La Maison Trafalgar coordonne un concours d'éloquence en détention
La Maison Trafalgar est heureuse et honorée d’avoir été choisie pour coordonner le premier concours d’éloquence au sein de la Maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône. Encadré par Virgile Deslandre, notre directeur des opérations et spécialiste de l’art oratoire, ce projet a permis aux détenus de se former aux subtilités de la rhétorique durant une vingtaine d’heures – de l’écriture du discours, à sa mise en voix – et de présenter leur travail à un jury de professionnels. Autant de moments qui leur ont permis de sortir de la routine carcérale pour confronter, structurer et exprimer librement leurs pensées sur des sujets choisis. La belle finale de ce concours nous aura confortés, à nouveau, dans notre volonté d’explorer les pouvoirs de la parole et d’en partager les techniques au-delà des entreprises au sein desquelles nous intervenons, au plus près de tous ceux qui en expriment le désir ou le besoin.
Extraits : Massillan
Portrait iconique
Dans le parc du Château, où les effusions de couleurs et le bruissement des fontaines réconfortent, les frênes, les platanes séculaires et les tilleuls abondent sur plus de dix hectares, et laissent filer leurs senteurs apaisantes. La tableau bucolique de ce cadre unique se complète en compagnie des grenouilles et des libellules, sous les saules pleureurs qui façonnent un coin d’ombre, et effleurent la surface de l’étang. La végétation, elle, est confiée aux aléas du climat et du temps, afin que la nature puisse continuer de s’exprimer librement – pelouse clairsemée de hautes tiges et arbres ébouriffés par le vent. Une spontanéité qui fait écho à celle dont se pare l’hôtel quatre étoiles, à ce bel accueil et cette simplicité qui se passent volontiers des protocoles sophistiqués.
Avant que le premier coup de fourchette n’illumine les papilles, l’expérience culinaire commence dans le potager. Sur quatre-mille mètres carrés, les aromatiques, les légumes et les fleurs poussent de concert, tandis que la biodiversité se joint à la main de l’homme pour faire respecter un dogme : ni pesticide ni produit de synthèse. L’attention et le savoir-faire, les coccinelles, les chrysopes et les abeilles solitaires se chargent d’assainir des sols dont l’alchimie se passe allégrement d’engrais chimiques. Et quand ils ne savourent pas notre miel ou notre huile d’olive, les palais redécouvrent ici le goût de la carotte, de l’asperge ou de la tomate, les graines germent là en des flaveurs plus rares encore, renouvelant à l’infini le potentiel de chaque parcelle – shizo, menthe chocolat et céleri perpétuel.
Extraits : Ozone
Il est une élégance à montrer sans se montrer, car les silhouettes épurées des luminaires Ozone sont d’une géométrie affirmée. Lignes sobres, droites, volumes simples, boîtes. Tous leurs éléments sont examinés, auscultés, calculés jusqu’à faire entrer l’objet manufacturé dans la virtualité, tous sont lissés jusqu’à effacer la plus infime trace d’un quelconque passage – comme si la main chevronnée des équipes Ozone n’avait été qu’un mirage.
Parce qu’Ozone choisit ses collaborations à l’émotion des rencontres et à l’enchantement procuré, Joseph Dirand a aussi apporté sa magie à la formule, comme en témoigne la fameuse lampe Gélule. Bien que ce dernier ait signé la Phénix, héritière de l’art déco et ravivant le souvenir de heaumes médiévaux, d’autres références ont vécu leurs renaissances au sein de nos rééditions. Les modèles revisités de Michel Boyer, ou encore Pierre Paulin, semblent avoir fugué hors des antiquaires et des musées ; ils reviennent après avoir respiré l’air du temps, pareils à eux-mêmes, un peu différents.
À ce socle forgé dans les tentatives, s’ajoute un héritage que la France préserve comme une mémoire vive : plus d’une vingtaine de métiers d’art partagent notre amour du beau, et ils nous suivent pour métisser les univers créatifs, abreuver les imaginaires, et dupliquer les énergies. Grâce aux usineurs, aux polisseurs, aux bronziers, aux souffleurs de verre, aux tailleurs de pierre, chaque design navigue ainsi vers ses intentions, des courants abyssaux aux ridules, du colossal au minuscule. Ozone s’est toujours plu à réaffirmer avec aplomb sa raison d’être liminaire : servir, en amoureux de la lumière.
Abécédaire : Rare versus abondant
Il y a ce mot délicat qui s’enfile comme un gant, celui dans lequel on se sent à l’étroit, plus distant. Il y a ce mot-valise, ce mot sur le départ qui ne nous dit trop rien, puis celui qui nous parle, à peine l’a-t-on croisé, et dont la nuance infime ne se laisse remplacer par aucun synonyme.
Rare versus abondant : le « R » est à l’honneur dans notre Abécédaire !
Accident d’expression
C’est joli, coloré, naïf, parfois agressif, toujours inventif !
© « 300 accidents d’expression : une seule victime, la langue française. » Par E. Blervaque, S.Ellias & L. Ribet
Accident d’expression
C’est joli, coloré, naïf, parfois agressif, toujours inventif !
© « 300 accidents d’expression : une seule victime, la langue française. » Par E. Blervaque, S.Ellias & L. Ribet