes physiques ? Oui ! 

Si nos lignes épousent régulièrement les contours et les visages, des dirigeants, des associés, et des collaborateurs, Trafalgar donne une nouvelle dimension à l’expression « Maison de caractères ». Les pierres sont des observatrices discrètes dont nous aimons solliciter la mémoire : Portraits de résidences, de marques hôtelières, de châteaux enracinés dans leurs terres viticoles, Portraits de couvents, de moulins ayant maintes fois changé de mains au fil des siècles, ou bien de quartiers emblématiques. 

Mais notre écriture va plus loin que de prêter des oreilles aux murs. Et si l’on a fait le tour de l’endroit, il reste encore des témoins à qui donner une voix. La Maison Trafalgar connaît les destins incongrus, les péripéties mystérieuses et les aventures étonnantes de différents objets. Une roue métamorphosée en luminaire ; la trajectoire d’une étoffe en soie à travers toute une filière ; les préceptes d’une règle, d’une gomme, d’un compas ; une machine agricole pour les pomiculteurs… 

Et puis l’impalpable peut aussi gagner un phrasé. Qu’il s’agisse d’une collection ou d’un simple concept, chacun a pu voir que l’histoire des idées doit faire l’objet d’une discipline, et d’un savoir-faire qui se manifeste. Les défis auxquels répondent les portraitistes de la Maison Trafalgar sont grands – même un vêtement pourrait leur jeter le gant !

Une pensée pour les clients de la Maison Trafalgar qui pourront en témoigner : Géraldine Frémi, Marie Sibuet Maisons et Hôtels Sibuet, chateau darche Caroline Rihouet, Guillaume Barathieu, Pierre Jamet, SARL HUILERIE BEAUJOLAISE, Pascal DANGER, Jose Sallés, Cclair by AgriConnect, Maped, Virginie Queyrel, Thibault de SACY, Romain Lacroix, Nicolas Busnel et bien d’autres… !


En aparté : interview de Marion Derouvroy & Bérengère Wolff - Sirha Food 2023

Un grand merci à Antoine ROBIN, fondateur de l’entreprise JNRPMT et à Charlotte Groshenry Gandolfo de l’agence WINCH pour leur très belle invitation au Sirha Food 2023 ! C’était un vrai plaisir d’inaugurer la première interview « En aparté », et de découvrir celles de Thomas Huriez fondateur de 1083, du chef triplement étoilé Jacques Marcon Les Maisons MarconChef Damien, et de notre ami et dirigeant Loïc RenartLes Aubergistes Lyonnais **** ! L’occasion de retrouver également Fabrice BONNOT, avec qui nous partageons le goût d’entreprendre et de nombreuses valeurs !

Stand 6G31 : JNRPMT X WINCH X mel IN mel OUT Mel Chartrain

𝐐𝐮𝐞𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐞 𝐥𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐌𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥’𝐡𝐨̂𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞𝐫𝐢𝐞-𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 ?

Il y a une citation de Montesquieu que j’aime beaucoup et qui dit : « Il ne faut pas mettre de vinaigre dans ses écrits, il faut y mettre du sel. » Qu’il s’agisse du secteur de l’écriture ou celui de l’hôtellerie-restauration, des métiers de bouche, le tout, c’est de ne pas perdre le goût de la langue ; le goût d’écrire et de se distinguer, sans céder aux sirènes de la standardisation. L’on dit parfois de quelqu’un qu’il “parle pour ne rien dire”, dans la Maison Trafalgar, nous chassons les mots coquilles et ceux qui en ont assez d’écrire pour ne rien dire, surtout dans des secteurs où l’on assiste trop souvent à un bal de superlatifs. On entend trop souvent que « plus personne ne lit », mais quand le lecteur est respecté, il se régale ! Il faut juste encore croire au pouvoir des textes savoureux et plus habités.

𝗤𝘂𝗲 𝗿𝗲𝘁𝗲𝗻𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗲́𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟯 ?

L’invitation d’Antoine Robin, le fondateur de Je ne rends pas mon tablier, partenaire de notre Maison et avec lequel nous écrivons un nouveau chapitre liant le savoir-faire textile et le savoir-faire textuel. Lorsque l’on prend le pouls du Sirha, on ressent forcément l’énergie des entrepreneurs optimistes et enthousiastes que nous sommes ; debout et déterminés à réinterroger les codes !


Extraits : Decathlon

Extraits des Portraits produits 

Tente 2 Seconds :

À flanc de colline, dans les festivals en plein air ou au bord d’un lac, sous la chaleur de l’été ou la rudesse de l’hiver, je trône en reine incontestée des campings et des bivouacs. Je n’ai plus rien à prouver puisque j’incarne un rêve abouti, celui d’une tente se déployant toute seule, comme on lancerait un frisbee. Aboutissement d’un processus éprouvé, il fallut des mois pour qu’en deux secondes et quelques sardines à peine, je prenne mes aises auprès des plus classiques canadiennes. Ma saga s’amorça en marge du développement produit, sur la lubie d’un collaborateur Quechua, un bricoleur de génie né sous une tente de touareg, dans le Sahara. (…) Je ne compte plus les rouleaux tissus qui m’ont drapée pour me donner forme, les kilomètres de scotch qui m’ont enturbannée, et tous les « tac-tac » des agrafeuses qu’il a fallu pour me rapiécer. Je ne compte plus les excursions en pleine nature que j’ai eu le plaisir de vivre pour affronter la force des éléments dans toutes mes coutures. Vous auriez du mal à le croire aujourd’hui, mais je m’ouvrais encore difficilement et je ne tenais pas en place. Après de longues séances de remue-méninges, je me suis élancée sans relâche jusqu’à ce changement qui me fit gagner en souplesse – depuis, je suis traversée par deux arceaux en fibre de verre qui ont la forme d’un huit, agissent comme des ressorts, se détendent quand on me projette. Mon assise ainsi stabilisée, je me livrais ensuite à des épreuves de haute volée ! Je me souviens de ces séances en laboratoire high tech, à voir mon double toit enduit soumis aux pluies torrentielles et toujours rester au sec, mes atours exposés à des soleils artificiels, mon armature vibrer sous la puissance du vent.”

Easybreath :

“Si de nombreuses inventions sont à couper le souffle, de mon côté, je l’optimise. C’est le sens d’une mission dans laquelle je m’immerge complètement : beaucoup de personnes peinent à utiliser un tuba, un constat plutôt terre à terre qui revenait souvent aux oreilles des expertes et des experts de chez Subea. Je l’avoue, je représente un certain standing – en évitant de boire la tasse ou d’avoir la sensation d’étouffer, j’ai révolutionné la pratique du snorkeling. (…) Pour que je puisse évoluer en toute prudence avec les tortues et les raies manta, j’ai traversé un long cheminement qui ne laissa rien au hasard ; et à chaque fois que je passais avec succès l’une de mes six grandes phases de prototypage, je me découvrais de nouvelles aptitudes, un autre visage. Mais j’ai dû bûcher dur pour surmonter les embûches, j’ai dû aplatir la courbure de ma vitre afin d’empêcher les nausées, me doter d’un astucieux dispositif de ventilation pour résorber la buée. Phase après phase, je gagnais en étanchéité, munissais mon tuba d’un système dry-top et de son clapet, élargissais mon champ de vision à 180 degrés.”

Rollnet :

“​​Avant que je ne vienne égayer les surfaces en leur donnant un peu de relief, il fallut compter sur la fulgurance d’un vendeur du rayon pêche, et sa suggestion glissée dans une boîte à idées. Dès qu’il eut évoqué en interne ce filet nomade et universel, les spécialistes d’Artengo s’en saisirent sur-le-champ. À leur manière, j’ai pris la détente très au sérieux. Avant que je ne sois ce bon copain qui déroule autant les missiles que les tirs raffinés et autres caviars, il y eut de nombreuses réunions animées pour me mettre au point. J’ai le tournis en repensant à toutes les ébauches, aux multitudes de pièces pour ajuster mon puzzle, aux axes, aux capuchons, aux patins. Tous ces tâtonnements pour me faire gagner en robustesse, et me permettre surtout de filer droit. À ce moment-là, j’avais encore tendance à gondoler, et c’est sûrement pour cela que les réunions de mon équipe projet étaient parfois tendues. Trois années de développement plus tard, je disposais enfin de mes coques arrondies en thermoplastique moulé par injection, encapsulant un astucieux système d’enrouleurs, de ressorts et de fixations. (…) Finalement, même si je me suis complété au fur et à mesure de mes collections, j’ai gardé cette simplicité qui justifie que j’existe : qu’importe où je me clipse, avec moi, c’est l’occasion qui fait les pongistes.”


Bescherelle, mon amour

« Grâce à l’intelligence artificielle, on peut créer des images avec des mots. Encore faut-il avoir les bons. »

Vive l’écriture, la vraie. Vive les humains !

Nouvelle campagne Bescherelle – Agence Brainsonic.


Togo. Pour les 50 ans de son mythique canapé, Ligne Roset s’entoure de la Maison Trafalgar !

Reconnue pour son savoir-faire unique dans le domaine du mobilier haut de gamme, la marque Ligne Roset a sollicité l’expertise de notre Maison d’écriture haute couture pour créer de toutes pièces la narration dédiée au film anniversaire du Togo. Afin de célébrer cette icône du design, née en 1973 et vendue dans le monde entier, Trafalgar a choisi de rapprocher la notion de voyage aux pérégrinations d’une vie. De la création complète du fil narratif à la direction de la voix, finement sélectionnée par nos soins, en passant par la gestion du rythme ou encore celle de l’atmosphère sonore, nous sommes fiers de l’appréciation pleine et entière des équipes Ligne Roset, mais aussi honorés d’avoir pu déployer notre signature pour un fleuron du patrimoine artisanal français. Un groupe familial installé dans l’Ain et qui, depuis sa création, a vu se succéder cinq générations. 


Decathlon. Le leader mondial du sport confie à Trafalgar les Portraits écrits de ses produits iconiques !

Au sein de la grande famille Decathlon, certains produits ont particulièrement marqué leur époque : la Tente 2 Seconds qui se déploie toute seule, le masque de snorkeling Easybreath ou encore le filet de ping pong amovible Rollnet. Afin d’inscrire ces différentes histoires d’innovation tout en permettant aux archives d’ouvrir une nouvelle voie, la célèbre enseigne sportive a choisi la Maison Trafalgar pour que ces produits emblématiques puissent donner de la voix. Et pas n’importe laquelle ! Tout en finesse et espièglerie, notre équipe s’est attachée à les caractériser, à les personnifier, à insuffler à chacun d’entre eux une personnalité fidèle à son vocabulaire, à ses usages, à ses manies, à ses trophées et à sa technicité. Un grand merci aux équipes Decathlon pour leur confiance ! 

Extraits des Portraits produits :

Tente 2 Seconds

À flanc de colline, dans les festivals en plein air ou au bord d’un lac, sous la chaleur de l’été ou la rudesse de l’hiver, je trône en reine incontestée des campings et des bivouacs. Je n’ai plus rien à prouver puisque j’incarne un rêve abouti, celui d’une tente se déployant toute seule, comme on lancerait un frisbee. Aboutissement d’un processus éprouvé, il fallut des mois pour qu’en deux secondes et quelques sardines à peine, je prenne mes aises auprès des plus classiques canadiennes. Ma saga s’amorça en marge du développement produit, sur la lubie d’un collaborateur Quechua, un bricoleur de génie né sous une tente de touareg, dans le Sahara. (…) Je ne compte plus les rouleaux tissus qui m’ont drapée pour me donner forme, les kilomètres de scotch qui m’ont enturbannée, et tous les « tac-tac » des agrafeuses qu’il a fallu pour me rapiécer. Je ne compte plus les excursions en pleine nature que j’ai eu le plaisir de vivre pour affronter la force des éléments dans toutes mes coutures. Vous auriez du mal à le croire aujourd’hui, mais je m’ouvrais encore difficilement et je ne tenais pas en place. Après de longues séances de remue-méninges, je me suis élancée sans relâche jusqu’à ce changement qui me fit gagner en souplesse – depuis, je suis traversée par deux arceaux en fibre de verre qui ont la forme d’un huit, agissent comme des ressorts, se détendent quand on me projette. Mon assise ainsi stabilisée, je me livrais ensuite à des épreuves de haute volée ! Je me souviens de ces séances en laboratoire high tech, à voir mon double toit enduit soumis aux pluies torrentielles et toujours rester au sec, mes atours exposés à des soleils artificiels, mon armature vibrer sous la puissance du vent.”

Easybreath

“Si de nombreuses inventions sont à couper le souffle, de mon côté, je l’optimise. C’est le sens d’une mission dans laquelle je m’immerge complètement : beaucoup de personnes peinent à utiliser un tuba, un constat plutôt terre à terre qui revenait souvent aux oreilles des expertes et des experts de chez Subea. Je l’avoue, je représente un certain standing – en évitant de boire la tasse ou d’avoir la sensation d’étouffer, j’ai révolutionné la pratique du snorkeling. (…) Pour que je puisse évoluer en toute prudence avec les tortues et les raies manta, j’ai traversé un long cheminement qui ne laissa rien au hasard ; et à chaque fois que je passais avec succès l’une de mes six grandes phases de prototypage, je me découvrais de nouvelles aptitudes, un autre visage. Mais j’ai dû bûcher dur pour surmonter les embûches, j’ai dû aplatir la courbure de ma vitre afin d’empêcher les nausées, me doter d’un astucieux dispositif de ventilation pour résorber la buée. Phase après phase, je gagnais en étanchéité, munissais mon tuba d’un système dry-top et de son clapet, élargissais mon champ de vision à 180 degrés.”

Rollnet

“​​Avant que je ne vienne égayer les surfaces en leur donnant un peu de relief, il fallut compter sur la fulgurance d’un vendeur du rayon pêche, et sa suggestion glissée dans une boîte à idées. Dès qu’il eut évoqué en interne ce filet nomade et universel, les spécialistes d’Artengo s’en saisirent sur-le-champ. À leur manière, j’ai pris la détente très au sérieux. Avant que je ne sois ce bon copain qui déroule autant les missiles que les tirs raffinés et autres caviars, il y eut de nombreuses réunions animées pour me mettre au point. J’ai le tournis en repensant à toutes les ébauches, aux multitudes de pièces pour ajuster mon puzzle, aux axes, aux capuchons, aux patins. Tous ces tâtonnements pour me faire gagner en robustesse, et me permettre surtout de filer droit. À ce moment-là, j’avais encore tendance à gondoler, et c’est sûrement pour cela que les réunions de mon équipe projet étaient parfois tendues. Trois années de développement plus tard, je disposais enfin de mes coques arrondies en thermoplastique moulé par injection, encapsulant un astucieux système d’enrouleurs, de ressorts et de fixations. (…) Finalement, même si je me suis complété au fur et à mesure de mes collections, j’ai gardé cette simplicité qui justifie que j’existe : qu’importe où je me clipse, avec moi, c’est l’occasion qui fait les pongistes.”


Ambassade de France à Pretoria. Pour son départ à la retraite, Bruno Asseray, diplomate au Service de Coopération et d’Action Culturelle, se voit offrir l’expérience du Portrait Trafalgar !

En traversant les décennies et les frontières au service de la diplomatie française, Bruno Asseray a marqué nombre de ses collègues par son affabilité et son engagement sans faille. À commencer par son équipe en Afrique du Sud, qui a tenu à le remercier en lui offrant un cadeau de départ à la retraite particulier : une invitation à se rendre dans la Maison Trafalgar pour confectionner un Portrait écrit et photographique à la mesure de ses accomplissements. Notre Maison s’est attachée à ancrer dans un récit aussi émotionnel que vivant le parcours foisonnant de celui qui a atteint le plus haut niveau du dispositif diplomatique français, et surtout côtoyé les milieux artistiques, politiques et économiques de neuf pays dispersés sur trois continents. Son Portrait écrit a su tenir sa promesse de ne rien omettre de ce professionnel qui tient le service public en haute estime, de ce passionné de photographie et d’opéra, ou de ce voyageur invétéré devenu père, puis grand-père ; la Maison Trafalgar a mis tout son coeur et l’énergie de son savoir-faire dans cette réalisation qui a définitivement su toucher l’homme derrière la fonction. 

Extraits de son Portrait : 

« Dans ses cantines emplies de quelques milliers de photographies argentiques, Bruno a de quoi se replonger instantanément dans sa carrière passée en transit. Il suffit de redécouvrir les clichés encore en vrac, et les étendues désertiques reviennent en ressac, tout comme ces paysages à la nature démentielle ou ces villes qui se plaisent à tutoyer le ciel. Des images promptes, aussi, à réveiller l’excitation de ses premiers pas sur le tarmac ivoirien ou le bouleversement qu’il connut dans le sillage du drame haïtien. Les décennies dans la coopération se superposent alors à celles de moments de stupéfaction. Émergent ici une rangée de chevaux caparaçonnés dans la plus pure tradition tchadienne, et des cavaliers au triple galop qui lui réservent un accueil frappant au nom de leur sultan ; dans cette oasis, les conditions frustes sont rehaussées de larges tapis et de plateaux d’argent. Bruno se remémore également la coutume nipponne qui l’incite à se décaler de quelques sièges à l’opéra, sans plus d’explications ; voilà qu’il se retrouve à apprécier la musique de Marin Marais en partageant son balcon avec l’Empereur du Japon. Et la vie d’expatrié au service de sa patrie continue de se recomposer, à l’aune de toutes les cultures qui lui ont tendu les bras, de ces voyages avec sa famille qui n’a eu de cesse de l’accompagner dans cette longue saga. »

« Les latitudes exotiques semblaient encore floues au fils d’aviculteur qui passait ses dimanches à ramasser les œufs, et les semaines à honorer un investissement scolaire « qui ne décornait pas les bœufs ». Le directeur acharné de travail, qui avait pour habitude d’impressionner ses collaborateurs, inspirait pourtant à ses professeurs bien d’autres commentaires : « pourrait mieux faire s’il s’employait. » Et si le seul garçon de la fratrie parvint à enjamber les pronostics qui le voyaient finir à la droite de son père, c’est que ses parents ont fait preuve de cette lucidité dont il est aujourd’hui légataire. Il y a d’abord eu cette décision très lourde d’envoyer le fiston au collège public, loin de cet établissement tenu par une religieuse aussi intolérante qu’autocratique. Puis, le petit lecteur assidu qui s’ébaudissait tant à la lecture des portraits sociaux de Zola, de Mérimée que des verniennes épopées fut entendu dans ses désirs d’escapades et d’évasion. »

« À peine eut-il le temps de célébrer sa réussite que le fringant titulaire de la fonction publique fut happé par une mission en Asie. Combinant les rôles d’attaché culturel et de directeur du centre culturel de Hanoï, Bruno eut l’occasion de satisfaire son penchant pour une discipline qui ancre les actions pour de bon. Car le féru d’architecture, qui s’était déjà illustré par des extensions de bâtiment pour y accueillir salle de spectacle et laboratoire de traitement de diapositives, changea d’échelle dès son arrivée au Vietnam : la transformation de l’ancienne imprimerie du journal communiste en centre culturel flambant neuf avait de quoi faire vibrer ce bâtisseur dans l’âme. De la conduite des travaux rendus épiques à la mise en place d’une programmation de lancement, Bruno fut étreint par un tel accaparement qu’il brillait par son absence au sein de son propre appartement. »

« Les prochains desseins ne sont certes qu’à l’état de croquis, mais Bruno sait d’ores et déjà qu’il lui faudra d’abord renouer avec les copains d’antan et profiter pleinement de Roman et Valentine, ses deux petits-enfants. Il y a aussi de quoi retaper dans sa maison de Mâchelles, ce village où flotte encore l’odeur de caramel que sa mère avait l’habitude de couler dans des coquillages. Plus encore que ces cantines débordant de souvenirs avec lesquels frayer et qu’il lui reste à trier, Bruno file en concrétiser d’autres, gardant précieusement ces « deux huiles essentielles » qu’il n’a cessé de distiller : entreprendre et partager. Ainsi, celui qui n’a jamais été « configuré pour le contemplatif » a-t-il pris l’habitude de suivre en permanence sa volonté profonde, en se plaçant toujours dans la pulsation du monde. »


Carte de voeux. Les Ateliers Jouffre célèbrent la nouvelle année avec un poème signé Maison Trafalgar !

“Nous vous souhaitons une année belle à chaque seconde, et d’éprouver la poésie dans tout ce qu’offre le monde.” Partenaire d’écriture des Ateliers Jouffre depuis plusieurs années, notre Maison a été ravie de relever à leurs côtés un nouveau défi créatif : mettre en lumière le savoir-faire des artisans d’excellence en matière de confection, à l’occasion de la nouvelle année 2023. Métier de légèreté, de précision, autant que de sensibilité, la confection se prête merveilleusement à la forme lyrique. Entre technicité, émotion et repères sensoriels, cette réalisation prouve une fois de plus que la poésie a toutes ses raisons d’exister dans le monde de l’entreprise. En rendant hommage à la maîtrise de leurs équipes, la Maison Trafalgar rappelle aussi cette capacité que les Ateliers Jouffre n’ont jamais manqué de cultiver : celle de continuer à s’émerveiller.

Qu’elle occulte, qu’elle tamise, ou qu’elle dévoile,
Légère, feutrée, rigide, ou translucide tel un châle,
Placée en brise-vue ou encore drapée aux fenêtres,
Chaque étoffe accompagne une émotion à naître.
(…)
Ici, les mains expertes s’accordent en trois dimensions,
Guident leurs outils, ourleuses, surjeteuses, avec précision.
Nos talents partagent, aiguisent leur habileté sans trêve,
Pour assembler cette trame dont sont faits les rêves.
(…)
Tapissiers, tapissières, remplissent bien plus que leur rôle :
À travers leur carrelet, et tous leurs gestes en contrôle,
C’est une part d’eux-mêmes qui imprègne les fibres,
Un fragment d’artisanat qui se transmet, et qui vibre.

Nous vous souhaitons une année belle à chaque seconde,
Et d’éprouver la poésie dans tout ce qu’offre le monde.


Le co-fondateur du Projet Voltaire confie son Portrait écrit à la Maison Trafalgar pour accompagner sa prochaine aventure !

Après avoir défendu la cause de l’orthographe via le Projet Voltaire, François Paret, ancien directeur technique et associé fondateur de Woonoz, s’est naturellement tourné vers la Maison Trafalgar pour placer les mots justes sur ses engagements. Car en marge de son implication pendant plus de quinze ans, le Lyonnais a multiplié les points d’attache avec le monde entrepreneurial et associatif : investisseur dans des start-ups et investi dans des projets à portée sociale, partie prenante des écosystèmes French Tech, EdTech, membre du conseil de surveillance de Time For The Planet, le créateur du fonds de dotation « Sous l’étoile, une étincelle » a souhaité prendre le temps d’inscrire et de rassembler. Notre Maison a répondu à ce défi en revenant sur chacun des fragments qui composent sa fresque ; du petit gone qui détonnait déjà par ses expérimentations au dirigeant qui défendait les principes sociocratiques, jusqu’à la création du fonds de dotation, notre Maison est fière de porter à ses côtés son ambition de se présenter sincèrement et en profondeur à ses prochains partenaires et associés.

Extraits du Portrait de François Paret : 

À l’étroit dans les cursus généralistes car il fonctionnait déjà en mode test and learn, François n’emprunta pas exactement ce qui était considéré comme la voie des altesses : il enchaîna plutôt par un lycée technique, un BTS, et n’eut pas non plus le choix du roi s’agissant du supérieur, mais son « exil temporaire » à Perpignan s’avéra palpitant. Entre les cours d’informatique, de robotique, et tous ces projets qui le faisaient volontiers revenir sur le campus pendant les week-ends, pour peaufiner cette voiture miniature autonome, ou ce bras articulé capable de scorer des tirs à trois points, sa réputation de fainéant est vite passée à « celle du fada » auprès de ses professeurs. Des joies du fer à souder au paramétrage des capteurs, François a très tôt découvert que le déblocage des potentiels tenait surtout à un faisceau de facteurs.

Recruté à l’issue d’un stage où il transposait des logiciels antiques en langage Java, François entra dans les arcanes de l’ordonnancement de la production industrielle. Un univers tout en planifications, en algorithmes et en séquençages, dont il regrette le fonctionnement fractionné en silos. Cinq années à se nourrir d’un modèle dont il prendra un contrepied radical ; cinq années à besogner sur une nouvelle solution, qui culminèrent sur une aberration, son point de non-retour. En implémentant le fruit de ses efforts chez un géant pharmaceutique de Denver, le jeune cadre s’aperçut que le moment était venu d’abandonner les habitudes des dinosaures.

Le e-learning en était encore à ses balbutiements lorsque Woonoz fit le pari de développer des programmes d’Ancrage Mémoriel ©. En 2005, c’était l’année qui les a vu partir « le couteau entre les dents », et où les hypothèses s’appuyaient aussi sur des hypothèques. La période où la start-up n’avait qu’un prototype à son nom et devait s’affiner dans le salon de son appartement, où les deux compères devinrent papa simultanément, et où les plans changèrent du tout au tout. Lui qui a grandi entouré de « quarante-deux cousins germains » ne pouvait que suivre ce fil conducteur familial pour bâtir son réseau, et parvenir naturellement à tisser des liens ; cet introverti – sociable –, qui ne rognerait en aucun cas sur ses « temps de centrage », ce timide qui aurait pu faire une carrière discrète derrière un ordinateur, a planté pavillon dans de nombreux écosystèmes de la ville de Lyon.

François restera toujours ce rêveur incurable qui serpente dans les Monts du Lyonnais avec son grand frère, au volant d’une voiture qu’ils admiraient gamins dans leur chambre, en poster. Il restera toujours celui qui refait le monde jusqu’à six heures du matin, celui qui procrastine au lieu de répondre aux mails mais brainstorme au téléphone pendant qu’il se brosse les dents. Il restera celui qui s’échappe pour le berceau des Paret, dans la vallée du Glandon, cet olibrius qui cultive ses paradoxes tambour battant, à moins qu’il n’utilise celui d’un vieux lave-linge, pour agrémenter une histoire de soucoupe volante que les scouts se racontent autour du feu.